• Les inégalités de situation (par exemple de revenu et de patrimoine) et les inégalités de chances sont étroitement imbriquées, principalement parce que leur aggravation bride la mobilité sociale et ferme des horizons aux personnes pauvres ou issues de milieux défavorisés.

  • Le taux de pauvreté monétaire mesure la proportion d’individus situés au bas de l’échelle des revenus. Souvent, les préoccupations d’une société en matière d’équité portent davantage sur les personnes relativement défavorisées. Il s’ensuit que les mesures de la pauvreté retiennent souvent plus l’attention que celles des inégalités de revenu, certaines catégories de population, comme les personnes âgées et les enfants, suscitant une plus grande inquiétude du fait que ces personnes n’ont pas la possibilité, ou très peu, de travailler pour sortir de la pauvreté.

  • Les transferts monétaires aux personnes d’âge actif forment une garantie de ressources de première importance en période de chômage. La plupart des pays offrent deux niveaux de prestation distincts : une prestation principale destinée aux personnes sans emploi et une prestation annexe (assistance-chômage ou revenu minimum garanti) destinée aux personnes n’ayant pas, ou plus, droit aux prestations d’assurance. Le revenu minimum garanti (RMG) assure aux familles modestes le soutien financier nécessaire pour mener une vie décente et constitue un ultime filet de protection sociale pour les chômeurs de longue durée.

  • En 2018, les dépenses sociales publiques représentaient un peu plus de 20 % du PIB, en moyenne, dans les 36 pays de l’OCDE (graphique 6.10). C’est en France que le rapport était le plus élevé, légèrement supérieur à 30 %, l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Danemark, la Finlande, l’Italie et la Suède consacrant de leur côté plus du quart de leur PIB à ces dépenses. On trouve à l’opposé des pays pour la plupart non européens, comme le Chili, la Corée, le Mexique et la Turquie, qui employaient moins de 13 % de leur richesse nationale au même effet. Au début des années 2010, les dépenses sociales des pays émergents étaient inférieures à la moyenne de l’OCDE, se situant dans une fourchette comprise entre 3 % du PIB environ en Inde et 17 % au Brésil.

  • L’accès à un logement abordable et de qualité contribue de manière importante à préserver les individus de la pauvreté, à favoriser l’égalité des chances et à rendre la croissance inclusive et durable. Les tendances en matière de logement sont extrêmement variables dans la zone OCDE, qu’il s’agisse du mode d’occupation, de l’accessibilité financière et de la qualité, et reflètent en cela combien la situation héritée du passé, les préférences des ménages et les priorités des pouvoirs publics peuvent être différentes d’un pays à un autre.