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  • Cette troisième édition des Tendances et politiques du tourisme de l’OCDE propose un éventail d’analyses de politiques publiques et de données statistiques établies à partir de travaux du Comité du Tourisme de l’Organisation, en partenariat – pour la première fois – avec la Commission européenne. Ce rapport se veut un instrument d’analyse des tendances et des politiques du tourisme, ainsi que des réformes d’organisation et de gouvernance du tourisme dans 51 pays, dont tous les membres de l’OCDE et de l’Union européenne.

  • Tendances et politiques du tourisme de l’OCDE analyse, dans tous les pays de l’OCDE et certaines économies non membres, les principales réformes et évolutions de l’action publique menées pour favoriser la compétitivité et la durabilité du tourisme. L’OCDE a instauré un nouveau partenariat stratégique avec la Commission européenne afin de produire une analyse plus approfondie des tendances récentes et des défis auxquels sont confrontés les gouvernements. Le périmètre de l’analyse a été étendu à 51 pays, dont tous les États membres de l’Union européenne.

  • Pour être efficace, la gouvernance doit témoigner des mutations affectant l’environnement des entreprises et le cadre de l’action publique, et refléter l’évolution des rôles et des compétences des organisations nationales/fédérales du tourisme. Les changements de contexte de la politique macroéconomique favorisent une approche plus collaborative, encourageant l’élaboration de mesures en liaison avec la filière touristique, et un processus de prise de décision plus axé sur l’échelon régional ou local. Si l’on veut instaurer un dispositif faisant interagir de multiples acteurs, au sein notamment de partenariats public-privé, se caractérisant par une plus grande coordination horizontale et verticale entre les organismes publics concernés, il faut prendre en compte les éléments de bonne gouvernance reconnus comme tels, tant au niveau national/fédéral qu’infranational (décentralisé). La gouvernance peut également tirer parti du renforcement des capacités institutionnelles et humaines, de sorte que les institutions soient dotées d’objectifs bien définis de mandats explicites, et d’un encadrement et d’un soutien politique efficaces. Les mécanismes améliorant la coordination entre les administrations nationales/fédérales et infranationales sont notamment l’élaboration de stratégies touristiques, le recours à des contrats et la création de comités mixtes. Au niveau sectoriel, les gouvernements encouragent la création d’une entité de pilotage unique pour l’ensemble de la filière du tourisme, afin de mieux coordonner sa représentation. Parmi les mécanismes permettant de gérer l’interface avec les professionnels du tourisme figure la création d’associations représentatives et d’organismes de gestion des destinations (OGD), qui constituent une enceinte de coopération et d’orientation de l’action publique.

  • L’évaluation de la contribution et de l’impact économiques du secteur touristique exige des méthodes de collecte de données cohérentes et reconnues, domaine dans lequel le tourisme a pris du retard par rapport à d’autres secteurs d’activités. Il apparaît donc nécessaire d’accroitre les standards de qualité de données sur lesquels s’appuient les politiques et programmes. Ce chapitre examine les pratiques d’évaluation des politiques et programmes du tourisme et recommande différentes méthodes d’appréciation susceptibles d’effectuer de meilleures comparaisons, de favoriser le partage des connaissances, et de renforcer les capacités du secteur. La mise en œuvre de cadres d’évaluation doit aider les décideurs à améliorer la compétitivité, la viabilité et la performance des politiques et programmes du tourisme. Ce chapitre suggère également la mise en place d’initiatives permettant d’évaluer l’impact net des activités menées par les organismes de promotion du tourisme, et d’attribuer avec davantage de précision certains résultats observés aux interventions de la politique du tourisme. Ce chapitre met en évidence la nécessité d’établir des instructions et de diffuser le matériel de formation indispensable à la mise en œuvre des méthodes, outils et techniques d’évaluation. Un « plan d’application » du recueil des méthodes d’évaluation est également présenté. L’une des principales conclusions et recommandations du chapitre porte sur la préparation détaillée et la mise en œuvre étape par étape de ce plan d’application, auxquelles s’ajoutent des actions spécifiques visant à encourager davantage l’évaluation du tourisme.

  • Confrontés à une pénurie latente de main-d’œuvre et de compétences, les employeurs doivent élaborer des stratégies leur permettant de rester compétitifs, notamment avec un personnel moins nombreux mais mieux formé. Le personnel doit s’adapter à de nombreux facteurs, notamment : une clientèle vieillissante, l’évolution des modes de vie et des exigences des consommateurs, l’utilisation accrue des technologies de l’information et de la communication, et la mondialisation. Par ailleurs, le caractère saisonnier et cyclique des activités touristiques justifie le recours aux travailleurs migrants, solution séduisante pour de nombreux employeurs qui peuvent adapter le besoin en effectifs à la variation de la demande. Mais cette solution n’est pas opérante pour résoudre le problème de la pénurie de compétences. La forte densité de main-d’œuvre du secteur touristique impacte directement sa productivité, tendanciellement plutôt inférieure à celle de beaucoup d’autres services. Cependant, la mesure de la productivité dans le secteur du tourisme n’est pas aisée, car les aspects qualitatifs des données d’entrée (ressources) et de sortie (résultats) doivent être pris en compte. Confrontés à une pénurie de main-d’œuvre et de compétences, de nombreux pays ont pris conscience de la nécessité de mettre en place une stratégie nationale du tourisme, incluant une politique de développement de la main-d’œuvre et des partenariats tripartites entre les pouvoirs publics, les entreprises et le secteur éducatif.