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  • Malgré le ralentissement économique qui a touché l’ensemble de la zone OCDE en 2001, l’investissement dans le savoir et l’exploitation des connaissances continuent de jouer un rôle central dans l’innovation, les performances économiques et le bien-être social. Au cours de la dernière décennie, l’investissement dans le savoir – mesuré par les dépenses consacrées à la recherchedéveloppement (R-D), à l’enseignement supérieur et aux technologies de l’information et des communications (TIC) – a progressé plus vite que la formation brute de capital fixe. Le rythme et l’ampleur de cette évolution ont certes été très variables selon les pays, notamment en ce qui concerne les investissements relatifs à la R-D, l’enseignement supérieur et les logiciels, mais la tendance de fond n’en reste pas moins soutenue, comme en témoigne clairement la part croissante des secteurs fondés sur la technologie et le savoir dans la valeur ajoutée et l’emploi à l’intérieur de la zone OCDE.

  • Ce chapitre résume les tendances récentes observées dans les activités relatives à la science, la technologie et l’industrie dans la zone de l’OCDE et examine le contexte économique dans lequel s’inscrivent ces tendances. Le chapitre passe ensuite en revue les changements structurels intervenus depuis une dizaine d’années dans les pays de l’OCDE avec l’essor des activités à forte intensité de savoir et l’expansion rapide des technologies de l’information et des communications (TIC). Il présente ensuite un tour d’horizon des principales caractéristiques de l’investissement et de la production dans le domaine de la science et de la technologie dans les pays de l’OCDE, portant principalement sur l’évolution du financement et de l’exécution des activités de recherche et développement (R-D), ainsi que sur celle des dépenses consacrées à l’enseignement supérieur et les performances de ce secteur en matière de formation de personnel hautement qualifié. Il met enfin en lumière les grandes tendances en matière d’internationalisation de la science et de la technologie, qui ont fortement contribué à stimuler la circulation du savoir entre les pays de l’OCDE au cours de la dernière décennie.

  • Ce chapitre porte essentiellement sur les changements intervenus au cours d’une période de deux ans ; il ne dresse pas le panorama complet des grandes tendances dans la région de l’OCDE. Plusieurs pays ont adopté des lois qui n’entreront en vigueur qu’ultérieurement alors que d’autres maintiennent leurs efforts sur les réformes exposées et entreprises dans un programme pluriannuel élaboré plusieurs années auparavant. Quoi qu’il en soit, ce chapitre montre que la plupart des pays de l’OCDE voient dans le rôle croissant de la science, de la technologie et de l’innovation un élément essentiel à la poursuite du progrès économique et social. Les gouvernements se sont engagés à les promouvoir et ont instauré à cet effet un large éventail de programmes et de mesures. Ils ont également reconnu l’importance de liens étroits entre les acteurs des systèmes nationaux d’innovation.

  • Le présent chapitre a pour objet de nourrir le débat politique en examinant les changements fondamentaux qui sont intervenus dans le financement, l’organisation et la conduite de la R-D des entreprises, et de tirer les conclusions qui s’imposent pour la politique scientifique et technologique. Il présente des statistiques clés décrivant le financement public et privé de la R-D des entreprises et offre une analyse des principaux changements dans leurs stratégies de R-D, tels qu’ils sont perçus par les entreprises elles-mêmes. Il identifie ensuite les principaux thèmes qui devront être soumis à l’examen des dirigeants si ceux-ci veulent améliorer non seulement l’efficacité du financement de la RD mais les résultats des systèmes nationaux d’innovation. Il s’agit notamment de mettre davantage l’accent sur la création de connaissances, sur les PME et sur les droits de propriété intellectuelle (DPI). Si les conclusions générales sont applicables dans l’ensemble à tous les pays membres de l’OCDE, les mesures à prendre par chaque pays doivent se conformer aux caractéristiques propres à l’industrie locale (par exemple, quelle branche d’activité est concernée et quel est son niveau relatif de développement) et aux capacités des autres éléments de leurs systèmes nationaux d’innovation.

  • Le présent chapitre porte sur les cadres harmonisés de la politique de l’innovation qui prennent en considération les risques et les avantages existants. Il étudie en outre la relation entre l’innovation, la concurrence et le pouvoir de marché et passe en revue les éléments témoignant du renforcement de la coopération interentreprises dans le domaine de l’innovation, en particulier dans les secteurs de haute technologie. Il retrace par ailleurs les évolutions récentes qui ont favorisé le développement de la coopération dans un environnement fortement concurrentiel et innovant, avant d’exposer les principales questions que soulèvent, sur le plan de la concurrence, différentes formes de coopération, qu’elles soient relativement souples comme les licences de brevets, ou plus étroites, comme les coentreprises et les fusions. Dans ce chapitre, on s’attache également à montrer que le rôle de régulateur joué par la concurrence réelle ou potentielle en tant que déterminant de l’innovation ne se trouve pas nécessairement diminué par la tendance croissante à la coopération interentreprises. Coopération et concurrence ne sont pas forcément contradictoires. Autrement dit, il n’y a pas lieu de renoncer à l’une au profit de l’autre lorsque l’on se préoccupe de la capacité et de l’incitation des entreprises à innover dans le futur et non pas seulement des conséquences sur les prix et les niveaux de production au sein les marchés existants.

  • Le présent chapitre présente les problèmes qui interviennent dans la gouvernance du système scientifique et explique pourquoi cette dernière n’est plus envisagée aujourd’hui simplement sous l’angle du financement de la recherche fondamentale. Il fait le point des principales pressions en faveur de la réforme qui s’exercent sur le système scientifique et analyse les tendances dans le financement et l’exécution de la R-D du secteur public. Il décrit ensuite les principales questions auxquelles sont confrontés les décideurs et passe en revue certaines des réformes mises en œuvre par les gouvernements membres de l’OCDE pour y répondre. Nombre de ces réformes sont radicalement nouvelles, et les pays continuent d’expérimenter de nouveaux moyens pour gouverner le système scientifique. Un important effort d’évaluation sera nécessaire avant de pouvoir déterminer les effets de ces changements sur le système scientifique. Bien qu’il soit impossible de formuler des recommandations de réformes supplémentaires, un certain nombre de pistes de réflexion sont proposées.

  • Ce chapitre passe en revue les tendances actuelles relatives à la gestion de la PI dans les organismes publics de recherche et identifie les principales questions auxquelles sont confrontés les pouvoirs publics dans ce domaine. Il discute à cet effet des politiques gouvernementales influant sur la conduite stratégique adoptée par les organismes publics de recherche au regard de la PI, notamment celles concernant la détention de droits intellectuels sur les résultats des recherches financées sur fonds publics (voir aussi OCDE, 2000). Il présente ensuite les informations disponibles sur les activités de gestion de la PI au sein des organismes publics de recherche en se fondant d’une part sur la littérature et d’autre part sur les résultats d’une enquête internationale conduite sous l’égide de l’OCDE. Ces informations s’avèrent particulièrement utiles pour déterminer si le système de protection actuel contribue à permettre aux instituts publics de remplir leurs objectifs ou bien si les pratiques en la matière soulèvent des problèmes pour la recherche scientifique ou l’innovation des entreprises. Le chapitre examine enfin un certain nombre de questions liées à l’action publique résultant d’une gestion accrue de la PI par les instituts publics de recherche, en particulier l’accès aux infrastructures de la recherche publique ainsi qu’aux résultats de cette dernière, les avantages et inconvénients de la prise de DPI par les organismes publics de recherche, les effets possibles sur l’entreprise scientifique et enfin les conflits d’intérêt potentiels.

  • Dans le présent chapitre sont examinés le rôle croissant des fusions-acquisitions et des alliances stratégiques transnationales dans l’internationalisation et la restructuration de l’industrie ainsi que les implications de ces mutations pour l’action des pouvoirs publics. Dans un premier temps, les principales évolutions en matière de mondialisation et de restructuration des activités industrielles par le biais de fusions-acquisitions et d’alliances stratégiques transnationales sont examinées. Dans un second temps, les différentes tendances et motivations de ces fusions-acquisitions et alliances stratégiques sont analysées à travers des exemples tirés de cinq grands secteurs d’activité (construction automobile, télécommunications, produits pharmaceutiques, sidérurgie et compagnies aériennes) car les schémas d’internationalisation des activités industrielles varient considérablement d’un secteur à l’autre. Ensuite, les effets possibles de ces mutations sur les performances des entreprises sont recensés. Enfin les questions intéressant les pouvoirs publics, soucieux de faciliter l’internationalisation et les restructurations des activités industrielles mais aussi d’apaiser les craintes que suscitent de telles mutations, sont mises en évidence. Une grande partie des données utilisées dans l’analyse renvoient à la période qui s’est achevée à la fin de la dernière décade. Il ne fait pas de doute que le ralentissement économique que l’économie mondiale a connu après 2000 a modifié le profil d’évolution et le rythme de la mondialisation mais l’intensité de ce phénomène demeure toutefois plus forte que jamais et les problèmes auxquels les pouvoirs publics sont confrontés n’ont rien perdu de leur acuité.

  • La migration de talents scientifiques est loin d’être un phénomène nouveau. Dans les temps anciens, les mathématiciens, les philosophes et autres hommes d’études voyageaient déjà partout dans le monde pour échanger des connaissances et dans les temps modernes, les schémas et les facteurs à l’origine des migrations de personnel qualifié n’ont cessé de gagner en diversité et en complexité. A compter de la deuxième moitié du xxe siècle, les migrations de personnel qualifié se sont souvent faites du monde en développement vers les pays avancés de l’OCDE. Dans les années 90, comme la mondialisation allait s’accélérant par suite de la libéralisation des échanges et des flux de capitaux intervenue dans les années 80, le changement technologique et la demande de main-d’œuvre qualifiée émanant des industries de haute technologie et à forte intensité de R-D ont accentué les flux de main-d’œuvre qualifiée à destination des pays de l’OCDE. Dans un certain nombre de pays, les politiques en matière d’immigration sont devenues plus sélectives et davantage fondées sur les compétences, et les pénuries de main-d’œuvre dans certaines spécialités, en particulier dans le domaine des technologies de l’information (TI), ont conduit à un assouplissement de ces politiques pour les travailleurs qualifiés. La demande de talents étrangers émane aussi des universités et des organismes publics de recherche, notamment aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni et dans plusieurs autres pays européens. Les pays se font de plus en plus concurrence pour attirer des étudiants et des chercheurs comptant parmi les meilleurs talents à l’échelle mondiale afin de conserver leur avance dans la recherche de pointe et, dans certains cas, de compenser la diminution du nombre de diplômés en science et technologie parmi leurs ressortissants.

  • Le présent chapitre, qui s’inspire principalement de données provenant de sources officielles chinoises, présente un examen préliminaire du système de S-T de la Chine afin d’identifier les principaux enjeux auxquels sont confrontés les pouvoirs publics désireux d’améliorer ce système. Il contient un bref exposé du système de R-D chinois et donne un aperçu des principales réformes mises en œuvre depuis le milieu des années 80, dont un rapide tour d’horizon des capacités de la Chine en matière de S-T, fondé sur la mesure des principales ressources allouées à ces activités et des résultats de ces dernières. L’argumentation se concentre essentiellement sur les tendances et les capacités à l’échelon national mais l’importance des disparités d’une région à l’autre n’en est pas pour autant négligée. Ce chapitre examine les capacités d’innovation des entreprises chinoises, considérant notamment le rôle que l’investissement direct étranger (IDE) et les échanges technologiques jouent dans la dynamisation des capacités de S-T de la Chine. Enfin, il dégage les principaux enjeux méritant l’attention permanente des pouvoirs publics ainsi qu’une analyse plus poussée.