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  • Cette publication est la quarantième édition du rapport du Système d’observation permanente des migrations internationales. Le rapport comprend cinq chapitres et une annexe statistique.

  • La confiance des citoyens dans la capacité de leur gouvernement à gérer les migrations tend à s’effriter. Ces dernières années, les sondages d’opinion indiquent que dans de nombreux pays, une part croissante de la population adhère aux discours extrêmes rejetant l’immigration, et ces discours sont plus souvent relayés dans le débat public.

  • Les données préliminaires de 2015 suggèrent que les flux des migrations permanentes ont nettement augmenté pour la deuxième année consécutive dans la zone OCDE. Environ 4.8 millions de personnes ont immigré dans les pays de l’OCDE en 2015, légèrement plus qu’au cours du pic de 2007 et 10 % de plus qu’en 2014.

  • Ce chapitre donne un aperçu des développements récents intervenus dans le domaine des migrations internationales dans les pays de l’OCDE. Après un examen rapide des tendances des flux migratoires en 2015, fondé sur des données préliminaires et partielles, il analyse ensuite en détail les tendances qui ont prévalu en matière de migrations permanentes entre 2007 et 2014, selon les pays et par grandes catégories de migration – migration de travail, familiale, humanitaire, et migration au sein des zones de libre circulation. La section suivante couvre les migrations temporaires de travail, notamment les travailleurs saisonniers, les travailleurs détachés et les vacanciers actifs. Le chapitre met ensuite l’accent sur la forte croissance du nombre de demandeurs d’asile dans les pays de l’OCDE, et décrit brièvement la mobilité internationale des étudiants, la composition des flux migratoires par sexe et par pays d’origine, l’évolution de la population née à l’étranger, et l’acquisition de la nationalité dans les pays de l’OCDE. Le chapitre se termine par une section sur les politiques portant sur les principaux changements apportés aux cadres de gestion des migrations, notamment dans l’Union européenne.

  • La première partie de ce chapitre examine l’évolution de la situation des migrants sur le marché du travail ces dernières années (principalement entre 2011 et 2015). Elle s’intéresse en particulier aux migrants récents, et analyse en quoi leurs résultats sur le marché du travail diffèrent de ceux des migrants installés de plus longue date et des personnes nées dans le pays. L’examen met en évidence les schémas internationaux et les évolutions parfois divergentes observées pour les migrants récents et installés. Il ressort des résultats que les premiers se trouvent confrontés à une situation plus difficile sur le marché du travail que les seconds.La seconde partie de ce chapitre s’intéresse aux changements récents en matière de politique d’intégration dans les pays membres de l’OCDE, et surtout ceux visant à améliorer l’efficacité des processus d’intégration et à mieux prendre en compte les compétences des personnes récemment arrivées à la recherche d’une protection. Certaines des nouvelles dispositions ciblent directement le nombre grandissant de demandeurs d’asile et de réfugiés, tandis que d’autres s’adressent à tous les migrants.

  • Une grande partie des données empiriques sur l’incidence des migrations dans les pays d’accueil se concentrent sur les effets au niveau national alors même que c’est au niveau local qu’ont lieu les interactions pertinentes avec les personnes nées dans le pays. C’est là une lacune importante dans la mesure où l’on peut s’attendre à des variations significatives de l’incidence locale dans différentes régions du fait de l’inégale répartition des immigrés dans le pays, et que leurs caractéristiques ont aussi tendance à varier localement. Le présent chapitre constitue un premier effort en vue de combler cet important manque. Il synthétise les études empiriques de l’incidence locale des migrations sur les marchés du travail et du logement, ainsi que sur les infrastructures publiques et les finances locales, et présente quelques données comparatives nouvelles.

  • Les chocs environnementaux et géopolitiques – c’est-à-dire les changements soudains, souvent imprévisibles, aux conséquences sociales et économiques considérables – sont souvent associés à des mouvements migratoires de grande échelle à la fois à l’intérieur des frontières et au-delà des frontières. Tous ces événements ont mis à rude épreuve les systèmes de protection et de gestion des migrations légales, à des degrés divers.Le chapitre observe comment les pays de l’OCDE ont répondu aux migrations liées aux chocs dans la période récente et identifie les principales leçons qui ont pu en être tirées. Il passe également en revue les différentes options envisageables pour mettre en place des réponses plus structurelles – notamment l’utilisation de filières alternatives légales de migration pour les réfugiés – dans l’objectif d’améliorer la réactivité et l’efficacité des systèmes migratoires et de protection aux chocs environnementaux ou géopolitiques. Le chapitre passe également en revue l’usage qui est fait aujourd’hui des filières alternatives en réponse à la crise syrienne et le potentiel que représentent ces filières.Trois leçons majeures ressortent de l’analyse : 1) une coopération internationale efficace n’est jamais garantie ; 2) les crises prolongées génèrent des tensions croissantes entre le besoin de trouver des solutions durables et la préférence générale pour des mesures de protection de court-terme ; 3) la sélection, qui est une caractéristique commune de tous les systèmes migratoires, a besoin d’être repensée dans le contexte du système de protection internationale.