Table of Contents

  • Cette publication est la trente-neuvième édition du rapport du Système d’observation permanente des migrations internationales. Le rapport comprend quatre chapitres et une .

  • Les pays de l’OCDE sont confrontés à une crise humanitaire sans précédent. En 2014, plus de 800 000 demandes d’asile ont été enregistrées, un niveau jamais atteint depuis 1992, et le chiffre pour 2015 sera encore bien plus élevé. Bien que les migrations humanitaires soient un sujet de préoccupation croissant dans plusieurs régions du monde, c’est en Europe qu’ont été déposées la plupart des demandes d’asile (plus de 600 000 en 2014). Il s’agit à l’évidence d’une situation d’urgence qui nécessite une réponse coordonnée, tant au niveau européen que mondial.�

  • Les flux migratoires sont en hausse dans la plupart des pays de l’OCDE. Les données préliminaires suggèrent que, pour la première fois depuis 2007, les flux de migrations permanentes vers les pays de l’OCDE ont fortement augmenté en 2014 et se retrouvent à leur niveau d’avant la crise, avec 4.3 millions d’entrées permanentes dans la zone OCDE. Les migrations pour raisons familiales représentaient plus du tiers de toutes les entrées permanentes dans les pays de l’OCDE en 2013 et celles relatives à la libre circulation 30 %.�

  • Ce chapitre donne un aperçu des développements récents intervenus dans le domaine des migrations internationales dans les pays de l’OCDE. Il décrit tout d’abord la croissance des flux migratoires en 2014, en se basant sur des données préliminaires et partielles. Il analyse ensuite en détail les tendances qui prévalent en matière de migration permanente depuis le début de la crise financière jusqu’en 2013, selon les pays et par grandes catégories de migration – migration de travail, familiale, humanitaire, et migration au sein des zones de libre circulation. La migration temporaire est ensuite couverte, notamment les travailleurs saisonniers et les transferts intra-entreprises, avec une attention particulière accordée aux travailleurs détachés au sein de l’Espace économique européen (EEE). Le chapitre évoque la forte croissance du nombre de demandeurs d’asile, avant de s’intéresser à la mobilité internationale des étudiants. Le chapitre se poursuit par une brève description de la composition des flux migratoires par sexe et par pays d’origine, puis se tourne vers l’évolution de la population née à l’étranger, l’évolution des tendances des migrations nettes et l’acquisition de la nationalité dans les pays de l’OCDE. Une section plus détaillée sur la politique s’ensuit, décrivant les principaux développements récents des politiques régissant l’entrée et le séjour des ressortissants étrangers dans les pays de l’OCDE. Les révisions globales des politiques migratoires sont examinées ainsi que les changements de politiques relatives aux différentes catégories de migrants (travailleurs qualifiés et moins qualifiés, investisseurs et entrepreneurs, étudiants en mobilité internationale, migrants pour raisons familiales et migrants humanitaires). Le chapitre se termine par l’examen des développements des systèmes de gestion des permis et des procédures d’asile, suivi des mesures de contrôle et celles pour encourager le retour.

  • La première partie du présent chapitre fournit des données détaillées sur la situation des migrants sur le marché du travail des pays de l’OCDE, par rapport à celle des travailleurs nés dans le pays. Elle porte principalement sur deux périodes distinctes : celle qui a suivi la crise économique mondiale (2007-11) et la période plus récente (2011-14) au cours de laquelle certains pays de l’OCDE ont enregistré quelques signes de reprise. Elle contient également un examen détaillé de la situation des groupes de migrants qui rencontrent des difficultés importantes sur le marché du travail dans de nombreux pays de l’OCDE et des secteurs dont le nombre de travailleurs immigrés ou nés dans le pays a considérablement évolué au cours des dernières années. La deuxième partie du chapitre est consacrée à une description de l’évolution récente des politiques d’intégration dans les pays de l’OCDE. Elle montre que dans toute la zone OCDE, de nouvelles politiques sont élaborées et mises en œuvre à une plus grande échelle.

  • Ce chapitre analyse l’évolution de la mobilité internationale des professionnels de santé vers les pays de l’OCDE depuis 2000 au regard des changements observés dans les politiques migratoires et de santé mais également des changements économiques et institutionnels.Dans un contexte d’accroissement des migrations qualifiées, on observe que les médecins et infirmiers immigrés représentent une part croissante des professionnels de santé exerçant dans les pays de l’OCDE, qui atteint respectivement 23 % pour les médecins et 14 % pour les infirmiers en 2010/11. La part des personnels de santé formés à l’étranger est cependant inférieure à celle des personnels nés à l’étranger, illustrant par là même le fait qu’une partie de la formation des migrants est délivrée dans le pays de destination.Ce chapitre met également en exergue l’effet de la crise économique de 2007/08 et de l’élargissement sur les migrations de médecins et d’infirmiers, notamment en Europe, et discute le rôle des politiques migratoires et des politiques de gestion des ressources humaines en santé. Une analyse approfondie des effets attendus sur les pays d’origine est proposée et inclut une mise à jour pour 2010/11 des taux d’émigration (brain drain) pour les médecins et les infirmiers pour plus de 120 pays d’origine dans le monde. Le chapitre se termine par une présentation des tendances récentes en ce qui concerne l’internationalisation des études médicales et d’infirmiers.

  • La plupart des données publiées dans cette annexe proviennent des correspondants nationaux du groupe d’experts sur les migrations de l’OCDE désignés par le Secrétariat de l’OCDE, en accord avec les autorités des pays membres. Par conséquent, ces données ne sont pas toujours fondées sur des définitions communes à tous les pays. Les pays couverts dans cette annexe sont les pays de l’OCDE pour lesquels des données sont disponibles ainsi que la Fédération de Russie. Le groupe d’experts sur les migrations de l’OCDE n’a pas de compétences particulières pour imposer des modifications dans les procédures de collecte de données. C’est en quelque sorte un observatoire des migrations qui se doit, de par sa nature, d’utiliser les statistiques existantes. Toutefois, cela ne le dispense pas de faire des suggestions d’améliorations qui lui semblent indispensables et de participer activement à la standardisation des données.