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  • Chaque semestre, Comment va la vie ? évalue le bien-être des citoyens des pays de l’OCDE et de certains pays émergents. Cette évaluation s’appuie sur un cadre pluridimensionnel qui couvre 11 aspects du bien-être, ainsi que sur un large éventail d’indicateurs de résultats. Chaque édition comprend aussi plusieurs chapitres consacrés à des aspects plus spécifiques du bien-être. L’édition 2013 de Comment va la vie ? aborde quatre thématiques : les conséquences de la crise financière mondiale sur le bien-être ; les disparités hommes-femmes en matière de bien-être ; le bien-être au travail ; et la durabilité du bien-être.

  • Cette seconde édition de Comment va la vie ? actualise les informations et approfondit les analyses présentées dans la première édition, lancée il y a deux ans dans le cadre de l’Initiative du vivre mieux de l’OCDE. Si la recherche et l’analyse des données statistiques jouent depuis toujours un rôle essentiel dans la mission de l’OCDE qui consiste à aider les pouvoirs publics à élaborer des Politiques meilleures pour une vie meilleure, la publication de Comment va la vie ? a marqué une étape clé dans la diffusion de nouvelles données portant sur divers aspects importants de la vie de chacun. Le rapport proposait en effet pour la première fois un cadre de mesure de l’amélioration du bien-être centré sur l’humain plutôt que sur les indicateurs économiques traditionnels. Ce cadre s’articule autour de onze dimensions du bien-être, notamment les revenus et le patrimoine, l’emploi, le logement, la santé, les compétences, le temps consacré à la famille et aux proches, les relations sociales, la confiance à l’égard des institutions, l’engagement civique, la qualité de l’environnement, la violence et la criminalité, et la satisfaction à l’égard de l’existence. Les performances des pays ne sont donc plus uniquement évaluées à l’aune de leur PIB. Au contraire, les nouvelles mesures utilisées dans Comment va lavie ? nous permettent de juger si les résultats en matière de bien-être dans chaque pays évoluent conformément aux aspirations des citoyens. Au cours des deux années écoulées depuis la parution de la première édition, les travaux de l’OCDE sur le bien-être ont profondément influencé la manière de mesurer le bien-être à travers le monde et le débat public consacré aux priorités des citoyens.

  • Les valeurs indiquées pour l’OCDE et l’OCDE UE sont les moyennes simples des valeurs mesurées dans les zones correspondantes.

  • Quels sont les aspects les plus importants du bien-être ? L’Initiative du vivre mieux de l’OCDE s’efforce de répondre à cette question en dressant un tableau complet du bien-être de la population à l’aune de 11 dimensions considérées comme essentielles. Ces dimensions prennent en compte des éléments traditionnels tels que le revenu et l’emploi, la santé, l’éducation et l’environnement, mais également des aspects nouveaux, comme par exemple la sécurité des personnes et la satisfaction globale à l’égard de l’existence.

  • Quels sont les moteurs du bien-être des populations et des nations ? Dans quels domaines les pays doivent-ils s’améliorer pour permettre plus de progrès pour tous ? Telles sont les questions auxquelles tente de répondre l’Initiative du vivre mieux, qui a été lancée en 2011 par l’OCDE après plus de 10 années de travaux sur la mesure du progrès et qui fournit des informations sur 11 dimensions du bien-être. Le cadre d’évaluation du bien-être défini par l’OCDE fait la différence entre le bien-être actuel et le bien-être futur. Le bien-être actuel est mesuré en termes de conditions de vie matérielles d’une part et de qualité de vie d’autre part. Ce chapitre contient également une description des progrès statistiques réalisés dans le domaine de la mesure de bien-être depuis la précédente édition de Comment va la vie ?. Ainsi, des avancées non négligeables ont été accomplies dans certains domaines, tels que le revenu et le patrimoine, l’éducation, la qualité de l’environnement et le bien-être subjectif. Ces progrès doivent cependant se poursuivre. En outre, il reste des obstacles statistiques à surmonter dans d’autres domaines du bien-être.

  • Comment va la vie aujourd’hui dans les pays de l’OCDE et au-delà ? Ce chapitre, s’appuie sur le cadre d’évaluation du bien-être défini par l’OCDE pour établir un diagnostic des forces et faiblesses des pays en matière de bien-être. Ce diagnostic montre que les pays de l’OCDE ont accompli des progrès considérables dans de nombreuses dimensions du bien-être ces quelque 20 dernières années, même si ces progrès n’ont pas été identiques dans toutes les dimensions mesurées par le cadre d’évaluation de l’OCDE. De même, les tendances varient fortement selon les pays et, au sein d’un même pays, entre les différents groupes sociaux.

  • Comment la vie de la population a-t-elle évolué pendant la crise économique et financière mondiale ? Le revenu et le patrimoine des ménages, l’emploi et les conditions de logement se sont dégradés dans le sillage de la crise, et nombre de pays de l’OCDE n’ont pas encore retrouvé leur niveau antérieur. Cette situation a accru la pauvreté et les inégalités, en particulier parmi les jeunes et les travailleurs peu qualifiés. Le nombre de travailleurs découragés et d’inactifs a augmenté, et les travailleurs occupés ont eu le sentiment que les difficultés à concilier vie professionnelle et vie privée s’intensifiaient. La crise a également indéniablement eu un impact négatif sur le bien-être subjectif et l’engagement civique : le stress a augmenté, tandis que la satisfaction à l’égard de l’existence et la confiance envers les pouvoirs publics nationaux ont reculé. S’agissant des autres dimensions du bien-être, par exemple de la santé et des liens sociaux, les tendances observées sont plus équivoques. Les informations dont on dispose sur l’évolution à court terme du bien-être restent cependant peu nombreuses. Il conviendrait donc d’améliorer la fréquence de collecte et l’actualité des données statistiques utilisées pour éclairer les choix de politique publique à court terme, afin qu’elles tiennent mieux compte du point de vue des ménages.

  • L’inégalité des sexes en matière de bien-être n’est pas une problématique exclusivement féminine. Si les femmes demeurent moins bien loties que les hommes dans la majorité des pays, les hommes sont de plus en plus exposés à des perspectives d’emploi incertaines et doivent s’adapter à l’évolution des rôles et des attentes de la société. Bien que les hommes continuent d’afficher de meilleurs résultats que les femmes dans plusieurs domaines, aucun des deux sexes ne fait systématiquement mieux que l’autre et les écarts entre hommes et femmes en matière de bien-être se sont resserrés ces dernières décennies. Les femmes vivent plus longtemps que les hommes mais sont aussi malades plus souvent. Les filles obtiennent désormais de meilleurs résultats scolaires que les garçons, mais restent sous-représentées dans les filières qui offrent de meilleurs débouchés professionnels. De même, les femmes sont de plus en plus présentes sur le marché du travail mais continuent de percevoir un salaire inférieur à celui des hommes, de consacrer plus de temps au travail non rémunéré et de rencontrer plus d’obstacles pour gravir les échelons hiérarchiques ou créer leur propre entreprise. Les hommes sont plus souvent victimes d’homicides et d’agressions, mais les femmes sont les premières cibles de la violence conjugale. Enfin, les femmes portent en général un regard pluspositif sur leur existence que les hommes, mais elles sont aussi plus susceptibles qu’eux de ressentir des émotions négatives. Bien que les inégalités entre les sexes soient désormais davantage prises en compte dans la collecte et la diffusion des statistiques nationales, les données et indicateurs par sexe restent insuffisants ou insuffisamment comparables entre pays dans plusieurs domaines importants du bien-être.

  • Le travail est un déterminant fort de la satisfaction à l’égard de l’existence. Avoir un emploi ne suffit cependant pas : la nature de cet emploi joue également un rôle. La qualité de l’emploi n’est pas facile à mesurer parce qu’elle a de multiples facettes, du contenu du travail à l’autonomie de décision en passant par les relations avec les collègues et le soutien apporté par la hiérarchie, ainsi que par des dimensions plus classiques comme la rémunération et la sécurité de l’emploi. Pour analyser la qualité de l’emploi, on a rapproché différents cadres de mesure et analysé un ensemble d’indicateurs. Une attention particulière a été accordée au bien-être subjectif sur le lieu de travail, qui dépend des diverses exigences auxquels les travailleurs sont soumis et des ressources à leur disposition. Être autonome dans son travail, avoir des objectifs bien définis, avoir un retour d’informations sur le travail effectué et pouvoir compter sur les collègues sont autant de ressources propres à favoriser l’épanouissement personnel. En revanche, associées à une mauvaise ambiance de travail et à une mauvaise organisation du travail, la lourdeur de la charge de travail et les contraintes de temps peuvent nuire à la santé mentale. Ces différents aspects de la qualité de l’emploi sont cependant difficiles à exprimer sous forme d’indicateurs comparables entrepays parce que leur mesure repose en partie sur le jugement subjectif que les individus portent sur leur travail. D’autres travaux sont donc nécessaires pour que ces indicateurs puissent être utilisés dans un contexte international.

  • Quels sont les facteurs susceptibles de façonner le bien-être futur ? En quoi nos choix actuels influent-ils sur les possibilités offertes aux générations futures ? Il s’agit là de questions complexes mais importantes. Les décideurs, les citoyens et les organisations ont besoin d’être informés sur ce qui permet de préserver le bien-être dans le temps, afin d’orienter les décisions prises aujourd’hui. Ce chapitre traite de quatre sortes de ressources (ou types de « capital ») mesurables à l’heure actuelle et déterminantes pour le bien-être futur : le capital économique, le capital naturel, le capital humain et le capital social. Il démontre que ces ressources devraient être suivies au moyen d’un tableau de bord d’indicateurs, permettant notamment d’évaluer les stocks de capital, leur répartition et certains des facteurs pouvant les faire augmenter ou diminuer dans le temps. Ce tableau de bord d’indicateurs devrait être élaboré en complément du tableau de bord des résultats actuels en matière de bien-être de Comment va la vie ?, afin qu’il soit possible d’évaluer le bien-être actuel en tenant compte des ressources disponibles pour les générations futures.

  • Activités regrettables : Certaines des activités prises en compte dans le PIB correspondent en fait à une réduction du bien-être de la population (augmentation des coûts de transport du fait d’une congestion croissante et d’un allongement des trajets domicile-travail, par exemple) ou visent à remédier à certains des coûts sociaux et environnementaux liés à la production (dépenses consacrées à la lutte contre la pollution, par exemple). Ces activités « regrettables » contribuent à la croissance économique, mais manifestement pas au bien-être de la population.