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  • L’économie italienne est en train de sortir de la profonde récession déclenchée par la crise mondiale et semble devoir s’orienter vers une reprise progressive. La vigueur de cette reprise est incertaine : il serait judicieux de ne pas tabler sur une expansion plus rapide que la croissance médiocre observée dans les dix ans qui ont précédé la crise. En conséquence, la priorité doit continuer de porter sur les réformes structurelles visant à accroître le potentiel de croissance, tout en maintenant un dispositif budgétaire stable axé sur l’assainissement des finances publiques, comme cela a été fait de façon appropriée durant la crise. Une telle orientation est de nature à favoriser la confiance dans les finances publiques de l’Italie compte tenu de l’encours considérable de sa dette publique, ce qui contribuera à soutenir le système financier dont la santé est essentielle pour la reprise.

  • L’économie italienne a commencé à se redresser après avoir connu sa pire récession depuis la fin de la guerre à la suite de la crise mondiale. Toutefois, les premières indications dont on dispose tendent à montrer que la croissance pourrait rester lente, comme cela a été le cas depuis un certain nombre d’années. Ces performances antérieures relativement médiocres, marquées par une piètre croissance de la productivité, mettent en relief l’utilité d’appliquer des réformes structurelles qui raffermissent la croissance, comme l’ont démontré les précédentes Études. Autre défi urgent à relever, l’Italie doit continuer d’améliorer la viabilité de ses finances publiques. Même si le déficit budgétaire s’y est moins creusé que dans bien d’autres pays, à la faveur de la politique budgétaire responsable menée par les autorités, sous l’effet de la crise le ratio dette publique/PIB n’en continue pas moins de progresser une fois encore alors qu’il compte déjà parmi les plus élevés de l’OCDE, dans un contexte positif caractérisé par un endettement privé relativement réduit. Les marchés obligataires étant devenus plus sensibles au risque souverain, il reste essentiel de prendre des mesures visant à rapprocher le budget de l’équilibre. Naturellement, une accélération de la croissance faciliterait une diminution du ratio de la dette au PIB et une amélioration des finances publiques. En conséquence, des mesures destinées à soutenir la croissance économique et à assurer la viabilité des finances publiques permettraient ensemble d’améliorer les chances de réussite.

  • L’Italie se remet lentement de la pire récession de l’après-guerre. Malgré les récentes initiatives de réforme, le pays reste confronté à de nombreux problèmes structurels qui ont lourdement pesé sur la productivité du travail. Le gouvernement a, dans une certaine mesure, réussi à contenir le déficit budgétaire, mais face à une dette publique qui compte parmi les plus élevées de la zone OCDE, il devra poursuivre ses efforts d’assainissement des finances publiques. La mauvaise santé des finances publiques souligne l’importance des réformes précédentes des retraites et d’une refonte du régime fiscal.

  • Les systèmes d’enseignement supérieur encouragent la croissance et le bien-être en fournissant le haut niveau de compétences et les résultats scientifiques nécessaires aux économies modernes. Les données dont on dispose semblent néanmoins indiquer que les performances du système d’enseignement supérieur italien sont inférieures à celles d’autres pays et que les retombées de la recherche universitaire ont peu d’écho dans la société. Il sera avancé dans le présent chapitre que des réformes profondes, notamment des mécanismes de gouvernance et de financement des universités, contribueraient à un meilleur fonctionnement du système d’enseignement supérieur. Rendre les universités à la fois plus autonomes et plus responsables permettrait d’améliorer leurs performances. Il serait également souhaitable d’améliorer la gestion des ressources humaines, notamment par une progression des carrières et des salaires fondée sur le mérite et de meilleures procédures de recrutement. La nouvelle loi de réforme de l’université se fonde sur des principes conformes à certaines de ces recommandations. Il sera important que la législation subordonnée à venir traduise ces principes en règles opérationnelles efficaces et que la réglementation soit ensuite dûment appliquée.

  • Les indicateurs environnementaux s’améliorent à de nombreux égards, bien que certains instruments d’action aient été modifiés à de fréquentes reprises, notamment dans les domaines qui touchent à l’énergie, où c’est au gouvernement central qu’il appartient d’élaborer et de faire respecter les décisions. Soumettre plus systématiquement les mesures, les réglementations et les investissements à des analyses coûts-avantages pourrait aider à retenir les solutions les moins onéreuses. Sous l’effet de la décentralisation, la mise en oeuvre et le contrôle de l’application de la plupart des dispositions environnementales incombent désormais aux autorités infranationales et, malgré ses multiples avantages, cette formule peut entraîner des coûts dans certains cas et ralentir la diffusion des pratiques optimales. La politique des transports et la politique énergétique présentent un certain nombre de facteurs d’inefficience, particulièrement en ce qui concerne l’application du principe pollueur-payeur, dans la mesure où l’action publique ne permet pas toujours de faire payer à tous les pollueurs les mêmes coûts marginaux pour des pollutions similaires. Innovante à certains égards, la politique concernant les déchets ménagers et les déchets d’emballage évolue, mais les progrès sont éclipsés par les crises qui se succèdent dans le Sud et qui, bien qu’exacerbées par l’implication de la criminalité organisée, résultent aussi d’un aménagement et d’une gestion défaillants. Qu’il s’agisse des déchets ou de l’alimentation en eau, un programme de privatisation améliorerait le rapport coûtefficacité de la gestion économique et environnementale, sous réserve que des organes de régulation nationaux et indépendants soient créés pour assurer l’encadrement nécessaire.