Table of Contents

  • Dans le contexte de la tourmente financière et de la récession mondiales, l’Islande a été frappée par une crise bancaire d’ampleur sans précédent et l’économie a plongé dans une profonde récession. La crise du système bancaire a été en partie la conséquence de la fermeture soudaine des marchés financiers mondiaux. Mais les stratégies d’expansion agressives des banques islandaises, sur fond de surveillance inefficace, les ont rendues extrêmement vulnérables. Confronté à des événements aux conséquences économiques et sociales potentiellement dramatiques, le gouvernement a sollicité l’appui de la communauté internationale pour son programme d’ajustement à moyen terme afin de rétablir la crédibilité de son action et la croissance économique. Des progrès ont été accomplis vers la mise en oeuvre du programme, mais il reste beaucoup à faire.

  • L’Islande a plongé dans sa récession économique la plus profonde depuis des décennies, après avoir succombé à une crise de financement généralisée et à un effondrement de la demande intérieure. L’asphyxie des banques islandaises s’est produite dans le contexte d’un tassement des marchés mondiaux de capitaux, qui a atteint son paroxysme en septembre 2008 avec la faillite de Lehman Brothers. Au quatrième trimestre de l’année dernière, presque tous les pays de l’OCDE subissaient de fortes contractions du PIB réel et le commerce mondial était en chute libre. Après trois années d’expansion rapide, la situation économique de l’Islande s’est également aggravée lorsque les trois premières banques du pays ont fait faillite, que les marchés financiers ont été paralysés et que les relations financières avec les autres pays ont été interrompues.

  • La crise économique et financière mondiale a frappé l’Islande avec une violence extrême. Les trois principales banques du pays, qui représentaient pratiquement l’ensemble du système bancaire, ont fait faillite en octobre 2008. Elles n’ont pas réussi à résister à la détérioration des marchés de capitaux mondiaux dans le sillage de la faillite de Lehman Brothers. Les banques avaient suivi des stratégies de développement risquées – empruntant notamment sur des marchés financiers étrangers pour soutenir une expansion internationale dynamique des sociétés d’investissement islandaises –, ce qui les a rendues vulnérables à la détérioration des marchés de capitaux mondiaux. Elles avaient également atteint une taille trop importante pour que le gouvernement puisse venir à leur rescousse. Lorsque l’accès aux capitaux étrangers a été finalement fermé, les banques ont fait faillite.

  • La politique monétaire et budgétaire est confrontée à de graves problèmes : le système bancaire s’est effondré ; l’économie traverse une profonde récession ; le taux de change s’est beaucoup déprécié ; les mouvements de capitaux se sont interrompus ; l’inflation est forte ; la dette publique a augmenté ; des sources de recettes ont disparu ; les besoins sociaux se sont accrus ; les ressources du fonds d’assurance chômage sont presque épuisées. Dans ce sombre contexte, le chapitre expose ce que les autorités devraient faire pour rétablir l’équilibre de l’économie islandaise et poser les bases d’une reprise durable. Il leur est surtout recommandé de chercher à adhérer à la zone de l’euro et d’appliquer les mesures d’assainissement budgétaire nécessaires pour se conformer au programme du FMI.