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  • De nombreux pays de l’OCDE subissent ou vont connaître une récession prolongée d’une ampleur qui est sans précédent depuis le début des années 80. En conséquence, le nombre de chômeurs dans la zone de l’OCDE pourrait augmenter de 8 millions ces deux prochaines années. Dans le même temps, l’inflation refluera dans tous les pays de l’OCDE, certains étant même exposés à un risque -- certes faible -- de déflation.

  • L’intervention massive des pouvoirs publics et des banques centrales qui ont fourni du capital, des liquidités et des garanties, a paré au risque immédiat d’une défaillance générale du système financier. Néanmoins, la méfiance règne toujours dans le système bancaire et, s’ajoutant au processus de réduction de l’effet de levier destiné à assainir les bilans des banques, entrave le flux du crédit dans de nombreux pays de l’OCDE. La crise financière s’est étendue à un plus large éventail d’institutions et de marchés, y compris dans les économies émergentes, qui jusqu’à ces derniers temps semblaient avoir été relativement épargnées, et l’on a observé une érosion considérable de la richesse financière mondiale. Le dysfonctionnement des marchés de capitaux est le principal facteur qui pèsera sur l’activité à terme. Autre facteur lié dans une certaine mesure à celui-ci, et exerçant un effet de freinage supplémentaire sur la croissance, l’ajustement en cours sur les marchés du logement se manifeste aujourd’hui dans presque tous les pays de l’OCDE. Le recul des prix du pétrole et des autres produits de base offrira un certain soutien en stimulant les revenus réels des ménages.

  • Après avoir décru régulièrement depuis le début des années 80, l’inflation intérieure a repris au début des années 2000 dans la plupart des pays de l’OCDE et s’est nettement accélérée au cours de l’année écoulée avant de se modérer tout récemment (chapitre 1). Ces fluctuations peuvent être liées dans une large mesure aux prix à l’importation, et plus précisément à la composante « produits de base » des importations (graphique 4.1). Entre 2000 et juillet 2008, les prix du pétrole exprimés en dollars des États-Unis et en yen ont quintuplé et les prix des produits de base hors énergie ont plus que doublé. Depuis, les prix des produits de base (et en particulier du pétrole) se sont repliés mais restent supérieurs à leur niveau de début 2007. Les réactions de la politique monétaire à la montée des pressions inflationnistes ont varié d’une économie industrialisée à l’autre, même correction faite des positions conjoncturelles relatives. Certaines banques centrales sont apparues plus agressives vis-à-vis de l’inflation, tandis que d’autres, dans les pays où l’accélération des prix des produits de base a coïncidé avec le début de la tempête financière, se sont montrées plus conciliantes.

  • L’OCDE fournit dorénavant des prévisions trimestrielles corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrés pour un ensemble de variables clés. De ce fait, on pourra observer une légère différence entre les données annuelles non ajustées et les données trimestrielles. Dans certains pays, les prévisions annuelles officielles n’incluent pas de corrections pour les jours ouvrés. Même lorsque les prévisions officielles sont corrigées des jours ouvrés, l’ampleur de la correction peut dans certains cas différer de celle effectuée par l’OCDE. Les prévisions incorporent les informations disponibles à la date du 14 novembre 2008.