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Ce sont plusieurs trimestres de faible croissance qui s’annoncent pour la plupart des économies de l’OCDE. Dans le même temps, l’inflation globale pourrait rester forte pendant une certaine période. Ce scénario est le résultat conjugué de la tourmente qui s’est emparée des marchés de capitaux, du refroidissement des marchés du logement et de la forte hausse des prix des matières premières.
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Il semble de plus en plus probable que les turbulences sur les marchés financiers ont commencé à se calmer. Néanmoins, leurs répercussions freineront la croissance pendant encore longtemps. D’autres influences défavorables responsables du ralentissement actuel de l’activité dans la zone OCDE persisteront sans doute, notamment le tassement des marchés du logement et le niveau élevé des prix des produits de base. La faiblesse de l’activité a été particulièrement marquée aux États-Unis. Cependant, malgré une activité vigoureuse au Japon et en Allemagne au premier trimestre de 2008, le ralentissement devrait s’étendre à la quasi-totalité des économies de l’OCDE (tableau 1.1). On observe aussi une certaine modération dans le reste du monde, en partie induite toutefois par des mesures destinées à contenir l’inflation.
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Les hausses des coûts réels de l’énergie et du capital dues au choc des prix pétroliers et aux turbulences financières réduiront vraisemblablement le potentiel de production des économies de l’OCDE. L’ampleur et la rapidité de ces effets sont difficiles à estimer et dépendront du degré de permanence des chocs. Dans le même temps, les réformes structurelles passées et en cours dopent le potentiel de production, mais avec des décalages longs et inconnus. L’effet net de ces évolutions a été un accroissement des incertitudes entourant les mesures des capacités non utilisées dans l’économie, comme l’« écart de production », dont le caractère imprévisible complique de façon récurrente la détermination des paramètres de la politique macroéconomique même lorsque les conditions sont favorables. Dans la conjoncture actuelle, les incertitudes accrues du côté de l’offre, conjuguées à un affaiblissement de l’activité et à des craintes d’inflation, augmentent le risque d’erreurs d’orientation.
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