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  • Après une longue série de faux départs, la reprise a finalement pris corps au sein des pays de l’OCDE. La vivacité de ce redémarrage, qu’on peut observer d’ores et déjà en Asie, en Amérique du Nord ou au Royaume-Uni témoigne de la vigueur retrouvée de l’économie mondiale. Malgré ses faiblesses internes, l’Europe continentale est elle aussi sur le chemin de la reprise...

  • Après une longue série de faux départs, la reprise a finalement pris corps au sein des pays de l’OCDE. La vivacité de ce redémarrage, qu’on peut observer d’ores et déjà en Asie, en Amérique du Nord ou au Royaume-Uni témoigne de la vigueur retrouvée de l’économie mondiale. Malgré ses faiblesses internes, l’Europe continentale est elle aussi sur le chemin de la reprise.

    Toutefois, la persistance de déséquilibres de balance courante très prononcés, à ce stade précoce de la reprise, constitue elle aussi une source d’inquiétude. L’ampleur des déficits public et extérieur aux États‑Unis représente, a priori, une source d’instabilité des changes. Dans ces circonstances, un affaiblissement brutal du dollar pourrait compromettre la reprise qui s’esquisse aujourd’hui en Europe. Il en résulterait un découplage accru des conjonctures entre les grandes zones de l’OCDE, qui ne contribuerait pas à résorber durablement les déséquilibres de paiements courants ou à remédier aux tensions actuelles en matière commerciale. D'où la nécessité de revoir le cadre institutionnel dans lequel opèrent les politiques budgétaires.

  • Ce chapitre examine dans quelle mesure la politique budgétaire a exercé une influence stabilisatrice ou déstabilisatrice sur l’activité économique de la zone de l’OCDE ces deux dernières décennies, et étudie quelques-uns des facteurs institutionnels qui ont pu conduire aux résultats observés. Cette analyse est motivée par le fait que des interventions budgétaires discrétionnaires peuvent s’avérer procycliques ; c’est le cas en particulier d’un resserrement budgétaire en phase de récession. Ceci peut résulter d’un endettement public trop élevé pour être soutenable. Mais la procyclicité peut aussi être due à des problèmes de mise en œuvre ou au cadre institutionnel dans lequel s’inscrivent l’élaboration et l’application des politiques, notamment à certaines approches de la stabilité budgétaire fondées sur des règles, susceptibles de contrarier le jeu symétrique des stabilisateurs automatiques durant le cycle...

  • Les économies de l’OCDE sont toutes confrontées à la nécessité de renforcer l’efficacité du secteur public et, de ce fait, les relations financières entre les autorités centrales et les administrations territoriales sont l’objet d’une attention particulière. La décentralisation présente des avantages notoires, mais le choix entre responsabilité centrale ou locale de l’offre n’est pas simple et le transfert de compétences n’a pas progressé au même rythme dans toute la zone OCDE au cours des deux dernières décennies. La décentralisation permet de responsabiliser les administrations et d’assurer ainsi une meilleure adéquation des services publics aux préférences et aux besoins locaux. Elle permet aussi d’instaurer une concurrence entre collectivités territoriales et de stimuler ainsi l’efficience du secteur public. Mais elle peut aussi créer des problèmes de coordination et ne permet pas toujours de gagner en efficience lorsqu’il revient plus cher de conduire des opérations à petite échelle ou lorsque les bénéf ces et les coûts d’une activité se font sentir en dehors des limites de la collectivité d’origine. De plus, les objectifs de la politique nationale, notamment ceux qui ont trait à l’équité et à la stabilisation macroéconomique, peuvent être plus difficiles à atteindre lorsque les collectivités territoriales jouissent d’une plus large autonomie...

  • Les dépenses publiques ont augmenté régulièrement en proportion du PIB entre le milieu des années 60 et le milieu des années 90, mais cette tendance s’est atténuée depuis. L’augmentation des dépenses résultant du développement continu des programmes sociaux a été en partie compensée par des facteurs temporaires ou ponctuels. Cependant, il est probable que les pressions sur les dépenses publiques vont s’intensifier, notamment sous l’effet du vieillissement des populations. Étant donné que la plupart des économies de l’OCDE ne peuvent pratiquement plus accroître leurs recettes fiscales ou leur endettement pour financer des dépenses plus élevées, il est aujourd’hui indispensable de freiner la croissance des dépenses publiques tout en améliorant leur efficacité économique. Cela impliquera des choix difficiles quant à l’affectation des ressources, d’autant que les programmes de dépenses publiques ont aussi un rôle important à jouer sur les plans de la croissance économique et de l’équité. Le présent chapitre décr t une stratégie de réforme allant dans ce sens et s’appuyant sur des études détaillées consacrées à plus des deux tiers des pays de l’OCDE1. Trois principaux champs d’action sont identifiés : le processus budgétaire, les pratiques en matière de gestion et l’utilisation des mécanismes du marché pour ajuster l’offre et la demande de services publics...