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Malgré les incertitudes engendrées par la pandémie de COVID-19, le marché du travail de la Région de Bruxelles-Capitale a fait preuve d'une remarquable résilience. Après la pandémie, le taux d'emploi s'est rapidement redressé pour atteindre près de 60 % en 2022, soit une augmentation de 6 points de pourcentage par rapport à la décennie précédente. Toutefois, le taux d'emploi reste inférieur à la moyenne de l'OCDE (69 %) et à celle d'autres grandes régions métropolitaines de l'OCDE. La création d'emplois à l’échelon local est due aux nombreuses opportunités offertes aux travailleurs hautement qualifiés que la Région de Bruxelles-Capitale attire des régions environnantes, de l'UE et d'ailleurs. Ces résultats positifs pour les travailleurs hautement qualifiés masquent un marché du travail très polarisé dans lequel la population avec une proportion importante de personnes issues de l’immigration - en 2022, plus de la moitié de la population en âge de travailler était née en dehors de la Belgique - n'a pas vu ses perspectives sur le marché du travail s'améliorer de la même manière. En effet, de nombreux chercheurs d’emploi moins diplômés se font concurrence pour un nombre limités de postes. En conséquence, la participation sur le marché du travail reste faible, les taux de chômage et de chômage de longue durée élevés et le travail à temps partiel involontaire persistant.
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La Région de Bruxelles-Capitale attire des talents de toute la Belgique, d'Europe et du monde entier. Entre 2001 et 2021, la population de la Région de Bruxelles-Capitale a augmenté de 27 %, contre 12 % pour l'ensemble de la Belgique. La population de la région se caractérise par sa jeunesse, sa diversité et son caractère urbain. En 2022, plus de la moitié de la population locale âgée de 15 à 64 ans était née à l'étranger, ce qui témoigne de l'attrait de la région pour les migrants de l'UE et des pays tiers. Parmi la population locale, 87 % avaient moins de 65 ans et étaient donc considérés comme jeunes ou en âge de travailler. La moyenne de l'OCDE, quant à elle, se situent à 81 %.
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L'augmentation de l'emploi au cours de la dernière décennie dans la Région de Bruxelles-Capitale a offert de nombreuses possibilités d'attirer et de développer des talents hautement qualifiés. Cependant, de nombreux travailleurs moins diplômés et des personnes issues de l’immigration se heurtent à des difficultés sur le marché du travail. Cette étude de l’OCDE examine les politiques de l’emploi et propose des pistes d’action pour soutenir et valoriser les talents bruxellois. Ce premier chapitre fournit une série de recommandations politiques pour la Région et les pouvoirs publics locaux. L'accent est mis sur quatre domaines : Premièrement, simplifier et de renforcer la gouvernance des politiques de l’emploi, qui sont actuellement fragmentées entre différentes institutions. Deuxièmement, soutenir l’insertion professionnelle d’un plus grand nombre de chômeurs de longue durée et de personnes sans activité économique. Troisièmement, mettre en place des programmes qui aident les personnes issues de l’immigration à se former et à trouver un emploi. Enfin, face à l'évolution des marchés du travail, augmenter le nombre de personnes qui participent à la formation professionnelle et à l’enseignement qualifiant.
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Ce chapitre donne un aperçu du marché du travail de la Région de Bruxelles-Capitale en comparaison avec les marchés du travail des autres régions belges, ainsi qu’avec ceux d’une sélection de zones métropolitaines de l’OCDE. Les tendances du marché du travail sont mises en évidence par une analyse du chômage, du chômage de longue durée et de la participation au marché du travail, ventilés par différents groupes socio-économiques. Le chapitre s’intéresse par la suite à la demande de main-d’œuvre des employeurs locaux et identifie les secteurs à l’origine de l’apparition récente de tensions sur le marché du travail régional. Il analyse également plus en détail la participation au marché du travail des différents groupes de migrants et identifie les obstacles à l’emploi spécifiques de ces derniers. Enfin, le chapitre analyse la zone fonctionnelle urbaine plus large de la Région de Bruxelles-Capitale, en se concentrant sur les perspectives d’emploi pour les chercheurs d’emploi moins qualifiés de la Région de Bruxelles-Capitale dans la Région flamande environnante.
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L’objectif de ce chapitre est d’identifier les acteurs impliqués dans la gouvernance des politiques de l’emploi et d’évaluer les défis qui se posent à ces politiques publiques dans la Région de Bruxelles-Capitale. Il analyse tout d’abord la mise en œuvre des politiques actives du marché du travail (PAMT) à l’échelle régionale. Il examine également la manière dont la responsabilité relative aux PAMT est répartie entre le gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale et les Communautés flamande et française, tandis que les politiques sociales relèvent de l’échelle locale. La gestion fédérale des allocations d’assurance chômage est par ailleurs abordée. Dans un deuxième temps, le chapitre s’intéresse à l’échelle locale, où le renforcement des institutions peut maximiser le potentiel des communes et des structures d’insertion en soutien aux personnes vulnérables.
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Ce chapitre analyse les politiques actives du marché du travail (PAMT) dans la Région de Bruxelles-Capitale et présente des perspectives internationales en la matière. Tout d’abord, il évalue le parcours des chercheurs d’emploi au sein du service public de l’emploi (SPE), Actiris, à l’échelle internationale. Cela inclut la prise en charge et la répartition, les services d’appariement et de conseil, ainsi que l’orientation vers les programmes du marché du travail. Par la suite, le chapitre décrit la manière dont Actiris soutient les employeurs et collabore avec eux, notamment en ce qui concerne les moyens d’encourager davantage la diversité sur le lieu de travail et de relever les défis liés à la qualité de l’emploi. Il se termine enfin par une analyse des programmes du marché du travail dans la région, avec une attention particulière aux aides à l’emploi et à la création d’emplois locaux.
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Le marché du travail de la Région de Bruxelles-Capitale est en pleine mutation. Les travailleurs sont donc poussés à s’adapter à de nouvelles tâches en améliorant leurs compétences et en se réinventant. Le présent chapitre étudie l’avenir du travail dans la région, notamment en ce qui concerne la transition numérique et la transition écologique, ainsi que les défis associés à une société vieillissante. Il aborde également l’importance du bilinguisme, une caractéristique distincte du marché du travail de la région. Le chapitre s’intéresse par la suite aux politiques en matière de formation professionnelle et à la manière dont elles soutiennent le développement et la mise à niveau de ces dernières. Il fournit par ailleurs une vue d’ensemble des politiques d’enseignement qualifiant et de formation professionnels et analyse les méthodes disponibles pour renforcer leur attractivité. Enfin, ce chapitre étudie des pistes pour renforcer le rôle de l’alternance, mieux mobiliser les chèques formation et une améliorer la reconnaissance des qualifications étrangères.