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  • Ces Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO 2018-2027 sont le fruit des travaux de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui conjuguent leurs efforts d’une édition à l’autre depuis quatorze ans. Enrichi par notre collaboration étroite avec des institutions des pays membres, des organismes spécialisés dans les produits et d’autres organisations partenaires, ce rapport est aujourd’hui une référence annuelle, qui donne une image cohérente des tendances à moyen terme dans l’agriculture mondiale.

  • Les Perspectives agricoles 2018-2027 sont le fruit de la collaboration entre l’OCDE et la FAO. Elles ont été préparées avec l’aide d’experts de leurs pays membres et de plusieurs organisations de produits, et présentent une analyse consensuelle de ce que devrait être l’évolution à dix ans des marchés des produits agricoles et du poisson aux niveaux national, régional et mondial. L’édition de cette année contient un chapitre spécial consacré à la région Moyen-Orient et Afrique du Nord.

  • Ce chapitre donne un aperçu de la dernière série de projections quantitatives à moyen terme relatives aux marchés agricoles mondiaux et nationaux. Ces projections englobent la production, la consommation, les stocks, les échanges et les prix de 25 produits agricoles pour la période allant de 2018 à 2027. Le ralentissement de la progression de la demande devrait persister pendant la décennie à venir. Bien que la croissance de la population semble appelée à fléchir, la démographie sera le principal moteur de la hausse de la consommation de la plupart des produits. À l’échelle mondiale, la consommation par habitant de beaucoup de produits devrait stagner. Par conséquent, le ralentissement de l’augmentation de la demande de bon nombre de produits agricoles de base devrait être compensé par des gains d’efficience dans la production, les prix réels demeurant ainsi relativement stationnaires. Outre les risques qui planent habituellement sur les marchés agricoles, les incertitudes se multiplient en ce qui concerne les politiques relatives au commerce agricole, de même que les craintes qu’inspire une éventuelle recrudescence du protectionnisme dans le monde.

  • Ce chapitre est consacré aux perspectives et aux difficultés du secteur agricole dans la région du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord (MENA). L’une des préoccupations majeures tient au fait que l’approvisionnement de cette région en produits alimentaires de base clés dépend beaucoup, et de plus en plus, des marchés internationaux, les terres arables et les ressources en eau devenant de plus en plus rares. Les politiques menées soutiennent la production et la consommation de céréales, ce qui a pour effet que ces produits exigeants en eau, notamment le blé, qui occupe une grande place dans la ration calorique, mobilisent 65 % des superficies cultivées. D’après les projections, la consommation de produits alimentaires devrait croître lentement dans la région, l’alimentation évoluer graduellement en faveur des produits animaux, l’utilisation de l’eau se maintenir à des niveaux non durables, et la dépendance à l’égard des marchés mondiaux persister et s’accroître. Pour assurer la sécurité alimentaire, il pourrait être envisagé de réorienter l’action menée vers le développement rural, la réduction de la pauvreté et le soutien à la production horticole, plus rentable. Un tel changement stratégique serait propice à une alimentation plus variée et plus saine, mais il nécessiterait de développer la capacité des agriculteurs pratiquant des cultures d’un meilleur rapport à minimiser les risques.

  • Ce chapitre décrit la situation des marchés et les éléments marquants qui se dégagent de la dernière série de projections quantitatives à moyen terme sur les marchés mondiaux et nationaux des céréales (projections à dix ans, de 2018 à 2027). La production mondiale de céréales devrait progresser de 13 % d’ici 2027, tirée avant tout par l’amélioration des rendements. Sur les marchés du maïs et du blé, la Fédération de Russie rejoint le devant de la scène internationale et s’est placée au premier rang des exportateurs de blé devant l’Union européenne en 2016. Sur celui du maïs, la part du Brésil, de l’Argentine et de la Fédération de Russie devrait augmenter et celle des États‑Unis diminuer. La Thaïlande, l’Inde et le Viet Nam devraient rester les principaux fournisseurs de riz sur les marchés internationaux, mais le poids du Cambodge et du Myanmar dans les exportations mondiales devrait croître. Sur la période de projection, les prix devraient légèrement augmenter en valeur nominale, mais enregistrer un modeste recul en valeur réelle

  • Ce chapitre décrit la situation des marchés et les éléments marquants qui se dégagent de la dernière série de projections quantitatives à moyen terme sur les marchés mondiaux et nationaux des oléagineux (projections à dix ans, de 2018 à 2027). La production mondiale d’oléagineux devrait progresser au rythme annuel d’environ 1.5 %, soit bien moins vite que pendant la décennie écoulée. Le Brésil et les États-Unis seront les principaux producteurs de soja, avec des volumes comparables. L’utilisation de tourteaux protéiques augmentera à un rythme moins soutenu, car la croissance de la production animale ralentit et la proportion de tourteaux intégrée à la ration alimentaire des animaux en Chine a atteint un palier. Dans la sphère des huiles végétales, la demande devrait progresser à moindre allure, bridée par une consommation alimentaire par habitant qui augmente moins rapidement dans les pays en développement et par la stagnation de la demande d’huile végétale destinée à la fabrication de biodiesel. Les exportations d’huile végétale continueront de provenir essentiellement d’Indonésie et de Malaisie, tandis que celles de soja, d’autres oléagineux et de tourteaux protéiques auront principalement pour origine les Amériques. Sur la période de projection, les prix devraient légèrement augmenter en valeur nominale, mais enregistrer un modeste recul en valeur réelle

  • Ce chapitre décrit la situation des marchés et les éléments marquants qui se dégagent de la dernière série de projections quantitatives à moyen terme sur les marchés mondiaux et nationaux du sucre (projections à dix ans, de 2018 à 2027). La production de canne à sucre et de betterave sucrière devrait progresser moins rapidement qu’au cours de la décennie précédente. Selon les projections, le Brésil devrait rester en tête des pays producteurs et l’Inde, la Chine et la Thaïlande afficher de belles perspectives de croissance. La demande d’édulcorants caloriques (sucre et isoglucose) devrait augmenter à un rythme plus soutenu que celui de la plupart des produits. La consommation par habitant stagne dans les pays développés et dans certains pays en développement, où elle atteint des niveaux préoccupants du point de vue sanitaire. En Asie et en Afrique, la croissance démographique et l’urbanisation devraient entretenir la croissance de la consommation de sucre. Le Brésil continuera d’assurer quelque 45 % des exportations mondiales, ce qui l’inscrit au premier rang des pays exportateurs. Le prix du sucre devrait marquer une légère hausse en valeur nominale, mais enregistrer un recul en termes réels.

  • Ce chapitre décrit la situation des marchés et les éléments marquants qui se dégagent de la dernière série de projections quantitatives à moyen terme sur les marchés mondiaux et nationaux de la viande (projections à dix ans, de 2018 à 2027). En 2027, la production mondiale de viande devrait avoir augmenté de 15 % par rapport à la période de référence. Cette production supplémentaire devrait provenir à 76 % de pays en développement et la progression devrait être particulièrement marquée sur le segment de la volaille. Cependant, les consommateurs des pays en développement devraient accroître et diversifier leur consommation de viande en se tournant vers des produits plus coûteux, comme la viande bovine et ovine. La demande d’importations restera soutenue en Asie, en particulier aux Philippines et au Viet Nam. Parmi les grands importateurs, on trouve également la Chine, la Corée et l’Arabie saoudite. Les principaux pays exportateurs de viande, à savoir le Brésil et les États-Unis, devraient peser encore plus lourd et représenter quelque 45 % des exportations à eux deux. D’ici 2027, le prix de la viande devrait augmenter progressivement en termes nominaux, mais fléchir en termes réels.

  • Ce chapitre décrit la situation des marchés et les éléments marquants qui se dégagent de la dernière série de projections quantitatives à moyen terme sur les marchés mondiaux et nationaux des produits laitiers (projections à dix ans, de 2018 à 2027). La production mondiale de lait devrait progresser de 22 % sur la période de projection, cette hausse provenant en particulier du Pakistan et de l’Inde. À eux deux, ces pays devraient représenter 32 % de la production mondiale en 2027. L’essentiel de leur production supplémentaire sera consommée dans le pays même sous forme de produits laitiers frais. Sur la période de projection, la part de l’Union européenne dans les exportations mondiales de produits laitiers devrait passer de 27 % à 29 %. La bulle spéculative sur le beurre survenue en 2017 continuant de désenfler, les prix nominaux et réels de ce produit baisseront au cours de la période de projection. À l’exception du lait écrémé en poudre, le prix des produits laitiers devrait baisser en termes réels.

  • Ce chapitre décrit la situation des marchés et les éléments marquants qui se dégagent de la dernière série de projections quantitatives à moyen terme sur les marchés mondiaux et nationaux des produits halieutiques et aquacoles (projections à dix ans, de 2018 à 2027). La production mondiale continuera de progresser, mais à un rythme bien moins allègre qu’au cours de la décennie précédente. Le surplus de production est entièrement dû à la croissance de l’aquaculture, qui persiste tout en ralentissant, tandis que les prévisions sont en légère baisse pour la pêche. Les réformes conduites en Chine font présager un ralentissement potentiellement prononcé de la croissance de sa production aquacole et halieutique. Les pays asiatiques représenteront 71 % de la hausse de la consommation alimentaire de poisson, et la consommation de poisson par habitant augmentera sur tous les continents à l’exception de l’Afrique. Les échanges de produits halieutiques et aquacoles demeureront très animés ; les pays asiatiques resteront les principaux exportateurs de poisson destiné à la consommation humaine et les pays de l’OCDE les principaux importateurs. Tous les produits halieutiques et aquacoles verront leur prix augmenter en termes nominaux, mais rester globalement étale en termes réels.

  • Ce chapitre décrit la situation des marchés et les éléments marquants qui se dégagent de la dernière série de projections quantitatives à moyen terme sur les marchés mondiaux et nationaux des biocarburants (projections à dix ans, de 2018 à 2027). Compte tenu de l’évolution actuelle des politiques et des tendances observables sur le front de la demande de gazole et d’essence dans le monde, la production mondiale d’éthanol devrait se hisser de 120 milliards de litres en 2017 à 131 milliards de litres à l’horizon 2027, tandis que la production mondiale de biodiesel, qui était de 36 milliards de litres en 2017, devrait parvenir à 39 milliards de litres d’ici à 2027. Les biocarburants avancés à base de déchets ne devraient pas connaître d’essor au cours de la période de projection, faute d’investissements suffisants dans la recherche-développement. Les échanges de biocarburants devraient rester limités. Les prix mondiaux du biodiesel et de l’éthanol devraient se replier respectivement de 14 % et 8 % en valeur réelle sur les dix années à venir. L’évolution de ces deux marchés restera toutefois suspendue à l’action des pouvoirs publics et à la demande de carburant pour les transports, si bien qu’une incertitude considérable entoure ces projections.

  • Ce chapitre décrit la situation des marchés et les éléments marquants qui se dégagent de la dernière série de projections quantitatives à moyen terme sur les marchés mondiaux et nationaux du coton (projections à dix ans, de 2018 à 2027). La production mondiale de coton devrait croître moins rapidement que la consommation durant les premières années de la période de projection, réfrénée par la baisse des prix et la mise sur le marché des stocks mondiaux accumulés entre 2010 et 2014. L’Inde demeurera le premier producteur de coton. Parallèlement, les superficies cotonnières dans le monde devraient légèrement se redresser malgré un recul de 3 % en Chine. La tendance baissière à long terme de la transformation du coton brut devrait se poursuivre en Chine et c’est en Inde que la consommation des filatures deviendra la plus importante. En 2027, les États-Unis restent le premier exportateur mondial, comptant pour 36 % des exportations de la planète. Le prix du coton devrait fléchir par rapport à la période de référence (2015 17), tant en termes réels que nominaux. Il ne cesse en effet de subir le contrecoup du niveau élevé des stocks et de la concurrence des fibres synthétiques.

  • Cette section contient des informations sur les modalités d’établissement des projections qui sont utilisées aux fins des présentes Perspectives agricoles. La description générale des projections de référence et des Perspectives est suivie d’un examen détaillé de la batterie d’hypothèses sur laquelle les projections macroéconomiques reposent et qui sont regroupées ici de manière cohérente. Après l’avoir présenté, on expliquera ensuite comment le modèle Aglink-Cosimo sert à réaliser une analyse stochastique partielle.