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  • Dans le cadre de l’Accord volontaire ACEA (Association des constructeurs européens d’automobiles) conclu avec l’Union Européenne, les émissions de CO2 des véhicules légers avaient diminué en moyenne de 12.4 pour cent entre 1995 et 2004, mais la réduction de 25 pour cent nécessaire pour atteindre l’objectif de 140 g/km « par véhicule » en 2008 apparaissait peu probable. L’Union Européenne envisage actuellement la voie réglementaire pour continuer à faire baisser les émissions moyennes par véhicule, en appliquant des normes d’émission de CO2 ou de consommation de carburant. Ces normes existent dans un certain nombre de pays, dont les États-Unis (où elles ont, il est vrai, peu évolué depuis leur adoption en 1975), le Japon, la Chine et plusieurs autres pays, et celles qui sont appliquées depuis quelque temps, aux États-Unis et au Japon par exemple, ont permis d’atteindre les objectifs de consommation de carburant fixés pour les véhicules neufs.

  • L'activité du transport génère dans les pays développés 25 à 30 pour cent des émissions de CO2, principal gaz à effet de serre, et ces émissions sont en forte augmentation. Cette croissance des émissions du transport a deux sources, l'une étant la dépendance à la technologie du moteur à combustion interne, sans alternative économiquement viable à grande échelle à moyen terme, l'autre étant la forte croissance des véhicules-kilomètres parcourus, qui semble un trait essentiel du développement économique.

  • Les véhicules automobiles sont considérés comme des facteurs importants de problèmes de qualité de l'air depuis plus de 40 ans, depuis presque aussi longtemps en fait que la pollution de l'air est elle-même devenue un problème de santé publique plutôt qu'une simple nuisance. La lutte contre les émissions mobiles a débuté aux États-Unis, au Japon et en Europe septentrionale vers 1970, en réponse aux préoccupations croissantes soulevées par la mauvaise qualité de l'air. Les impacts directs sur la santé publique ont été jusqu'il y a une dizaine d'années la cible de mesures de lutte contre les émissions des véhicules automobiles qui visent à réduire les émissions des polluants dits classiques tels que le monoxyde de carbone (CO), les composés organiques volatils (COV), les oxydes d'azote (NOx) et le plomb qui peuvent seuls ou en réaction avec d'autres polluants causer des maladies respiratoires, aggraver le risque de maladies cardiovasculaires, faire monter la pression sanguine, former du smog photochimique, réduire la visibilité et provoquer des pluies acides. Le plus dangereux (et heureusement aussi le plus facile à éliminer) de ces polluants était le plomb utilisé comme additif élévateur de l'indice d'octane de l'essence. Il n'est aujourd'hui plus ajouté à l'essence dans la plus grande partie du monde développé et en est progressivement éliminé presque partout ailleurs.

  • Les normes de consommation des voitures et la taxation des carburants font l'objet d'intenses débats parmi les économistes et les responsables politiques. Le renforcement de ces normes et l'alourdissement de ces taxes ont pour principal avantage de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d'atténuer la dépendance vis-à-vis du pétrole, mais aussi pour inconvénient majeur de majorer les coûts de production et d'exercer un effet négatif sur le confort ainsi que sur les externalités liées au kilométrage parcouru (congestion, accidents) à cause de l'effet de rebond.