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Cet ouvrage fait la synthèse des travaux accomplis récemment par l’OCDE pour enregistrer, mesurer et analyser les politiques d’échanges de services et leurs incidences sur les importations et les exportations, les performances des secteurs de production manufacturière et de services et l’influence des restrictions des échanges de services sur les décisions et les résultats des entreprises présentes sur les marchés internationaux.
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Les services génèrent plus des deux tiers du produit intérieur brut (PIB) mondial, attirent plus des trois quarts de l’investissement direct étranger (IDE) dans les économies avancées, emploient la plus grande partie des travailleurs et créent la plupart des nouveaux emplois dans le monde. Pourtant, les obstacles aux échanges internationaux de services restent omniprésents, car les responsables nationaux qui prennent des mesures commerciales et réglementaires dans chaque secteur de services n’accordent souvent qu’une attention limitée aux effets qu’elles peuvent avoir à l’échelle de l’ensemble de l’économie.
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Ce premier chapitre évalue la place du secteur des services dans l’économie mondiale. Il examine le rôle des services dans les résultats macroéconomiques récents, ainsi que la tendance marquée vers une dépendance croissante des industries manufacturières vis-à-vis des services. Il met en lumière certaines grandes tendances importantes, en particulier la transition vers l’économie numérique, largement soutenue par le secteur des services, et il montre comment l’adoption d’une réglementation appropriée des services pourrait permettre d’exploiter la révolution numérique pour accroître la productivité. À la lumière du rôle majeur que jouent les petites et moyennes entreprises (PME) dans l’économie de la plupart des pays, il examine les mesures qui pourraient faciliter leur développement international, notamment par le biais de plateformes internet et d’une participation accrue aux chaînes de valeur mondiales (CVM).
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Le étudie les mesures en place dans les secteurs de services, en s’appuyant sur les indices et la base de données de l’IRES. Il commence par une brève présentation de l’IRES et de la méthodologie du projet. Il rend compte ensuite des principaux résultats de l’IRES par pays et par secteur et met en évidence les relations entre les services dans le réseau numérique, la chaîne de transport et de distribution, les services d’intermédiation et de soutien, et les services d’infrastructures matérielles. Il présente également les réformes des politiques de services entreprises au cours de la période couverte par l’IRES (2014-16). L’analyse est complétée par de courtes études de cas qui décrivent les effets concrets des obstacles aux échanges de services sur la capacité des entreprises à établir et à conduire des activités dans des pays étrangers.
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Le présente des données montrant que les obstacles aux échanges de services nuisent gravement au commerce, ce qui a d’importantes conséquences pour d’autres aspects de la performance économique. Il passe en revue les conclusions de récentes analyses de l’OCDE portant sur les effets que produisent ces restrictions sur le secteur des services lui-même, ainsi que sur les secteurs en aval qui utilisent les services comme facteurs de production intermédiaires. Ce chapitre expose en outre les premières informations émanant d’une analyse en cours à l’OCDE, destinée à élaborer des équivalents coûts des échanges pour les obstacles au commerce des services. Enfin, il décrit les conclusions préliminaires de travaux visant à estimer la valeur des engagements pris en vertu des accords internationaux sur le commerce, en particulier pour ce qui est de renforcer la transparence et la prévisibilité en matière d’échanges et d’investissement.
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Le récapitule, sous l’angle des politiques à mener, les principales conclusions qui se dégagent des chapitres précédents, et formule des recommandations ciblées quant à la manière dont des stratégies coordonnées à l’échelle nationale visant à améliorer les politiques et le cadre réglementaire des échanges de services peuvent favoriser une croissance économique inclusive, la compétitivité, la productivité et l’emploi.
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