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  • La pression démographique et la forte augmentation de la population de jeunes dans le monde en développement posent un problème majeur pour l’emploi, exacerbé par le rythme trop lent de la création d’emplois, la rareté des possibilités d’emploi salarié dans le secteur formel et la vulnérabilité sur le lieu de travail. Il s’ensuit que la promotion de l’entrepreneuriat de jeunes tient une place de plus en plus importante dans les programmes de développement mis en oeuvre à l’échelle mondiale et nationale : l’entrepreneuriat permet d’accroître les possibilités d’emploi et de gains pour la jeunesse. Pourtant, dans les pays en développement, très peu de jeunes entrepreneurs réussissent, et la plupart se retrouvent cantonnés dans des activités de subsistance.

  • Pour de nombreux jeunes du monde en développement, l’activité entrepreneuriale est le seul point d’entrée sur le marché du travail et le seul moyen de sortir de la pauvreté. Pourtant, très peu de jeunes entrepreneurs atteignent des niveaux de performance élevés en termes de profits et de création d’emplois. Dans ce contexte, dans quelle mesure les responsables de l’action publique peuvent-ils compter sur les programmes d’entrepreneuriat pour résoudre le problème du chômage des jeunes dans les pays en développement ?

  • Il faudra créer jusqu’à 600 millions d’emplois dans le monde au cours des 15 prochaines années pour maintenir les taux d’emploi à leur niveau actuel. Le problème de l’emploi est particulièrement pressant dans les pays en développement où les pressions démographiques sont souvent plus fortes, les opportunités d’emplois salariés plus rares et la création d’emplois formels insuffisante pour que la majorité des jeunes puissent accéder à un travail décent. Dans ce contexte, la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes tient une place croissante dans les programmes d’action mondiaux et nationaux, car il offre un moyen d’accroître les opportunités d’emploi et de gains.

  • est difficile de définir et de mesurer l’entrepreneuriat des jeunes. En raison de l’absence de définition agréée au niveau international et des lacunes de données, il n’est pas simple d’obtenir des informations fiables sur les jeunes entrepreneurs des pays en développement. Ce chapitre se concentre sur les problèmes de définition et de mesure, qui sont importants pour bien comprendre l’entrepreneuriat des jeunes. Il présente en particulier les définitions opérationnelles et les données d’enquête utilisées pour l’analyse empirique conduite dans quatre pays en développement, à savoir la Côte d’Ivoire, Madagascar, le Pérou et le Viet Nam.

  • Les activités de subsistance informelles exercées en tant que travail indépendant représentent la forme dominante d’entrepreneuriat parmi les jeunes des pays en développement. Pourtant très peu de jeunes entrepreneurs enregistrent des niveaux de performance élevés, en termes de profits et de création d’emplois. Ce chapitre décrit en détail le profil des jeunes entrepreneurs de Côte d’Ivoire, de Madagascar, du Pérou et du Viet Nam. Il montre que les jeunes entrepreneurs sont nombreux et moins instruits que les jeunes employés, qu’ils se lancent généralement dans l’entrepreneuriat parce qu’ils n’ont pas d’autre choix et que leurs conditions de travail sont beaucoup plus défavorables que s’ils occupaient un emploi salarié.

  • Dans les pays en développement, une majorité écrasante de jeunes entrepreneurs se lancent dans des activités informelles de subsistance. Comment faire pour qu’ils progressent sur l’échelle de performance entrepreneuriale et transforment leurs entreprises axées sur la subsistance en entreprises performantes ? Cette question centrale du rapport est traitée dans ce chapitre au moyen d’analyses de régression inter- et intra-pays, qui fournissent de nouvelles preuves empiriques concernant la Côte d’Ivoire, Madagascar, le Pérou et le Viet Nam.

  • Depuis quelques années, des efforts notables sont consentis au niveau national pour promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes. De nombreux pays se sont dotés de politiques spécifiques reposant principalement sur l’introduction d’une éducation à l’entrepreneuriat et d’une formation professionnelle dans les programmes d’enseignement scolaire, ainsi que de programmes intégrés offrant toute une palette de services (formation, conseils aux entreprises, encadrement et accompagnement, appui financier, etc.). Ce chapitre examine les politiques et les programmes qui se sont avérés efficaces pour aider les jeunes à progresser sur l’échelle de performance entrepreneuriale.