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  • Le rapport L’aide multilatérale 2015 a été rédigé par Piera Tortora sous la direction et avec les conseils de Suzanne Steensen. L’assistance à la recherche a été brillamment assurée par Christopher Starmans, tandis que Guillaume Simon, Olivier Bouret et Cécilia Piemonte ont fourni un appui statistique. Le chapitre 5 a été élaboré conjointement avec Raundi Halvorson-Quevedo, qui a également apporté un soutien d’ordre rédactionnel et formulé des commentaires utiles pour d’autres parties du rapport. Willem Luijkx a participé à la recherche de données pour ce même chapitre. Les auteurs du rapport ont profité des observations et des contributions de plusieurs collègues de l’OCDE, dont Guillaume Delalande, Fredrik Ericsson, Björn Gillsatter, Hetty Kovach, Michael Laird, Brigitte Malenfant et Ozkan Ozkardes. Ils remercient également John Smith, Elizabeth Del Bourgo et Stacey Bradbury pour leur conribution à la mise en forme de cet ouvrage, ainsi que Corinne Hayworth et Stéphanie Coïc pour leur assistance en matière graphique.

  • L’élaboration des Objectifs de développement durable pour l’après-2015 représente un effort concerté d’adaptation de la réflexion sur le développement international aux réalités nouvelles : depuis l’année 2000, la situation économique et sociale des pays en développement s’est améliorée, les technologies modernes révolutionnent l’acheminement de l’aide et de nouveaux acteurs participent au financement du développement, ce qui entraîne des changements au niveau du volume des flux, de nouvelles priorités dans la répartition des fonds et l’utilisation d’instruments financiers innovants. Les enjeux actuels du développement (changement climatique, sécurité alimentaire, échanges commerciaux et migrations, notamment) sont en outre complexes et interconnectés, et ils concernent les pays aussi bien développés qu’en développement. Dans ce contexte, les organisations multilatérales sont appelées à jouer un rôle de plus en plus important dans la poursuite du développement dans le monde. Comme l’a déclaré le Groupe de haut niveau de personnalités éminentes sur le programme de développement pour l’après-2015, ce programme doit ouvrir une ère nouvelle pour le multilatéralisme et la coopération internationale. (ONU, 2013).

  • Le système multilatéral a beaucoup fait pour que nous vivions tous dans un monde plus prospère et plus pacifique qu’à toute autre époque de l’histoire de l’humanité. S’il n’est pas sans failles, ce système fonctionne, et aujourd’hui mieux qu’auparavant. Il lui faut cependant évoluer pour continuer d’être un vecteur de progrès. Je souhaiterais mettre en avant trois grands domaines d’action qui concernent la façon dont nous finançons les efforts déployés conjointement à l’échelle mondiale.

  • Le financement alloué aux organisations multilatérales a grimpé en 2013, pour atteindre un niveau sans précédent. Après avoir fléchi deux années de suite, l'utilisation du système multilatéral (budget central + ressources extrabudgétaires) par les membres du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE s’est hissée au niveau record de 59 milliards USD en 2013. En dépit de cette hausse, l’utilisation du système multilatéral ne dépasse pas 41 % de l’APD totale brute. Plus de 60 % de ces apports sont allés à l’Union européenne, au Groupe de la Banque mondiale et à des fonds et programmes des Nations Unies.

  • Le système multilatéral a résisté à l’épreuve du temps. Au cours des cinquante dernières années, il a prouvé sa résilience et sa réactivité face à des besoins urgents et à une dynamique du développement changeante, et s’est avéré une importante source d’expertise et de savoir-faire dans le domaine du développement ainsi qu’un puissant canal d’intermédiation et d’allocation des ressources. À l’heure où s’ouvre, pour la communauté internationale, l’ère de l’après-2015, le rôle qu’auront à jouer dans l’avenir les organisations multilatérales pourrait prendre encore plus d’importance. La concrétisation de la vision transformatrice qu’incarnent les Objectifs de développement durable exigera des partenariats ouverts qui feront naître des solutions collectives, transnationales, en vue de mettre fin à la pauvreté absolue et qui ouvriront une nouvelle ère de progrès économique et social, de durabilité environnementale et de sociétés pacifiques et ouvertes. Le système multilatéral au sens large – à l’échelle mondiale ou régionale, dans ses formes classiques ou nouvelles – est particulièrement bien placé pour accompagner la mise en oeuvre de ce programme d’action. Les organisations multilatérales sont politiquement neutres, ont une action fédératrice autour de partenariats mondiaux, jouent le rôle de relais pour mettre en commun des ressources en amont, facilitent des activités transnationales où interviennent de multiples parties prenantes, et établissent des normes ou modèles de portée mondiale. Il sera indispensable de poursuivre la réflexion pour déterminer comment améliorer les caractéristiques fonctionnelles de cette relation interactive entre les apporteurs, les parties prenantes et les institutions elles-mêmes.