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Corollairement à sa Stratégie pour une croissance verte, le Secrétariat de l’OCDE a conçu un cadre théorique où inscrire le suivi de l’action que les pays peuvent mener pour poursuivre leur croissance et leur développement économique tout en luttant contre le changement climatique et en évitant de gaspiller les ressources naturelles et de dégrader l'environnement.
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Une stratégie pour une croissance verte doit nécessairement être accompagnée d’une panoplie très fiable d’outils de mesure et d’indicateurs permettant d’évaluer l’efficacité de l’action publique et de déterminer dans quelle mesure l’activité économique devient plus verte. Ces outils et indicateurs doivent s’appuyer sur des données comparables à l’échelle internationale et s’inscrire dans un cadre théorique. Il est également nécessaire de sélectionner les indicateurs suivant un ensemble de critères clairement définis.
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Le cadre théorique défini par l’OCDE pour suivre les progrès de la croissance verte met l’accent sur la performance environnementale de la production et de la consommation, et sur les principaux moteurs de la croissance verte, comme les instruments de l’action publique et l’innovation. Ce chapitre décrit brièvement le cadre théorique défini par l'OCDE et les principes généraux appliqués à la sélection des indicateurs utiles pour suivre les progrès de la croissance verte dans l’agriculture. Il fournit également un tableau récapitulatif des indicateurs proposés.
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L’interprétation et l’évaluation des indicateurs de croissance verte en agriculture doivent tenir compte de la situation socioéconomique des pays concernés. Ce chapitre apporte des informations sur le contexte économique où s’inscrit la croissance de l’agriculture et sur les principales caractéristiques de celle-ci, notamment sous l’angle de la productivité, des échanges et des prix des produits.
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Pour savoir si la croissance économique est en train de devenir verte, c’est à dire sobre en carbone et économe en ressources, il faut entre autres déterminer dans quelle mesure elle est découplée de la consommation d’intrants. C’est la fonction des indicateurs présentés dans ce chapitre, qui concernent : i) la productivité carbone et la productivité énergétique, qui caractérisent notamment les interactions avec le système climatique et le cycle du carbone au niveau mondial, d’une part, et l’efficacité environnementale et économique avec laquelle les ressources énergétiques sont utilisées dans la production agricole, d’autre part ; ii) la productivité des ressources, qui reflète l’efficacité environnementale et économique avec laquelle les ressources naturelles, telles que l’eau et les éléments nutritifs, sont utilisées dans la production ; et iii) la productivité totale des facteurs corrigée des incidences environnementales afin de dresser un tableau plus complet de la productivité d’une économie en tenant compte des ressources naturelles utilisées comme intrants et de la pollution engendrée.
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Le chapitre 4 s’intéresse au groupe d’indicateurs du stock d’actifs naturels et de la qualité environnementale de la vie. Il examine le rôle que la disponibilité et la qualité de l’eau douce, la disponibilité et la qualité de la diversité biologique et des écosystèmes, et la productivité des ressources en terres et en sols exercent sur le développement de la croissance verte dans le secteur agricole. En raison de problèmes liés aux données et à la méthodologie, il n’a pas été possible de proposer d’indicateurs permettant de rendre compte des effets de l’environnement sur la qualité de vie des individus.
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La catégorie d’indicateurs présentée dans ce chapitre a pour objet d'identifier l’efficacité avec laquelle l’action publique favorise la croissance verte et les opportunités économiques qui découlent de cette croissance. Ces indicateurs sont aussi censés contribuer à mettre en évidence les synergies possibles et les arbitrages à opérer entre différents objectifs des pouvoirs publics, et entre objectifs de croissance verte.