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  • Le présent Atlas s’inscrit dans la lignée des priorités définies par les organisations régionales membres du CSAO à savoir la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et le Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS). Il contribue également aux objectifs énoncés dans le Programme de travail et budget (PTB) de l’OCDE.

  • Quarante ans après les grandes famines, le Sahel est à nouveau au centre de l’actualité mondiale. Pendant la décennie 70, la sécheresse aggravée et la catastrophe qui s’en est suivie avaient suscité un mouvement de mobilisation humanitaire et d’aide au développement d’une grande ampleur. Au milieu des années 2010, le « Sahel » est à la une des journaux. Cette fois-ci, il ne s’agit plus de la même région mais plutôt du Sahara, et c’est de terrorisme dont il s’agit. Dans les médias, l’action humanitaire et l’aide au développement laissent la place à la guerre. Après avoir été longtemps placé hors du monde, le Sahara désormais confondu avec le « Sahel » y prend une place centrale.

  • Appréhender le Sahara-Sahel par ses mobilités sociales, économiques et spatiales contribue à en rapprocher les deux bords et à réactiver un espace de circulation aujourd’hui segmenté. Le principal enjeu de cette approche est de dépasser la contradiction entre deux régimes spatiaux : de production et de circulation. Selon le premier, les zones bioclimatiques (déterminantes de la production) dominent la délimitation géographique. La ligne des isohyètes annuels de 200 mm démarque le niveau d’aridité en deçà de laquelle l’agriculture et l’élevage ne sont plus possibles.