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  • Le secteur de la pêche est confronté à de nombreuses difficultés. Malgré des améliorations notables, une proportion considérable des stocks halieutiques mondiaux sont épuisés ou surexploités et de nombreuses pêches sont en surcapacité. Les responsables de l’action publique et les pêcheurs sont de plus en plus conscients de la nécessité d’agir. Mais le chemin qui mène à des pêches durables est difficile. Pour parvenir au but, les gestionnaires des pêches doivent remettre en question des idées préconçues et mobiliser plus largement les parties prenantes. Les problèmes à court terme touchant à l’emploi et aux profits des pêcheurs doivent impérativement être mis en regard avec la viabilité à long terme, faute de quoi on va au devant de la catastrophe : l’effondrement de la ressource, les ports vidés de leurs navires et la crise sans fin.

  • Alors qu’hier, la science de la gestion des pêches avait surtout pour but de mettre au point des méthodes et moyens efficaces pour capturer toujours plus de poissons et partager l’abondance des ressources marines, elle vise aujourd’hui à mieux gérer des ressources halieutiques limitées, ainsi que les impacts du secteur sur l’environnement et sur d’autres utilisateurs ou groupes d’intérêt. De même, les consommateurs sont de plus en plus soucieux de la durabilité des produits de la pêche qu’ils achètent.

  • Le présent chapitre décrit le concept de gestion des pêches, examine le rôle des gestionnaires des pêches et met en lumière certains des éléments qui déterminent l’efficacité de la gestion des pêches. Il souligne l’importance de la conception des politiques et donne des clés pour aborder les chapitres suivants, consacrés à différents aspects de la gestion des pêches.

  • Si l’on comprend les effets qu’ont les systèmes de gestion des pêches sur les incitations économiques lorsqu’on les conçoit, on parvient généralement à un régime plus efficace et efficient dans lequel tous les acteurs concernés coopèrent mieux. Le présent chapitre examine plusieurs domaines dans lesquels la théorie économique et la gestion des pêches se rejoignent.La gestion des pêches est une réponse à la surexploitation et à l’épuisement des stocks fréquemment constatés dans les pêches non réglementées et dus aux incitations économiques qui influencent la manière dont les pêcheurs utilisent une ressource par nature partagée. Les différentes approches n’ont pas toutes les mêmes effets sur le mode d’utilisation de la ressource par les pêcheurs, les caractéristiques de la flotte de pêche et beaucoup d’autres aspects.

  • Ce chapitre porte sur la surcapacité des flottes. « Un trop grand nombre de navires exploitent des ressources halieutiques trop peu nombreuses » : la citation est parlante, mais la réalité économique est plus complexe. Aussi ce chapitre explique-t-il la différence entre surcapacité technique et surcapacité économique. Il montre combien l’une constitue une caractéristique normale et attendue des flottes de pêche alors que l’autre résulte de mesures inadéquates. Ce chapitre propose aussi plusieurs solutions pour résoudre les problèmes de capacité dans le cadre d’une gestion appropriée des pêches.

  • Ce chapitre souligne l’utilité des approches fondées sur le jeu du marché pour atteindre les objectifs des pouvoirs publics. Les mesures qui ne tiennent pas compte des forces du marché ou s’y opposent tendent à avoir des répercussions inattendues, dues aux décisions et aux actions de ceux qu’elles touchent. À l’inverse, les mesures qui tirent parti de la capacité du marché à répartir les ressources peuvent renforcer l’efficience, la pérennité et la rentabilité du secteur halieutique.

  • Dans le présent chapitre sont exposés les avantages du redressement des pêches et les problèmes qu’il soulève. L’analyse des raisons qui amènent à redresser une pêche sera suivie d’un tour d’horizon comparatif des approches adoptées selon les cas et au fil du temps. Plusieurs difficultés liées aux incertitudes et aux risques allant de pair avec le processus seront également abordées.

  • Ce chapitre décrit quelques-uns des facteurs sociaux qui influencent la gestion des pêches. Insuffler un changement durable suppose nécessairement d’obtenir un consensus sur la réforme et d’accompagner ses conséquences. Les gestionnaires des pêches disposent d’un certain nombre d’outils susceptibles de les aider à mettre en œuvre des mesures d’adaptation et à dédommager les acteurs qui ont à pâtir de la réforme. Les approches pragmatiques de la dimension humaine des réformes sont à privilégier.

  • Compte tenu du grand nombre d’objectifs de l’action publique qui dépendent au moins en partie des performances du secteur halieutique, c’est le degré de compatibilité entre les différentes politiques qui déterminera si les objectifs mondiaux de développement durable, notamment les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et de la stratégie de développement de l’OCDE, seront atteints. Pour les pays de l’OCDE, le défi consiste à harmoniser les objectifs de l’aide au développement avec leur action dans le domaine de la pêche, notamment les accords commerciaux, les accords d’accès, les dispositifs de renforcement des capacités, la gestion conjointe des ressources halieutiques (stocks chevauchants ou hauturiers et ORGP, par exemple) ou encore l’aide au développement de la pêche et de l’aquaculture.

  • Ce chapitre porte sur le rôle des gestionnaires des pêches et d’autres autorités concernant l’éco-étiquetage privé et analyse les différences observées d’un cas à l’autre. Les ONG voient dans l’étiquetage des produits alimentaires l’occasion de promouvoir leurs propres priorités et cherchent à influencer son contenu. La certification et les écolabels occupant une place grandissante sur le marché, il devient plus difficile mais aussi stratégique de définir le rôle que doivent jouer les gestionnaires des pêches et, plus généralement, les pouvoirs publics.

  • Accord de pêche