Table of Contents

  • Partout dans le monde, les pouvoirs publics prennent des mesures pour encourager les citoyens à tenir compte de l’impact de leurs comportements et achats quotidiens sur l’environnement. Ces mesures ont-elles un effet mesurable ? Débouchent-elles sur des modes de consommation plus viables ? Et comment les comportements à l’égard de l’environnement diffèrent-ils d’un ménage à l’autre ?

  • Les habitudes de consommation et le comportement des ménages ont des répercussions profondes sur les stocks de ressources naturelles et la qualité de l’environnement. La Stratégie de l’OCDE pour une croissance verte, et c’est là un de ses enseignements majeurs, nous a montré combien il importe de regarder du côté de la demande. Les gouvernements des pays de l’OCDE ont mis en place un large éventail de mesures pour inciter les consommateurs à tenir compte de l’impact de leurs achats et de leurs habitudes sur l’environnement. Ces mesures peuvent prendre la forme de taxes liées à l’environnement, de normes d’efficacité énergétique pour les logements et les appareils électroménagers et électroniques, de normes de consommation de carburant pour les véhicules, d’un étiquetage des émissions de CO2 pour les voitures ou d’incitations financières à l’installation de panneaux solaires. Influencer les ménages reste néanmoins un défi pour les décideurs. La mise au point de stratégies de croissance encourageant des modes de vie plus « verts » nécessite de mieux comprendre les conséquences qu’ont ces mesures sur les décisions des ménages.

  • Notre comportement personnel et nos choix quotidiens, qu’il s’agisse d’alimentation, du moyen de nous rendre au travail ou de chauffer notre logement, ont un effet certain sur l’environnement. Faute de politiques plus vigoureuses et mieux ciblées, leurs impacts vont probablement s’intensifier au cours des années à venir. Quelles réponses les pouvoirs publics doivent-ils apporter ? Nous devons redoubler d’efforts pour élaborer des stratégies de croissance propices à l’adoption de modes de vie et de consommation moins dommageables pour l’environnement.

  • Ce chapitre passe en revue quelques-unes des principales mesures destinées à influencer le comportement des ménages dans cinq domaines différents : la consommation d’énergie, la consommation d’eau, la production et le recyclage des déchets, l’alimentation et le choix du mode de transport personnel. Il présente la façon dont les personnes interrogées perçoivent les politiques en place, et dresse par ailleurs un état des lieux des mesures adoptées dans les onze pays étudiés. S’agissant des services environnementaux, le recours aux instruments de marché et aux incitations de prix est examiné pour la collecte des déchets et la consommation d’eau et d’électricité. Les différences relevées entre les pays concernent leurs systèmes de tarification, l’octroi de subventions pour encourager les ménages à investir dans des équipements respectueux de l’environnement, le recours à l’éco-étiquetage et l’accès à des services de collecte des matériaux recyclables ou aux transports publics.

  • Ce chapitre est axé sur l’attitude des ménages à l’égard de l’environnement, et sur la relation entre, d’une part, des facteurs sociodémographiques tels que l’âge, le niveau d’études et le revenu relatif et, d’autre part, les attitudes et valeurs environnementales. La participation à des organisations bénévoles et la confiance accordée à différentes sources d’information influent aussi sur les attitudes vis-à-vis de l’environnement. En outre, l’importance des problèmes environnementaux dans le monde est abordée, de même que l’importance accordée à différentes questions comme le changement climatique ou l’épuisement des ressources naturelles. Le chapitre met également en évidence la façon dont varie le degré de satisfaction des répondants à l’égard de différents aspects de la qualité de leur environnement local (air, eau, déchets, notamment). Le traitement des données de l’enquête à l’aide de techniques d’analyse par grappes a fait ressortir trois grands groupes : les éco-motivés, les éco-sceptiques et les techno-optimistes.

  • Ce chapitre présente les données, collectées au cours de l’enquête, qui portent sur le comportement des ménages vis-à-vis de l’énergie, ainsi que sur leur réaction à différentes mesures ciblant les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, y compris les subventions en faveur des investissements dans l’efficacité énergétique, l’introduction de compteurs intelligents, l’étiquetage des performances énergétiques des appareils et les options offertes pour obtenir de l’électricité provenant de sources renouvelables et moins polluantes. Les différences comportementales entre les ménages ainsi que les effets des normes et des attitudes, notamment de la perception des questions environnementales, sont également examinés.

  • Ce chapitre offre un aperçu des données relatives aux facteurs déterminant le choix du mode de transport personnel des ménages. Il examine les effets de différentes politiques publiques sur la demande de transport, comme les incitations financières à acheter des véhicules « propres » ou l’étiquetage des véhicules. Il se penche également sur les différences de comportement entre les ménages ainsi que sur l’influence des normes et des attitudes sur les choix concernant d’autres modes de transport, notamment la marche, le vélo et les transports en commun. Le chapitre présente aussi une synthèse des données relatives au consentement des consommateurs à payer un supplément de prix pour des véhicules électriques.

  • Ce chapitre donne un aperçu général des données de l’enquête sur les déterminants du comportement des ménages en matière de consommation d’eau et étudie les répercussions de politiques publiques comme la tarification de l’eau, les subventions en faveur des investissements dans des dispositifs économes en eau et l’étiquetage des appareils ménagers. On y analyse les déterminants des comportements économes en eau et de l’investissement dans des dispositifs hydro-économes, et on cherche à savoir si le fait d’avoir à payer l’eau en fonction du volume consommé incite effectivement à réduire sa consommation. Une analyse est consacrée à l’influence des « normes » environnementales des répondants sur leurs comportements d’économie d’eau. Le chapitre présente aussi une synthèse des données relatives aux préférences pour l’eau en bouteille par rapport à l’eau du robinet.

  • Ce chapitre traite de l’impact des instruments destinés à agir directement sur les choix des ménages en matière de consommation alimentaire, comme les labels bio et les campagnes d’information et de sensibilisation du public. Il permet de mieux appréhender les principaux déterminants de la consommation d’aliments biologiques et de produits tenant compte du bien-être animal, et de savoir quel supplément de prix les ménages sont disposés à payer pour ces produits.

  • Ce chapitre présente une synthèse des données de l’enquête sur les facteurs qui déterminent le comportement des ménages vis-à-vis des déchets. Il étudie l’impact des redevances et des programmes de recyclage sur les taux de production et de tri des déchets, et les efforts de prévention de la production de déchets. L’influence des attitudes générales à l’égard de l’environnement sur le comportement des ménages y est également abordée. Une analyse est par ailleurs consacrée aux choix en matière d’élimination des déchets dangereux.

  • Ce chapitre de conclusion analyse un certain nombre de questions communes aux domaines thématiques examinés dans l’enquête (énergie, transport, eau, alimentation et déchets) et leur évolution dans le temps. Il permet de constater que le consentement à payer varie d’un bien environnemental à l’autre (par exemple pour les voitures électriques, l’électricité « verte » et les aliments biologiques), et ce qui motive les ménages à économiser l’énergie et l’eau. En outre, le chapitre propose, sur certaines questions, une comparaison entre les six pays ayant participé aux deux éditions de l’Enquête sur la politique de l’environnement et le comportement individuel (EPIC).