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  • Le processus de réforme des politiques agricoles en cours dans de nombreux pays de l’OCDE vise à mettre en oeuvre des formes de soutien qui engendrent moins de distorsions tout en améliorant les revenus agricoles. Par suite de ces réformes, les exploitants ont été davantage exposés aux risques de prix, en particulier là où le soutien des prix a été réduit. En même temps, la sécurité alimentaire et l’adaptation au changement climatique sont des priorités de plus en plus importantes aux yeux des décideurs du monde entier. Ces facteurs parmi d’autres révèlent une prise de conscience croissante de la nécessité de gérer les risques agricoles. De fait, plusieurs pays mettent en oeuvre des programmes de gestion des risques.

  • L’élaboration de politiques pour la gestion des risques dans l’agriculture pose de multiples défis, qu’il s’agisse de produire de bonnes informations sur les catégories de risque et les outils disponibles pour y faire face ou de créer des incitations pour encourager les agriculteurs à adopter une stratégie anticipative de gestion des risques. La conception du cadre institutionnel pour la gouvernance des risques catastrophiques est cruciale pour délimiter les responsabilités des exploitants agricoles, des pouvoirs publics et d’autres parties prenantes. S’appuyant sur l’expérience de plusieurs pays de l’OCDE et de travaux analytiques, ce chapitre présente un ensemble de principes et de lignes directrices pour l’élaboration de politiques appropriées.

  • Le cadre holistique pour l’analyse de la gestion des risques met l’accent sur les interactions et arbitrages entre les différents risques, stratégies et politiques. Par ailleurs, il structure l’analyse autour de trois catégories de risques qui appellent une réponse différenciée : les risques normaux, assurables et catastrophiques. Suivant cette approche, le présent chapitre fait la synthèse de plusieurs travaux analytiques et d’expériences de politiques publiques dans les pays de l’OCDE. Il développe quatre grandes idées : donner aux agriculteurs les moyens de gérer les risques normaux, favoriser le fonctionnement des marchés du risque, piloter l’assistance en cas de catastrophe et dissocier le soutien au revenu de la stabilisation des revenus.