Table of Contents

  • La crise financière de la fin 2008 a été le facteur déclenchant du ralentissement économique le plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale. La Grande Récession, comme certains l’ont appelée, continuera d’assombrir les économies dans les années à venir en raison de son héritage, qui comprend notamment le chômage et la dette publique.

  • La soudaineté de la crise financière a pris beaucoup de gens au dépourvu. En réalité, les pressions financières s’étaient accumulées pendant des années, avec l’afflux massif de fonds provenant de pays émergents tels que la Chine vers des économies développées comme les États-Unis. Une situation exacerbée par le goût immodéré et croissant des banques pour le risque.

  • Déclenchée par une crise née dans des centres financiers comme New York et Londres, la récession est rapidement devenue mondiale. L’ampleur du désastre devenant évidente, les gouvernements ont pris des mesures extraordinaires pour maintenir à flot les institutions financières et stimuler la demande économique.

  • Lorsque la crise a éclaté, les pays de l’OCDE connaissaient leur niveau d’emploi le plus élevé depuis 1980. Mais les premières victimes du chômage ont été les mêmes que lors des décennies passées, notamment les jeunes et les travailleurs temporaires. La reprise de l’emploi étant plus longue que celle de la production, les gouvernements ont un rôle à jouer pour aider les personnes les plus affectées.

  • De 27 billions de dollars, les actifs des fonds de pension ont baissé de plus de 5 billions durant la crise. Les prestations de retraite en seront affectées de façon inégale : les plus touchés seront les travailleurs les plus âgés, tandis que les personnes affiliées à des régimes à prestations définies s’en sortiront probablement mieux. Cependant, avant même la crise, certains en appelaient déjà à la réforme des pensions.

  • Beaucoup sont d’avis que la crise et la récession ont révélé des trous béants dans les règles de l’économie mondiale. Les marchés financiers sont à l’évidence le domaine privilégié pour de nouvelles réglementations, mais d’autres secteurs font également l’objet d’une attention croissante, notamment la fiscalité et même les valeurs de base du capitalisme.

  • Quel que soit le rythme de la reprise, la récession aura des conséquences économiques et sociales à long terme, dont certaines ne seront peut-être pas pleinement visibles avant des années. Afin de réfléchir à certains de ces effets à long terme, ce chapitre pose cinq questions pour l’avenir.