L’enseignement supérieur et la recherche jouent un rôle clé dans la réponse des pays à la mondialisation. Même si aucun modèle mondial de système d’enseignement supérieur n’émerge à l’heure actuelle, l’enseignement supérieur se mondialise de plus en plus. L’enseignement supérieur est donc simultanément une réponse à, et un terrain pour, la concurrence, la collaboration et la mobilité mondiales, et les rencontres transculturelles.

L’enseignement supérieur influence, et est influencé par, la mondialisation. Il prépare les travailleurs hautement qualifiés de demain et renforce les connaissances scientifiques et les capacités d’innovation qui influencent la compétitivité au sein d’une économie mondiale fondée sur le savoir. Il facilite la collaboration internationale et les échanges pluriculturels. Les flux internationaux d’idées, d’étudiants, d’universitaires et de financement, alliés aux progrès des technologies de l’information et des communications, modifient le cadre dans lequel fonctionnent les établissements d’enseignement supérieur. La coopération et la concurrence s’intensifient, sous l’influence grandissante des forces du marché et des nouveaux acteurs. Comment l’enseignement supérieur mondial va-t-il évoluer au cours des vingt prochaines années ? Comment les pouvoirs publics et les établissements peuvent-ils répondre aux défis à venir et tirer le meilleur parti possible des opportunités qui s’offrent à eux ?

Les auteurs de ce chapitre proposent tout d’abord un cadre conceptuel détaillé permettant de mieux comprendre les interactions entre enseignement supérieur et mondialisation. Ils passent ensuite en revue différentes approches stratégiques reliées mises en oeuvre à l’échelle des systèmes et des établissements d’enseignement supérieur. Ce tour d’horizon leur permet par la suite de s’intéresser à la situation relative de différents systèmes d’enseignement supérieur à l’échelon mondial, envisagée notamment du point de vue des capacités de recherche et des performances. Enfin, pour conclure ce chapitre, les auteurs analysent la façon dont la mondialisation modifie la relation traditionnelle entre l’enseignement supérieur et son environnement national.

Ce chapitre propose une réflexion sur l’avenir de l’enseignement supérieur transnational, et notamment de la mobilité étudiante. Après avoir souligné quelques tendances majeures de l’enseignement supérieur transnational et dépeint les grandes stratégies d’internationalisation, il soutient que la mobilité internationale des étudiants devrait continuer de croître à moyen terme et propose une réflexion prospective sur l’évolution des stratégies d’internationalisation des pays et des établissements, en s’interrogeant sur leur convergence ou le maintien d’une diversité d’approches.

Ce chapitre étudie les perspectives d’évolution de la mobilité transfrontalière des établissements et des programmes d’enseignement supérieur. Il propose quatre scénarios possibles pour l’avenir de l’enseignement supérieur transnational, reposant sur des paramètres tels que le niveau de développement économique ou l’état des services nationaux d’enseignement supérieur des pays importateurs. Ces scénarios prennent en compte les évolutions observées à l’heure actuelle dans la demande des étudiants, la fourniture de programmes et les politiques publiques, en s’intéressant notamment à la situation de l’Australie et des pays d’Asie du Sud-est.

Ce chapitre analyse trois exemples particulièrement intéressants pour réfléchir à l’avenir de la mondialisation dans l’enseignement supérieur. Il étudie tout d’abord le potentiel des initiatives politiques européennes, puis porte un regard critique sur les classements internationaux des établissements d’enseignement supérieur et la mobilité transfrontalière des universitaires.

Ce chapitre analyse les tendances et les éléments moteurs de la recherche universitaire observés depuis une vingtaine d’années dans la zone OCDE. Il donne un aperçu des principales caractéristiques actuelles de la recherche universitaire en étudiant à partir de données consolidées les mécanismes de financement et les activités propres au milieu de l’enseignement supérieur, par comparaison avec les travaux de recherche menés dans les autres secteurs. L’auteur présente également les défis inhérents à l’avenir de la recherche universitaire et ébauche, en annexe, un certain nombre de scénarios possibles pour les vingt prochaines années.

Ce chapitre propose tout d’abord un aperçu des évolutions historiques et des caractéristiques actuelles des systèmes d’enseignement supérieur chinois et indien. Il étudie ensuite les rôles respectifs de la Chine et de l’Inde au sein d’un secteur d’enseignement supérieur de plus en plus mondialisé, à travers le prisme de la mobilité transfrontalière et de la compétitivité internationale des systèmes de recherche. Ce chapitre s’intéresse enfin aux défis auxquels sont confrontés ces deux pays sur leur propre territoire : accès équitable à l’enseignement supérieur et émergence des fournisseurs privés. Ces analyses révèlent que bien que la Chine et l’Inde comptent parmi les plus gros systèmes d’enseignement supérieur au monde, on ignore encore si elles parviendront, au cours des prochaines années, à devenir compétitives à l’échelon international.

Ce chapitre propose une analyse approfondie du processus de Bologne, et considère cette dynamique européenne à la lumière des évolutions observées dans le reste du monde. Il offre tout d’abord un aperçu des mécanismes complexes qui sous-tendent ce processus, avant de faire le point sur les principales réformes engagées. Le chapitre conclut en présentant les défis qui persistent, les diverses opportunités et les différents scénarios pour l’avenir de l’enseignement supérieur européen, en se demandant notamment si l’exemple européen est susceptible d’inspirer les autres pays et régions du monde.

Ce chapitre étudie selon une perspective historique l’émergence de l’enseignement supérieur privé dans le monde. Il retrace tout d’abord succinctement l’histoire du secteur mondial de l’enseignement supérieur privé, en la considérant notamment par rapport à la formation de l’État moderne. Le chapitre s’intéresse ensuite aux moteurs de l’essor des prestataires privés observé récemment dans plusieurs régions du monde, et analyse les enjeux associés à cette tendance. L’auteur conclut en imaginant quels rôles l’enseignement supérieur privé pourrait être amené à jouer à l’avenir.

Ce chapitre a pour objet de déterminer si, conformément à une idée répandue, le financement et la fourniture des services d’enseignement supérieur dans les pays de l’OCDE sont passés, ces dix dernières années, de la sphère publique à la sphère privée. Dans un premier temps, l’auteur compare les volumes d’inscriptions respectifs du secteur public et du secteur privé pour en conclure que la baisse du nombre d’inscriptions dans les établissements publics est restée limitée, et que ses répercussions positives sur le secteur privé à but lucratif n’ont été que marginales. Il analyse ensuite les changements opérés dans le financement de l’enseignement supérieur du point de vue des établissements, des étudiants et des pouvoirs publics. Cette analyse montre que les étudiants sont les seuls à avoir ressenti un recul des subventions publiques. Enfin, ce chapitre met en évidence un certain nombre d’autres raisons expliquant l’idée répandue selon laquelle le modèle d’enseignement supérieur public serait en perte de vitesse.

Le présent chapitre étudie la manière dont l’enseignement supérieur à travers le monde pourrait se développer d’une manière financièrement viable. Le chapitre évoque d’abord l’impact potentiel des changements démographiques, ainsi que des nouveaux modèles de fourniture de services et de prestations, sur le financement de l’enseignement supérieur dans différentes parties du monde. Il étudie ensuite les principales alternatives pour le financement de l’enseignement supérieur aujourd’hui, en s’attardant plus particulièrement sur les différents modèles d’allocation. Le chapitre conclut en développant trois scénarios futurs pour le financement de l’enseignement supérieur.

Ce chapitre s’intéresse aux tendances observées en matière d’assurance-qualité au sein du système d’enseignement supérieur mondial. Il donne tout d’abord un aperçu des modèles d’assurance-qualité existants, en présentant leurs caractéristiques et les différentes façons dont ils sont utilisés dans le monde. Le chapitre analyse ensuite un certain nombre de tendances émergentes, correspondant à de nouvelles approches et méthodes d’assurance-qualité. L’auteur conclut en s’intéressant aux perspectives futures dans ce domaine, essentiellement à la poursuite de l’internationalisation de l’assurance-qualité dans l’enseignement supérieur.