Table of Contents

  • A lors qu’il reste moins de trois ans avant 2010, ce chapitre fait le point sur le chemin qu’il reste encore à parcourir pour tenir les engagements et objectifscibles dont il a été convenu à Paris. Il est axé sur le sous-ensemble des 33 pays dont les progrès peuvent être mesurés, les 33 pays partenaires ayant participé aux deux exercices de suivi menés en 2006 et 2008. Ce chapitre fournit aussi des informations utiles sur l’enquête, sa gestion et ses limites.

  • L’ appropriation par les pays partenaires de leur processus de développement est l’idée maîtresse de la Déclaration de Paris. Elle repose sur un principe fondamental, selon lequel l’efficacité de l’aide est à son comble lorsqu’elle soutient les politiques économiques, sociales et environnementales des pays partenaires. Elle amène les pays partenaires et les donneurs à contracter des engagements de natures différentes. Pour qu’elle devienne réalité, les pays partenaires doivent en effet être véritablement aux commandes de leurs politiques de développement et renforcer leurs institutions et leurs systèmes de gestion des ressources publiques, y compris des ressources extérieures. Les donneurs doivent quant à eux soutenir les processus de développement des pays partenaires en alignant leur aide sur les priorités de ces derniers, en utilisant leurs systèmes et en améliorant l’efficacité de l’aide. Si l’esprit de partenariat entre les pays partenaires et les donneurs dans lequel a été rédigé la Déclaration de Paris nécessite une mise en commun des efforts sur tous les fronts, le présent chapitre s’intéresse avant tout aux engagements que doivent prendre les pays partenaires, soit améliorer leurs politiques et leurs systèmes. Les chapitres 3 et 4 ont trait pour leur part aux engagements que doivent prendre les donneurs en faveur de la réduction des coûts de transaction liés à la gestion de l’aide, et le chapitre 5 décrit les engagements à respecter en commun pour mener à bien le programme d’action sur l’efficacité de l’aide.

  • L e développement d’un pays dépend largement de sa capacité de mettre en oeuvre des politiques et de gérer les ressources publiques dans le but d’atteindre ses objectifs économiques, sociaux et environnementaux. Dans le cadre de la Déclaration de Paris, les donneurs ont décidé, afin de renforcer cette capacité, de confier de plus en plus la gestion de l’aide aux pays en développement. Le présent chapitre tente d’apporter une réponse à trois questions importantes : les donneurs utilisent-ils davantage les systèmes de leurs pays partenaires ? Quels sont les facteurs qui les y incitent ? Quels efforts supplémentaires les donneurs ont-ils déployé pour renforcer les capacités de ces systèmes et transférer la gestion de l’aide aux pays en développement ?

  • L’ harmonisation vise à améliorer la coordination entre les donneurs et à rationaliser leurs procédures, afin de renforcer leur efficacité collective. Du côté des gestionnaires de l’aide confrontés à des dispositifs fragmentés, l’harmonisation des procédures d’acheminement de l’aide et l’adoption de mécanismes communs permettront de réduire les doubles emplois et les coûts de transaction. Si l’harmonisation de l’aide peut avoir des retombées positives même lorsque l’appropriation locale et l’alignement de l’aide sont faibles, la Déclaration de Paris envisage toutefois ces trois facteurs comme étant étroitement liés, en raison notamment du fait que la stratégie la plus simple en matière de dispositifs communs consiste à adopter ceux en vigueur dans le pays.

  • L a Déclaration de Paris met l’accent avec beaucoup d’insistance sur la nécessité d’améliorer la reddition de comptes sur l’utilisation qui est faite de l’ensemble des ressources consacrées au développement (y compris les ressources externes). Il s’agit non seulement d’un objectif légitime en soi (les citoyens sont pleinement en droit de savoir comment les fonds publics sont employés), mais aussi un moyen d’instaurer des incitations puissantes concourant à rehausser l’efficacité de l’ensemble des ressources publiques au service de l’obtention de résultats en matière de développement. Ce chapitre vise à examiner trois aspects au demeurant interdépendants de cette question : comptabilisation des apports d’aide (indicateurs 3 et 7), cadres orientés vers les résultats (indicateur 11) et examens mutuels du respect des engagements de partenariat (indicateur 12).

  • L es pays partenaires examinés étant plus nombreux dans le cadre de l’enquête de 2008, il est possible d’affiner l’analyse des répercussions de la Déclaration de Paris à l’intérieur d’un sous-ensemble défini de pays partenaires. Quinze pays sont considérés à des fins d’analyse comme des pays en situation précaire.8 Les pays à revenu intermédiaire (PRI) constituent un autre sous-ensemble de pays pour lesquels les engagements énoncés dans la Déclaration de Paris sont considérés comme applicables, à conditions d’effectuer quelques ajustements. Dix-sept pays sont classés dans les PRI dans l’enquête de 2008, conformément à la classification établie en fonction des indicateurs du développement dans le monde de la Banque mondiale. Dans le présent chapitre, un certain nombre d’indicateurs considérés comme les plus pertinents ont été choisis pour évaluer la gestion de l’aide dans un pays donné et utilisés pour étayer une analyse succincte de la mise en pratiques des principes énoncés dans la Déclaration de Paris dans ces sous-ensembles de pays.

  • Les progrès enregistrés entre 2005 et 2007 ne peuvent être mesurés que pour les 33 pays qui ont participé aux deux enquêtes. L’Afrique du Sud n’a pas pris part à l’enquête 2008. Le tableau d’ensemble pour 2007 couvre la totalité des pays ayant participé à l’enquête 2008. Le tableau A.0 donne des informations sur la couverture de l’enquête 2008. Les montants communiqués dans le cadre de l’enquête équivalent à plus de 100 % des budgets principaux d’aide – c’est-à-dire de l’aide programmée pour être dépensée dans les 55 pays – notifiés par les membres du Comité d’aide au développement pour 2006.

  • Comme dans le cas de l’annexe A, les progrès enregistrés chez les donneurs ne peuvent être mesurés que pour l’ensemble des pays qui ont déclaré avoir reçu une aide du donneur considéré lors des deux enquêtes. Il est ainsi possible de comparer les progrès observés entre 2005 et 2007 pour les différents donneurs dans le même ensemble de pays. Est en outre fourni un tableauau d’ensemble pour 2007, couvrant la totalité des pays qui ont déclaré avoir reçu une aide du donneur considéré lors de l’enquête 2008, pour tous les donneurs recensés dans l’annexe B. Les donneurs qui n’apparaissent pas individuellement dans les tableaux ont été regroupés dans une rubrique intitulée « Ensemble des autres donneurs ».

  • LES TABLEAUX SUIVANTS PRÉSENTENT LES RESULTATS, donneur par donneur, pour tous les indicateurs reposant sur des données venant des donneurs (indicateurs 3 à 10b). Chaque tableau renvoie à un donneur. On dispose de données pour les 55 donneurs qui ont participé à l’enquête 2008. Les donneurs ne font pas tous l’objet d’un tableau dans l’annexe. Seuls sont recensés dans l’annexe C les 31 donneurs répondant aux critères suivants

  • DEUX QUESTIONNAIRES ONT ÉTÉ UTILISÉS afin de collecter les données de chaque pays et de stimuler le dialogue sur l’efficacité de l’aide en vue de l’enquête de 2008. Le questionnaire destiné aux donneurs devait être rempli par tous les donneurs opérant dans un pays. Le questionnaire destiné aux gouvernements partenaires devait être rempli par les autorités du pays. Une fois ces questionnaires remplis, les résultats ont été consolidés et présentés au sein de plusieurs tableaux validés collectivement. Ci-après figurent uniquement les parties du questionnaire à l’intention des donneurs et de celui à l’intention des gouvernements ayant trait aux indicateurs obtenus grâce à l’enquête et aux documents figurant dans le présent rapport.