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  • Il est aujourd’hui largement reconnu que l’adaptation au changement climatique constitue une réponse aussi importante que complémentaire à la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans la lutte contre le changement climatique. On considère l’adaptation comme l’ensemble des actions menées de manière délibérée, afin de réduire les effets négatifs d’un phénomène, et de mieux en saisir les opportunités. Un large éventail de mesures d’adaptation peut être mis en oeuvre pour faire face aux conséquences observées et anticipées du changement climatique. Celui-ci englobe la modification des pratiques agricoles et du choix des variétés cultivées, la construction de nouveaux réservoirs d’eau, la rationalisation de la gestion de l’eau, le changement des normes et des règlements de construction, l’investissement dans la climatisation, et la construction de digues. Les mesures d’adaptation sont mises en oeuvre par divers acteurs publics et privés au moyen de politiques, d’investissements dans les infrastructures et les technologies, et de modifications des comportements. Les coûts de l’adaptation, et l’ampleur des bénéfices qu’elle pourra procurer, présentent de plus en plus d’intérêt, aussi bien dans le cadre de projets sur le terrain qu’au niveau mondial, où il faudra sans doute arbitrer entre les coûts des politiques climatiques, et les coûts des dommages résiduels dus au changement climatique.

  • Il est aujourd’hui largement reconnu que l’adaptation au changement climatique est une réponse aussi importante que complémentaire à la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans la lutte contre le changement climatique. On considère l’adaptation comme l’ensemble des actions menées de manière délibérée, afin de réduire les effets négatifs d’un phénomène, et de mieux en saisir les opportunités. Un large éventail de mesures d’adaptation peut être mis en oeuvre pour faire face aux conséquences observées et anticipées du changement climatique. Les coûts de l’adaptation, et l’ampleur des bénéfices qu’elle pourra procurer, présentent de plus en plus d’intérêt, aussi bien dans le cadre de projets sur le terrain qu’au niveau mondial, où il faudra éventuellement envisager un arbitrage entre les coûts des politiques climatiques, et les coûts des dommages résiduels dus au changement climatique. Ce chapitre fournit un cadre d’analyse afin d’examiner les coûts et les bénéfices de l’adaptation, et évalue les notions-clés en rapport avec le moment où les décisions sur l’adaptation sont prises, ainsi que la manière dont ces décisions peuvent être affectées par l’incertitude des conséquences du changement climatique. Ce chapitre porte aussi le débat au-delà de l’évaluation des coûts, pour examiner les mécanismes de marché et réglementaires qui peuvent être utilisés afin d’inciter les agents à entreprendre des actions d’adaptation. Jusqu’à présent, de tels mécanismes n’ont pas fait l’objet d’une étude approfondie.

  • Les estimations empiriques des coûts et des bénéfices peuvent tenir une place critique dans l’élaboration de décisions d’adaptation. Elles peuvent aussi être extrêmement utiles pour « facturer » ou « donner un prix » aux besoins mondiaux de l’adaptation, qui devraient ensuite trouver des sources de financements internationaux, nationauxs, et privés. De nombreuses informations sur les coûts d’adaptation au niveau sectoriel sont disponibles, même si elles sont inégalement réparties. Les études sur les zones littorales montrent que même si les investissements nécessaires dans la protection des côtes seront conséquents, les coûts totaux de cette protection représentent un pourcentage relativement faible du produit intérieur brut (PIB). Toutefois, il existe des différences régionales importantes, et les coûts harmonisés de protection pourraient être significativement plus élevés dans certaines régions. Dans le secteur agricole, un résultat commun aux études disponibles indique que des mesures d’adaptation relativement modestes peuvent grandement compenser le déclin des rendements agricoles anticipé à cause du changement climatique, même si ces bénéfices varient selon les cultures, les régions cultivatrices et le degré de changement climatique. Pour les autres secteurs, il existe seulement des estimations isolées des coûts et des bénéfices de l’adaptation. Des études multisectorielles agrégées apparaissent au niveau mondial, et parfois au niveau national. Alors que ces études peuvent probablement être pertinentes d’un point de vue de politiques publiques, les estimations des coûts mondiaux et nationaux disponibles comportent de sérieuses limites : l’extrapolation des résultats au niveau mondial à partir de données très limitées (et souvent locales), des problèmes de double-comptage, et enfin l’absence d’une mise en relation des bénéfices de l’adaptation et des coûts estimés des mesures d’adaptation.

  • L’adaptation au changement climatique se réalisera par des milliers d’actions de la part des ménages, des entreprises, des pouvoirs publics et de la société civile. Ce chapitre met en évidence les possibilités que des politiques adéquates et avisées présentent pour canaliser l’action privée, et la transformer en une force pour accélérer l’adaptation au changement climatique. Ce chapitre concentre l’analyse sur trois instruments : l’assurance, les marchés environnementaux et les partenariats public-privés. Pendant longtemps, l’assurance à été un instrument privilégié de répartition des risques. Cependant, avec la multiplication des dommages dus au changement climatique, l’assurance deviendra une activité incertaine et risquée. Des politiques publiques seront nécessaires afin de résoudre ce problème, comme par exemple à travers le financement public de mesures d’adaptation permettant de réduire le risque ou encore par le partage des risques les plus extrêmes avec des assureurs du domaine privé. Toutefois, les pouvoirs publics ne doivent pas proposer des subventions pour les risques systémiques, car cela pourrait à tort maintenir les activités qui deviennent de moins en moins viables à cause des changements du climat. Les marchés environnementaux et l’allocation de prix aux ressources naturelles jouent un rôle primordial dans la préservation de notre écosystème, et ce, même s’il n’y avait pas de changement climatique. Ils incitent les propriétaires à préserver les biens naturels et les consommateurs à les utiliser avec modération. Du point de vue de l’adaptation au changement climatique, les marchés environnementaux et la fixation d’un prix sur les ressources naturelles servent deux objectifs différents. Ils rendent le système naturel plus résistant en atténuant les pressions de base sur l’écosystème. Ensuite, ces instruments permettent de donner une valeur monétaire aux mécanismes d’adaptation fournis par les écosystèmes. Le développement de la résistance des infrastructures au changement climatique sera la mesure d’adaptation la plus coûteuse et requerra des efforts financiers et administratifs considérables de la part des gouvernements. Les PPP peuvent également jouer un rôle dans la recherche et le développement, ainsi que dans le progrès des technologies d’adaptation.