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  • Cette Étude est publiée sous la responsabilité du Comité d’examen des situations économiques et des problèmes de développement (EDR) de l’OCDE, qui est chargé de l’examen de la situation économique des pays membres. La situation économique et les politiques de la France ont été évaluées par le Comité le 4 octobre 2021. Le projet de rapport a ensuite été révisé à la lumière des débats et approuvé à titre définitif par le Comité plénier le 28 octobre 2021. Le projet de rapport du Secrétariat a été établi pour le Comité par Antoine Goujard et Priscilla Fialho avec la participation de Chiara Loriaux sous la direction de Pierre Beynet. La recherche statistique a été effectuée par Paula Adamczyk. Jean-Rémi Bertrand a formaté et mis en page le rapport. La précédente Étude consacrée à la France a été publiée en avril 2019. Les Études et davantage d’information sur leur préparation sont disponibles sur le site www.oecd.org/fr/economie/etudes/

  • Les politiques économiques ont réagi rapidement et massivement face à la crise et l’économie a rebondi. La récession associée à la pandémie a été profonde. De mars 2020 à la fin de juin 2021, les restrictions sanitaires ont considérablement limité l’activité économique, même si leur impact s’est progressivement réduit, ce qui s’est traduit par un rebond marqué (graphique 1).

  • L’économie française a rebondi après avoir connu une contraction historique lors de la pandémie de COVID-19. L’activité en 2020 a chuté de la façon la plus marquée depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Comme dans d’autres pays de l’OCDE, les vagues successives de cas de COVID-19 ont fait reculer l’espérance de vie d’environ une demi-année en 2020 (soit à peu près la moyenne de l’OCDE, graphique 1.1). L’activité économique et l’emploi ont rebondi rapidement depuis mai 2021. Toutefois, la pérennisation de la reprise reste conditionnée à la complète normalisation de la situation sanitaire et à une transition efficace vers une croissance plus inclusive et durable, une fois les dernières restrictions sanitaires levées.

  • La France a mis le défi de la transition écologique au centre de ses priorités. Bien qu’elle soit l’un des pays les moins émetteurs de gaz à effet de serre, le rythme des baisses d’émissions doit accélérer pour qu’elle respecte ses engagements européens, notamment la neutralité carbone en 2050. Les espaces artificialisés ne cessent d’augmenter, et le volume des déchets reste supérieur à la moyenne de l’OCDE. Avec l’agriculture intensive et l’usage d’intrants chimiques, la biodiversité et les écosystèmes s’en trouvent très négativement impactés.Les investissements privés verts doivent augmenter et les ménages et entreprises doivent être davantage incités à adapter leurs comportements. Les taxes environnementales sont confrontées à l’hostilité de l’opinion publique. Pourtant, elles sont efficaces dans la réduction des émissions et de la pollution. Pour ne pas augmenter les inégalités et favoriser l’acceptabilité sociale de telles mesures, les ménages et les entreprises les plus vulnérables devront être accompagnés davantage.La conception et la mise en œuvre de certains instruments de l’action publique peuvent encore être améliorées pour en augmenter l’efficacité économique du point de vue de la réduction des émissions et de la pollution. Le développement des énergies renouvelables doit s’accélérer pour diversifier le mix énergétique sans remettre en cause la transition écologique, la sécurité d’approvisionnement et les prix abordables de l’électricité. Les politiques en matière d’utilisation des sols doivent aussi mieux prendre en compte les nombreux bénéfices de la biodiversité et internaliser les externalités négatives de l’artificialisation des sols.