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  • Cette Étude est publiée sous la responsabilité du Comité d’examen des situations économiques et des problèmes de développement (EDR) de l’OCDE, qui est chargé de l’examen de la situation économique des pays membres. La situation économique et les politiques de la Suisse ont été évaluées par le Comité le 26 septembre 2019. Le projet de rapport a ensuite été révisé à la lumière des débats et approuvé à titre définitif par le Comité plénier le 15 octobre 2019. Le projet de rapport du Secrétariat a été établi pour le Comité par Christine Lewis et Patrice Ollivaud sous la direction de Vincent Koen. L’Étude a également bénéficié des contributions de Thomas Chalaux, Andrés Fuentes Hutfilter, Yvan Guillemette et Marius Luske. La recherche statistique a été effectuée par Lutécia Daniel. Michelle Ortiz et Sisse Nielsen ont formaté et mis en page le rapport.La précédente Étude consacrée à la Suisse a été publiée en novembre 2017.Les informations sur les précédentes Études et sur la manière dont les Études ont été préparées sont disponibles sur le site www.oecd.org/fr/economie/etudes/

  • La Suisse se classe au troisième rang des pays de l'OCDE pour ce qui est du PIB par habitant, grâce à des taux d'emploi et des niveaux de productivité élevés. Ces performances s'appuient et contribuent à de bons résultats dans le domaine de la santé et à un système d'éducation performant.

  • Les niveaux de vie demeurent élevés en Suisse. La population est instruite et en meilleure santé que celle de nombreux pays. Cela se traduit par des taux d'emploi élevés et par de faibles écarts de salaire. En tant que petite économie ouverte, la Suisse bénéficie de la circulation des idées, des personnes et des capitaux. Elle possède des industries de tout premier ordre et attire des talents internationaux. Zurich et Genève se classent régulièrement parmi les villes les plus agréables à vivre au monde. L'enjeu est donc de pérenniser ces résultats.

  • La société suisse vieillit et dans le même temps, l’espérance de vie s’allonge. La plupart des travailleurs prenant leur retraite aux alentours de 65 ans, le temps passé à la retraite augmente et le ratio retraités-salariés devrait grimper en flèche. Bien que porteuses d’un large éventail d’opportunités, ces évolutions vont probablement peser sur la croissance du PIB par habitant et faire progresser les dépenses publiques. Elles peuvent aussi accentuer les inégalités existantes. Ce chapitre met en lumière trois défis essentiels que devront relever les pouvoirs publics pour préserver un niveau de vie élevé au cours des prochaines décennies. Premièrement, le système de retraite assure des revenus substantiels aux retraités malgré une absence de réformes. De telles réformes doivent néanmoins être conduites de toute urgence car le système est soumis à des pressions croissantes. Deuxièmement, un certain nombre de contre incitations et d’obstacles existant sur le marché du travail et au sein du système fiscal contribuent aux départs en retraite anticipée et aux départs forcés à la retraite. Stimuler l’employabilité des plus âgés et élargir le champ des possibilités qui leur sont offertes permettrait d’atténuer les conséquences économiques du vieillissement. Troisièmement, le système de santé suisse obtient d’excellents résultats mais à un coût plus élevé que dans les autres pays, et le vieillissement ne fera qu’exacerber les pressions correspondantes. La maîtrise des coûts et l’amélioration de la coordination sont donc indispensables. Ajuster le financement des soins de longue durée pourrait améliorer l’accès à ces soins et leur qualité globale.