Le Maroc a atteint la scolarisation universelle au niveau du primaire, et a connu une croissance significative de la scolarisation dans l'enseignement secondaire du premier et du deuxième cycle. Cependant, des problèmes subsistent quant à la qualité des apprentissages. Les élèves marocains de 15 ans figurent parmi les moins performants des pays participants à l’enquête du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) de 2018, bien en dessous de la moyenne de l'OCDE et également en dessous des autres pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). Les réformes éducatives en cours visent à responsabiliser les établissements et à en faire des acteurs centraux de l’amélioration de la qualité de l’ensemble du système éducatif. Ce rapport vise à fournir au Maroc les outils nécessaires pour la mise en œuvre d'un système d'autoévaluation, de suivi et de soutien externe des établissements scolaires. Il propose un cadre d'indicateurs de la qualité qui peut fournir une vision commune et cohérente de ce qui constitue une « bonne école », et fournit des recommandations pour que les processus d’autoévaluation ainsi que le suivi et le soutien apporté aux établissements se concentrent sur l’essentiel.
Ce chapitre cherche à savoir comment, en l’absence d’un système d’évaluation externe intégré, les autorités éducatives marocaines peuvent assurer le suivi des performances des établissements scolaires et soutenir leurs actions d’évaluation et d’amélioration. Alors que les autorités régionales et provinciales sont le premier et principal niveau de soutien externe apporté aux établissements scolaires du Maroc, elles manquent de clarté sur leurs responsabilités de soutien à l’amélioration, et de capacités pour s’en acquitter efficacement. Pour transformer les pratiques d’autoévaluation et de planification des établissements scolaires, le Maroc devra clarifier les responsabilités actuelles d’accompagnement externe, et pourrait considérer de mobiliser un réseau d’accompagnateurs qualifiés pour les établissements en difficulté. Le Maroc gagnerait également à fournir des données comparatives et facilement accessibles concernant les grands indicateurs de qualité au niveau des établissements et des autorités locales et régionales.
Cette annexe présente les principales considérations pratiques pour rendre le cadre des indicateurs de la qualité opérationnel dans les établissements scolaires. Elle explique comment les établissements peuvent être guidés dans la sélection des indicateurs, l'interprétation des descripteurs et le jugement de leur qualité. Elle décrit également les étapes généralement prévues dans un processus d'autoévaluation participatif et la manière dont le rapport d'autoévaluation peut être structuré.
Cette annexe présente les principales conclusions des consultations organisées dans le cadre de la collaboration OECD-MCA-Maroc visant à développer un cadre d'indicateurs de la qualité pour l'autoévaluation des établissements d'enseignement secondaire au Maroc. À travers un atelier à Rabat et une série d'entretiens avec différents représentants du système éducatif marocain, l’OCDE a codéveloppé, pour chaque indicateur, des descripteurs de pratiques efficaces dans le contexte marocain et identifié des sources de données pour leur évaluation.
Le Maroc a atteint la scolarisation universelle au niveau du primaire, et a connu une croissance significative de la scolarisation dans l'enseignement secondaire du premier et du deuxième cycle. Cependant, des problèmes subsistent quant à la qualité des apprentissages. Les élèves marocains de 15 ans figurent parmi les moins performants des pays participants à l’enquête du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) de 2018, bien en dessous de la moyenne de l'OCDE et également en dessous des autres pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). Les lacunes dans les apprentissages sont particulièrement marquées pour les élèves des établissements ruraux, qui ont obtenu, en moyenne, des résultats inférieurs à ceux scolarisés en zone urbaine.
Le Maroc a l’ambition de fonder une école publique qui assure un apprentissage de qualité pour tous les élèves marocains quel que soit leur milieu socio-économique. La Vision Stratégique de la Reforme 2015-2030, et le Nouveau Modèle de Développement (2021-2035) visent à responsabiliser les établissements et à en faire des acteurs centraux de l’amélioration de la qualité de l’ensemble du système éducatif. Ces stratégies nationales accordent une place centrale à la mise en place d’un cadre d’autoévaluation et de suivi des performances des établissements scolaires cohérent, capable de renforcer et d’orienter et les efforts d’amélioration des établissements scolaires, et de les responsabiliser par rapport aux résultats obtenus.
L'évaluation des établissements scolaires repose sur une vision partagée de ce qui caractérise une école de qualité. Ce chapitre propose un cadre d’indicateurs de la qualité des établissements scolaires, avec un ensemble de normes que les organismes d'évaluation, les responsables de l'amélioration du système éducatif aux niveaux local et national, et les écoles elles-mêmes peuvent utiliser pour guider l’évaluation et l’autoévaluation de leurs performance et de leurs pratiques, de même que leur planification et leurs actions d’amélioration. Un tel cadre peut aider le Maroc à avoir une approche cohérente pour évaluer et suivre les différents domaines de la performance des établissements scolaires.
Le Maroc a réalisé des progrès significatifs dans la généralisation de l'accès à l'enseignement primaire et l'amélioration de la scolarisation dans l'enseignement secondaire. Cependant, des lacunes subsistent. Le taux d’abandon scolaire dans le secondaire reste élevé, en particulier dans les zones rurales et de nombreux élèves ne maîtrisent pas les compétences fondamentales en lecture, sciences et mathématiques. Alors que la plupart des prérogatives en matière de mise en œuvre du curriculum et de gestion des ressources financières et humaines se situent au niveau du Ministère, le Maroc a l'intention de responsabiliser les établissements scolaires par rapport à la qualité de l’enseignement et l’apprentissage. Ce chapitre décrit les performances, la gestion et les ressources des établissements scolaires au Maroc, le système d’évaluation des établissements scolaires, et les réformes récentes visant à renforcer leur capacite d’autoévaluation et d’amélioration continues.
Le Maroc a connu de grandes avancées en matière de collecte de données en éducation au cours des dix dernières années – au premier rang desquelles la création et le développement continu du système de gestion de l’information pour l’éducation MASSAR. Cependant, ils restent d’importantes lacunes à combler pour disposer de données fiables qui peuvent être utilisées pour l’évaluation des établissements et notamment pour évaluer l’équité, les acquis des élèves, et les pratiques d’enseignement et de leadership et de gestion au sein des établissements. Ce chapitre donne un aperçu général des types d'indicateurs qui peuvent alimenter le cadre d'indicateurs de la qualité des établissements scolaires, répertorie les données disponibles au Maroc, et fournit des recommandations concrètes pour collecter des informations fiables et pertinentes afin d'évaluer la qualité des établissements du Royaume.
L’autoévaluation peut aider les établissements scolaires à fixer des objectifs et guider leurs plans d’amélioration en vue de rehausser la qualité de l’enseignement et de mieux répondre aux besoins des élèves. Le Maroc a mis en place des activités d’autoévaluation dans le cadre d’un nouveau projet de planification et de gestion scolaire. Cependant, les établissements scolaires ont tendance à se concentrer principalement sur des indicateurs quantitatifs étroits qui ne sont pas directement liés aux pratiques d'enseignement et d'apprentissage. Le Maroc gagnerait à fournir aux écoles une référence commune des facteurs qui influencent véritablement sur les résultats des élèves, et à renforcer la capacité des équipes de leadership pour conduire des autoévaluations, établir des plans d'amélioration et exercer un leadership pédagogique. Ce chapitre met en lumière les aspects importants d’une autoévaluation qui est axée sur l’amélioration. En tenant compte du contexte marocain actuel, il propose également des actions qui peuvent aider le Maroc à mettre en place un système d’autoévaluation et de plans d’amélioration des établissements efficaces.
Morocco has 65 tax agreements in force, as reported in its response to the Peer Review questionnaire, including the Arab Maghreb Union Income Agreement concluded with four treaty partners (the UMA Agreement). Two of those agreements, the agreements with Japan and Benin, comply with the minimum standard.
Le Rapport De l’engagement à la mise en œuvre : assurer l’autonomisation économique des femmes au Maroc analyse les politiques publiques marocaines en faveur de l’autonomisation économique des femmes dans le cadre de la Recommandation du Conseil de l’OCDE sur l’égalité femmes-hommes dans l’éducation, l’emploi et l’entrepreneuriat à laquelle le pays a adhéré en 2018. Il fournit un cadre stratégique global visant à déverrouiller le potentiel économique des femmes, afin qu’elles puissent pleinement contribuer au développement durable du Maroc et bénéficier de ses retombées économiques et sociales. Ce cadre stratégique global - développé dans le cadre de la seconde phase du programme pays Maroc de l’OCDE - vise à soutenir la mise en œuvre du troisième Plan Gouvernemental pour l’Égalité (PGE III). Il préconise une approche multi-cibles et multi-sectorielle, mettant l'accent sur des politiques de soin transformatrices pour créer des emplois décents, alléger les tâches domestiques et de soin, et remettre en cause les stéréotypes de genre, soulignant l'importance de l'évolution des normes socio-culturelles pour favoriser l'intégration des femmes sur le marché du travail.
Ce chapitre souligne le rôle du changement social et de l’évolution des normes de genre dans la promotion de l'autonomisation économique des femmes au Maroc. Il analyse les tendances actuelles à ce sujet à travers des données attitudinales envers l’égalité femme-hommes, les disparités de genre dans l’emploi-temps et la pratique des mariages précoces. Le chapitre met en exergue les politiques mises en place au Maroc depuis 2017 pour enclencher un changement des mentalités vis-à-vis des rôles de genre. Compte tenu des réticences au changement, des recommandations sont formulées pour encourager la diffusion d’une culture de l’égalité et lutter contre les stéréotypes de genre. Ceci inclut la révision du code de la Famille – la Moudawana – l’institution de la primauté du droit statutaire sur le droit coutumier, l'engagement des différentes parties prenantes et la collecte de données sur l’emploi du temps.
Cette section présente la méthodologie sur laquelle s’appuient l’analyse et les recommandations présentées dans ce rapport. Les données qualitatives ont été collectées à travers des questionnaires d’auto-évaluations, des entretiens individuels et de groupes, et des consultations avec les parties prenantes. Les données statistiques sont issues des travaux du Haut-Commissariat au Plan et d’autres institutions productrices de données officielles, telles que les départements ministériels et l’Observatoire national du développement humain (ONDH). Les recommandations émergent des meilleures pratiques des pays OCDE et non-OCDE, visant à renforcer l'autonomisation économique des femmes au Maroc. Une version préliminaire du rapport a été soumise à discussion et révision auprès des autorités marocaines entre juin et octobre 2023.
Ce chapitre introduit les opportunités économiques que représente l’autonomisation économique des femmes au Maroc et l’engagement du pays en sa faveur. Il souligne en outre l’importance de la mise en place de politiques de soin transformatrices dans le cadre du renforcement de l’arsenal juridique et politique visant à promouvoir l’égalité femmes-hommes.
Ce chapitre se concentre sur les politiques d’intégration des femmes sur le marché du travail, permettant non seulement de répondre aux taux de participation et d’emploi particulièrement faibles en particulier dans des secteurs à forte valeur ajoutée, mais aussi à la ségrégation professionnelle et à la vulnérabilité des travailleuses informelles. Un accent particulier est mis sur l’impact du statut marital sur l’engagement professionnel des femmes. Le chapitre décrit les efforts gouvernementaux développés à cet effet depuis 2017 et offre des pistes de réflexions pour la mise en œuvre de l’axe autonomisation et leadership du troisième plan gouvernemental pour l’égalité (PGE III), tels que des réformes juridiques envers l’égalité professionnelle, des mesures contre l'emploi informel, des politiques familiales, un système fiscal et une politique d’investissements étrangers favorables à l’emploi des femmes.
[2] OCDE (2022), Rapport sur la mise en oeuvre des recommandations de l’OCDE sur l’égalité homme-femme, OCDE, Paris, https://www.oecd.org/fr/rcm/Mise-en-%C5%92uvre-Recommandations-OCDE-%C3%A9galit%C3%A9-Hommes-Femmes.pdf (consulté le 23 décembre 2022).
Cette feuille de route vise à fournir un cadre directeur pour soutenir la CMIIS dans la production, l’utilisation et la dissémination des données sensibles au genre de qualité. Les priorités établies par cette feuille de route répondent aux objectifs des programmes gouvernementaux pour l’égalité - Initiative Concertée pour le Renforcement des Acquis des Marocaines – établit par le gouvernement marocain et aux priorités du nouveau modèle de développement en matière de promotion des conditions des femmes Marocaines. En outre, les priorités établies par cette feuille de route reflètent les engagements du Maroc envers les multiples agenda, traités et conventions internationaux et régionaux, incluant les Objectifs du Développement Durable (ODDs).