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Le rapport Institutions sociales et égalité femmes-hommes en Côte d’Ivoire analyse la manière dont les institutions sociales discriminatoires sont au cœur des inégalités entre les Ivoiriennes et les Ivoiriens, notamment en matière d’éducation et d’autonomisation économique. Il exploite de nouvelles données, à la fois quantitatives et qualitatives, portant sur les normes et les pratiques sociales. Ces données sont statistiquement représentatives au niveau du pays et des districts ivoiriens ; elles ont été collectées sur la base d’une méthode rigoureuse et d’une approche participative ayant réuni un large éventail de partenaires nationaux et internationaux.

Le rapport souligne l’urgence de s’attaquer aux normes sociales discriminatoires afin de renforcer les droits, le bien-être, l’autonomisation économique et la capacité d’agir des femmes et des filles ivoiriennes. En lien avec les engagements de la Côte d’Ivoire en vue d’atteindre l’Objectif de développement durable n°5 portant sur l’égalité entre les sexes, le rapport propose des recommandations de politiques publiques pour combattre les discriminations faites aux femmes et aux filles, transformer les normes sociales et promouvoir l’autonomisation des femmes. Ces objectifs sont des conditions sine qua non pour construire une société véritablement inclusive et bénéficier d’une croissance économique forte et durable.

Le cadre conceptuel du SIGI Côte d’Ivoire couvre quatre grandes dimensions socioéconomiques qui ont une incidence sur la vie des filles et des femmes tout au long de leur existence :

Ce chapitre s’intéresse aux liens entre les institutions sociales discriminatoires et l’autonomisation économique des femmes. En s’appuyant sur les données du SIGI Côte d’Ivoire, il dresse un état des lieux des différences entre les femmes et les hommes sur le marché du travail en termes de participation, de secteur d’activité, du type d’emploi et des revenus. Le chapitre s’intéresse également aux disparités existant en matière de propriété et de contrôle des terres agricoles et des biens immobiliers, ainsi qu’en matière de pouvoir décisionnel sur les dépenses et les investissements au sein des ménages. Dans un second temps, l’analyse identifie les normes sociales, attitudes et pratiques discriminatoires qui sont à la source de ces disparités et de ces inégalités. Le chapitre conclut en proposant des recommandations de politiques publiques et des mesures concrètes en vue d’améliorer l’autonomisation économique des femmes et de favoriser une croissance inclusive.

Depuis 2009, le Centre de développement de l’OCDE s’attache à informer sur les multiples obstacles structurels qui entravent la vie des femmes et des filles dans les pays en développement et les pays développés à l’aide de l’indice « Institutions sociales et égalité femmes-hommes » (en anglais, Social Institutions and Gender Index [SIGI]). Au niveau mondial, le SIGI mesure les discriminations à l’égard des femmes dans les institutions sociales dans 180 pays. En se concentrant sur les lois, les normes sociales et les pratiques, et sur la base de données et d’éléments probants, il identifie la racine et les causes sous-jacentes des inégalités entre les femmes et les hommes dans le but de promouvoir des politiques publiques visant à l’égalité. Il est également l’une des sources de données officielles pour le suivi de l’indicateur 5.1.1 des Objectifs de développement durable (ODD).

Les discriminations dans les institutions sociales, c’est-à-dire dans l’ensemble de lois formelles ou informelles, de normes et de pratiques qui régissent les comportements dans la société, entravent gravement l’autonomisation des femmes et des filles en Côte d’Ivoire, notamment en milieu rural. Il existe des variations importantes entre les 14 districts ivoiriens, les discriminations étant plus prononcées dans le nord et le nord-ouest du pays. La persistance de normes sociales et pratiques discriminatoires spécifiques dans certains domaines doit guider la conception et la mise en œuvre de politiques publiques destinées à lutter contre les inégalités entre les hommes et les femmes, et à favoriser une croissance inclusive.

En s’appuyant sur les données du SIGI Côte d’Ivoire, ce chapitre étudie le lien entre les institutions sociales discriminatoires et les inégalités entre les filles et les garçons en matière d’éducation. Il propose une cartographie des différences et disparités observées aux niveaux primaire et secondaire en matière de scolarisation, d’achèvement des cycles scolaires, de décrochage scolaire et d’apprentissage. Dans un second temps, l’analyse identifie les normes sociales, attitudes et pratiques discriminatoires qui ont influence sur les choix des ménages et des parents quant à l’éducation de leurs enfants, et qui ont un impact sur les résultats et la trajectoire scolaire des filles. La dernière partie du chapitre propose des recommandations concrètes permettant de s’attaquer à ces normes sociales discriminatoires et visant à favoriser l’éducation des filles en Côte d’Ivoire.

L’indice de richesse est une mesure composite du niveau de vie global des ménages. Il est calculé à partir des données du SIGI Côte d’Ivoire qui concernent les caractéristiques des ménages (biens possédés, matériaux de construction, accès à l’eau et aux installations sanitaires, etc.). Partant de l’indice de richesse obtenu pour chaque ménage, le SIGI Côte d’Ivoire divise ensuite tous les ménages en cinq quintiles et dix déciles de richesse. Ces quintiles et ces déciles permettent, au cours de l’analyse, d’isoler l’effet du niveau de richesse sur divers indicateurs socioéconomiques ainsi que sur les institutions sociales discriminatoires.

À partir des résultats du SIGI Côte d’Ivoire, ce chapitre évalue la manière dont les institutions sociales discriminatoires entravent l’éducation des filles et l’autonomisation économique des femmes ivoiriennes. Reconnaissant les progrès accomplis par le pays en matière d’égalité entre les hommes et les femmes, le chapitre propose également aux décideurs publics ivoiriens un certain nombre de politiques publiques et d’actions visant à accentuer les efforts actuels, éliminer les dispositions légales discriminatoires, faire évoluer les normes sociales et encourager des pratiques favorables à l’égalité entre les femmes et les hommes. Ces efforts doivent être menés conjointement et en étroite collaboration avec les organisations de la société civile, les communautés locales et les partenaires de développement, y compris les fondations.

La Côte d'Ivoire a accompli des progrès majeurs en matière de promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes et d’autonomisation des femmes. Le principe d'égalité entre les hommes et les femmes est ainsi inscrit dans la Constitution du pays, qui interdit toute discrimination intersectionnelle, promeut les droits politiques et économiques des femmes et les protège de la violence. Les plans nationaux de développement ont mis à profit l’égalité entre les hommes et les femmes comme moyen d’accélérer la transformation économique et sociale du pays, et des mécanismes ont été instaurés afin de suivre et d’améliorer en permanence les actions en faveur de cette égalité. Néanmoins, certaines difficultés et obstacles continuent d’entraver l'autonomisation des femmes ivoiriennes.

L’égalité et la parité entre les femmes et les hommes constituent non seulement une obligation sociale et morale, mais aussi un levier essentiel du développement économique. À ce titre, la Côte d’Ivoire a fait des progrès considérables. Elle a par exemple inscrit le principe de l'égalité entre les femmes et les hommes dans sa Constitution et amendé ses lois, supprimant les dispositions légales discriminatoires. Elle a mis en place des institutions chargées de concevoir des politiques publiques et des programmes en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes, et d’en assurer le suivi. En 2015, l’école est devenue obligatoire pour tous les enfants, permettant d’amener le taux de scolarisation des filles dans le primaire au même niveau que celui des garçons. Enfin, dans le but d’accompagner l’autonomisation des femmes ivoiriennes et de mettre en œuvre des stratégies et actions pour renforcer la visibilité des femmes compétentes et leur participation à la gestion des affaires, son Excellence Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire, a initié la création du Compendium des Compétences Féminines de Côte d’Ivoire (COCOFCI) en 2011, tandis que Madame Dominique Ouattara, Première Dame, a mis en place le Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI).

Ce chapitre présente les principaux résultats de l’étude SIGI Côte d’Ivoire, notamment les scores calculés au niveau national, par milieu de résidence (urbain ou rural) et par district. Il souligne les domaines dans lesquels les pratiques et les normes sociales sont les plus discriminatoires à l’encontre des femmes et des filles. À partir de ces résultats, la deuxième partie met en évidence certains déterminants des inégalités de genre. Elle développe plus particulièrement les principaux facteurs qui influent sur l'autonomisation des femmes et des filles dans le pays, par exemple le pouvoir de décision des femmes ou l’autonomie reproductive. Elle évalue en outre les indicateurs pour lesquels d’importantes disparités entre districts sont observées, ce qui signifie que les facteurs concernés n’ont pas les mêmes conséquences sur les filles et les femmes dans différentes parties du pays, à savoir le mariage précoce des filles et l'accès inégal aux services financiers.

L’étude pays SIGI Côte d’Ivoire est menée par le Centre de développement de l’OCDE, en partenariat avec l’Institut National de la Statistique de Côte d’Ivoire(INS) et le Secrétariat Général de la Présidence de la République de Côte d’Ivoire, avec l’appui financier des fondations Jacobs et UBS Optimus à travers l’initiative Transformer l'éducation dans les communautés du cacao (TRECC).

  • 29 Mar 2022
  • OECD
  • Pages: 101

Ces dernières années, la Côte d’Ivoire a connu de profondes transformations économiques, sociales et politiques. Compte tenu de l’émigration importante de la population ivoirienne et de la reconnaissance des apports de la diaspora, les autorités ivoiriennes cherchent à mieux connaître ce vivier de talents installé à l’étranger, enclin à s’impliquer dans le développement économique et social de son pays d’origine. Cet examen fournit la première cartographie de la diaspora ivoirienne dans les pays de l’OCDE. En dressant un portrait des émigrés ivoiriens dans les pays de l’OCDE, il vise à renforcer les connaissances sur cette communauté, et ainsi contribuer à consolider la pertinence des politiques déployées par l’État ivoirien envers ses émigrés.

Ce chapitre propose une évaluation des effectifs d’émigrés nés en Côte d’Ivoire résidant dans les principaux pays de destination de l’OCDE et d’Afrique de l’Ouest, ainsi que de leur évolution depuis le début des années 2000. Le chapitre discute également leur répartition régionale dans les principaux pays de destination, décrit la composition de la diaspora ivoirienne au travers des caractéristiques sociodémographiques des émigrés et propose une comparaison avec les émigrés des autres pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Ce chapitre analyse la distribution de l’éducation des émigrés ivoiriens, en mettant l’accent sur les différences par pays de destination et par genre. Enfin, le chapitre présente l’évolution du taux d’émigration des Ivoiriens, y compris les diplômés du supérieur, vers les pays de l’OCDE, dans une perspective comparative.

Les flux migratoires depuis la Côte d’Ivoire vers les pays de l’OCDE ont fortement augmenté, passant d’environ 3 800 en 2000 à près de 13 500 personnes en 2019. Cela correspond à des flux relativement élevés pour les pays de la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) bien qu’ils soient significativement inférieurs aux flux en provenance du Sénégal, du Ghana et du Nigéria. L’émigration ivoirienne est principalement dirigée vers la France et l’Italie, et de manière croissante vers les États-Unis et le Canada. Les flux migratoires depuis la Côte d’Ivoire se font toutefois majoritairement au sein de la CEDEAO et le Burkina Faso reste le premier pays de destination des Ivoiriens en Afrique de l’Ouest.

Ce chapitre examine les tendances récentes de l’émigration en provenance de Côte d’Ivoire vers les principaux pays de destination de l’OCDE et de l’Afrique de l’Ouest. La Côte d’Ivoire étant traditionnellement un pays d’immigration, le phénomène d’émigration est relativement récent et les flux migratoires ont augmenté de manière significative au cours des 20 dernières années. Afin de mieux comprendre cette évolution récente, ce chapitre retrace tout d’abord le contexte historique de l’émigration ivoirienne pendant la seconde moitié du 20e siècle. Le chapitre examine ensuite l’évolution récente des flux d’émigration en provenance de Côte d’Ivoire vers les pays de l’OCDE, puis analyse la nature de ces flux grâce aux données sur les catégories de titres délivrés aux ressortissants ivoiriens dans les principaux pays de destination de l’OCDE. Enfin, la dernière section examine les intentions d’émigration au sein de la population ivoirienne, et les principaux facteurs explicatifs de ces souhaits d’émigration.

Ce chapitre examine certaines dimensions de l’intégration sociale de la diaspora ivoirienne dans les principaux pays d’accueil de l’OCDE. Ce chapitre s’intéresse d’abord à leurs compétences en littératie et en numératie ainsi qu’à leur maîtrise de la langue du pays de destination. Il décrit ensuite les niveaux d’acquisition de la nationalité des pays de l’OCDE et les facteurs sociodémographiques qui la facilitent. L’acquisition de la nationalité des émigrés représente une étape décisive en faveur de leur intégration civique et politique. D’un autre côté, elle reflète leur volonté d’intégration.

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