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Ce chapitre présente les contraintes transversales et conditions préalables pour mettre en œuvre les réformes envisagées, et accélérer la marche vers l’émergence. Il propose la création d’une unité de haut niveau chargée de la mise en œuvre des réformes et du pilotage du changement, et présente des éléments importants pour le soutien des réformes : la communication, la coordination et le suivi. L’émergence doit être le fruit d’un consensus porté par les plus hauts responsables politiques et être communiquée à tous les acteurs ivoiriens, y compris dans le secteur privé. Par ailleurs, dans la mesure où la plupart des réformes proposées nécessitent la collaboration de multiples acteurs, le gouvernement doit veiller à la bonne collaboration des organismes publics. Enfin, toute transformation économique réussie repose sur de solides mécanismes de suivi et d’évaluation des réformes. Un tableau d’indicateurs adaptés à l’émergence de la Côte d’Ivoire est donc proposé.

English

There has been substantial investment in human capital in Côte d’Ivoire, allowing the country to meet its immediate economic needs, but today the quality of that human capital is increasingly an obstacle to economic transformation. The government is trying hard to expand access to education, an initiative that has produced rapid results, but three areas need political attention; upgrading education through better initial and on-the-job teacher training; adapting technical and vocational education to the labour market through greater employer involvement in devising and teaching programmes; and giving certificates to workers for their skills rather than for what courses they have taken.

French

Pour devenir une économie émergente, la Côte d’Ivoire doit renforcer ses infrastructures, tant au niveau de leur quantité que de leurs performances. L’accès aux infrastructures clés, telles que l’électricité, les transports et les télécommunications, n’est pas encore généralisé pour l’ensemble de la population, ce qui pénalise la croissance ainsi que le développement économique. De plus, les coûts de certains services qui reposent sur les infrastructures économiques, notamment les transports et les télécommunications, sont élevés par rapport à d’autres pays émergents ou par rapport au revenu moyen des ménages, pesant ainsi sur la compétitivité de l’économie ivoirienne. Enfin, l’émergence n’étant qu’une étape dans un processus de développement, la Côte d’Ivoire devra veiller à la soutenabilité à long terme de ses investissements en infrastructures, tant sur le plan des finances publiques que sur celui de l’environnement.

English

To become an emerging economy, Côte d’Ivoire must strengthen its infrastructure, in terms both of its quantity and quality. Not everyone has access to essential parts of it (electricity, transport and telecommunications), which hampers growth and development. Besides, the costs of some services (such as transport and telecommunications) that rely on infrastructure are higher than in other emerging countries or relative to average household income, which makes the Ivorian economy less competitive. Becoming an emerging economy is only one stage in development, so Côte d’Ivoire should pay attention to sustained, long-term infrastructure investment, in respect of both government spending and the environment.

French

Côte d’Ivoire’s past shows that economic growth has not been sufficiently sustainable to allow the country to achieve emergence: that is to say, progress towards the status of an emerging economy or market. The sustained growth of the 1960-80 period, the Ivorian “miracle”, was followed by a period of long decline. Per capita gross domestic product (GDP) doubled between independence in 1960 and the end of the 1970s. But 15 years later, into the mid-1990s, it receded to its 1960 level and stagnated there until the recent revival.

French

This chapter describes cross-sector constraints affecting the proposed reforms and pre-conditions for carrying them out and speeding up progress towards the status of an emerging nation. It suggests creating a top-level unit to implement reforms and steer change and lists the major features of support needed for them: communication, co-ordination and follow-up. The condition of emerging nation must be the fruit of an agreement between the most senior politicians and be conveyed to all Ivorians, including the private sector. The government must ensure good co-operation between public bodies, since most of the reforms will need the involvement of many participants. Any economic transformation depends on robust monitoring and assessment of the reforms, so a table of indicators adapted to the country’s emergence is presented.

French

L’économie ivoirienne devra évoluer vers une structure plus avancée avec un plus grand potentiel de création d’emplois afin d’atteindre l’émergence. Alors que les secteurs de l’industrie et des services représentent une part importante de l’économie ivoirienne, la majorité des Ivoiriens travaillent toujours dans l’agriculture, dont les performances peinent à évoluer rapidement. Il sera essentiel d’évoluer vers : i) des activités industrielles avec un plus grand potentiel de création d’emplois et de valeur ajoutée, telles que la manufacture de produits plus complexes ; et ii) de mieux exploiter le potentiel des activités de services à travers la formalisation et la professionnalisation.

English

L’histoire de la Côte d’Ivoire montre que la croissance économique passée n’a pas été suffisamment durable pour permettre au pays d’atteindre l’émergence. La forte croissance économique de la période du miracle ivoirien (1960-80) a été suivie d’un long déclin. Le produit intérieur brut (PIB) par habitant de la Côte d’Ivoire a doublé entre l’indépendance, en 1960, et la fin des années 70. Cependant, quinze ans plus tard, au milieu des années 90, il est redescendu à son niveau de 1960 pour ne plus guère en bouger jusqu’au redécollage récent.

English

To achieve the status of an emerging nation, Côte d’Ivoire will need to move towards an economic structure that generates growth and jobs for people in all parts of the country, doing so by diversifying economic activity and relying on existing comparative advantages, as, for example, in agricultural processing. A vigorous and more professional services sector will support growth in other sectors while directly boosting the expansion of small and medium-sized enterprises (SMEs). Being competitive requires an encouraging investment climate, well-accepted quality standards and robust competition. Trade must be encouraged, especially through regional integration, to conquer foreign markets. Land and property laws that make best use of economic potential can also help development.

French

Le système fiscal de la Côte d’Ivoire doit évoluer en profondeur pour favoriser la réalisation des objectifs de développement et de transformation économique. La Côte d’Ivoire ne pourra pas se contenter de réformes partielles, elle a besoin d’une réforme fiscale complète et adaptée à son contexte pour arriver à un bon équilibre d’imposition, à la fois générateur de revenus et incitatif pour les contribuables. Une stratégie axée sur deux piliers, la limitation progressive des droits de douanes et la valorisation des autres taxes, notamment de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), sera clé. Des réformes fondamentales et transversales devraient aussi conduire à une fiscalité simplifiée et renforcée, avec moins d’exonérations, et des procédures de l’administration fiscale plus modernes. Ceci permettra de développer une administration fiscale efficace, compétente et transparente, pour améliorer la confiance des contribuables et lutter contre la fraude fiscale.

English

Le volume 3 de l’Examen multidimensionnel de la Côte d’Ivoire correspond à la troisième phase de cette étude commencée en septembre 2014. Au cours de cette dernière phase, la collaboration entre le Centre de développement de l’OCDE et la Côte d’Ivoire a été renforcée. Une équipe multidisciplinaire de l’OCDE, composée d’experts de l’unité des Examens multidimensionnels par pays, accompagnée d’un expert en infrastructures, a travaillé en partenariat étroit avec la Primature de la Côte d’Ivoire pour la rédaction de ce rapport. Les experts ont été activement soutenus par une équipe de liaison ivoirienne qui a facilité l’organisation de la mission du 21 au 30 septembre 2015 et a fourni l’accès à de nombreux documents nationaux et données figurant dans ce rapport. Une équipe d’experts ivoiriens de haut niveau s’est également rendue à Paris du 12 au 19 novembre 2015 pour travailler avec les experts de l’OCDE.

English

Pour atteindre l’émergence, la Côte d’Ivoire devra évoluer vers une structure économique génératrice de croissance et créatrice d’emplois pour la population, mettant en avant toutes les régions du pays. Ceci nécessitera une diversification des activités économiques, en tablant sur les avantages comparatifs existants, par exemple dans la transformation des produits agricoles. Un secteur des services dynamique et plus professionnel pourra soutenir le développement des autres secteurs, tout en contribuant directement à la croissance et au développement des petites et moyennes entreprises (PME). La compétitivité repose sur un climat des investissements incitatif, des normes et standards de qualité valorisés, ainsi qu’une concurrence dynamique. Pour conquérir des marchés étrangers, le pays devra faciliter les échanges, notamment l’intégration régionale. Enfin, un régime foncier qui réalise tout son potentiel économique pourra contribuer au développement.

English

Côte d’Ivoire’s tax system needs radical change if the country’s development and economic transformation goals are to be achieved. Partial reforms will not do. Complete tax reform, adapted to present conditions, must create well-balanced taxation that generates revenue and motivates taxpayers. Fundamental features will include a gradual reduction of customs tariffs and development of other taxes such as value-added tax (VAT). Far-reaching cross-sector reforms should also produce a stronger and simpler tax system with fewer exemptions and up-to-date procedures. They should result in an efficient, competent and transparent tax administration to increase the trust of taxpayers and fight fraud.

French

Volume 3 of the Multi-dimensional Review of Côte d’Ivoire is the third phase of the study, which began in September 2014. The OECD Development Centre worked closely with Côte d’Ivoire authorities during this phase. A multi-disciplinary team of experts from the Multi-dimensional Country Reviews (MDCR) Unit, as well as an infrastructure expert, worked in close partnership with the office of the Côte d’Ivoire prime minister to produce the report. The experts were actively supported by an Ivorian liaison team that helped organise the 21-30 September 2015 mission and provided access to many of the local documents and data cited in the report. A group of top Ivorian experts was also in Paris between 12 and 19 November 2015 to work with the OECD experts.

French

This chapter brings together findings from the three volumes of the Multi-dimensional Review of Côte d’Ivoire. It describes Côte d’Ivoire’s objective of reaching the status of emergent economy/country by 2020, which requires ambitious targets, avoidance of past errors, and the laying of solid development foundations. No universally agreed definition of emergence exists but there is a general agreement that it applies to what used to be called developing countries that have achieved some industrial capacity and are on the path to becoming industrialised nations. Economic development will rely on a balanced economic model for inclusive and sustainable growth relying on structural transformation that creates jobs and extra added value. Enhanced regional co-operation and integration will play a key part in making good use of opportunities in all sectors. Emergence also requires effective and sustainable infrastructure and better access to financing. The workforce will need to be take advantage of high-quality education and suitable skills. A tax policy well adapted to funding public goods and services will also be essential.

French

The growth of the Ivorian economy is handicapped by a lack of funding. For firms and individuals to have easier access to financing, more bank loans are needed and alternative funding sources have to be developed. Lower credit risks and a more effective guarantee system will cut the cost of financial intermediation and result in more lending. More funding for loans is needed, with longer repayment times, to develop a financial system that can meet the demands on the road to emerging nation status. The issue of financial inclusion is of prime importance.

French

Ce chapitre présente une synthèse des résultats des trois volumes de l’Examen multidimensionnel de la Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire vise l’émergence en 2020, ce qui nécessite de fixer des objectifs ambitieux, d’éviter les erreurs du passé et de construire des bases de développement solides. Le développement économique reposera sur un modèle économique équilibré pour une croissance inclusive et durable, en tablant sur une transformation structurelle générant emplois et valeur ajoutée additionnels. Par ailleurs, de meilleures coopération et intégration régionales joueront un rôle capital pour la bonne réalisation des opportunités à travers tous les secteurs. L’émergence nécessitera également des infrastructures performantes et durables, et un meilleur accès au financement. La main-d’œuvre devra bénéficier d’une éducation de qualité et de compétences adaptées. Une politique fiscale bien adaptée au financement de biens et services publics de qualité sera une condition préalable.

English

Le développement de l’économie ivoirienne est entravé par des contraintes de financement. Pour que les entreprises et les individus aient plus facilement accès aux financements, les crédits bancaires doivent augmenter et des solutions de financement alternatives doivent être développées. La réduction du risque de crédit et l’amélioration du fonctionnement du système de garantie permettront de diminuer les coûts d’intermédiation financière et, par là-même, de faciliter l’octroi de crédit. De même, pour développer un système financier répondant aux exigences de l’émergence, le volume des fonds prêtables devra être accru et leur maturité rallongée. Dans ce contexte, la problématique de l’inclusion financière prend une place de première importance.

English
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