La diminution du nombre de jeunes qui entrent sur le marché du travail et le départ à la retraite des « baby-boomers » incitent de nombreux pays de l’OCDE à se tourner vers l’immigration pour les aider à compenser les pénuries prévisibles de main-d’oeuvre dans les années à venir. Les migrations internationales ne sont pas le seul moyen de remédier à ces pénuries (les avancées technologiques, les délocalisations et une plus forte mobilisation de la main-d’oeuvre résidente disponible en sont d’autres), mais elles jouent un rôle important en permettant de satisfaire les besoins de certaines professions et de certains pays. En même temps, la gestion des migrations de travail est devenue indispensable en raison des inquiétudes suscitées par la compétition avec les travailleurs autochtones et la persistance des migrations irrégulières, et aussi parce que les performances sur le marché du travail des immigrés déjà installés et de leurs enfants n’ont pas toujours été aussi favorables qu’on aurait pu l’espérer. Dans plusieurs pays de l’OCDE, l’opinion publique ne serait pas disposée à encourager tout accroissement de la migration de travail si ces problèmes ne sont pas résolus.