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Dans quelle mesure les déficits publics peuvent-ils augmenter sans compromettre la viabilité budgétaire? La situation macroéconomique actuelle, caractérisée par une faible croissance prolongée et de faibles taux d’intérêt, combinée à un niveau d’endettement public relativement élevé, justifie une réévaluation de cette question. Sa réponse dépend de nombreux facteurs, tels que l’état de l’économie, les antécédents budgétaires ou les projections du vieillissement de la population et leurs effets sur les dépenses gouvernementales.
Ce document utilise trois approches différentes pour mieux évaluer les marges de manoeuvre budgétaires, qui peuvent être définie de manière large comme la mesure dans laquelle la dette publique peut augmenter. Ces approches convergent vers la conclusion qu’il existe des marges de manoeuvre budgétaires dans la plupart des grandes économies avancées. Il est également prouvé que l’espace budgétaire peut avoir augmenté dans la plupart des pays de l’OCDE depuis 2014, principalement sous l’effet de la baisse des taux d’intérêt. Les réformes des programmes de santé et de retraite aideraient à créer des marges de manoeuvre budgétaires supplémentaires.
Ce document de travail cherche à déterminer les conditions dans lesquelles l'augmentation de l'investissement public peut soutenir la croissance durablement sans détériorer les finances publiques. Pour ce faire, il s'appuie sur une série de simulations utilisant trois modèles macro-structurels différents. Selon les simulations, les gouvernements des pays de l'OCDE pourraient financer une augmentation de l'investissement de ½ point de PIB pendant trois à quatre ans en moyenne dans les pays de l'OCDE sans augmenter le ratio dette sur PIB à moyen terme, à condition que les projets soient de bonne qualité. Après un an, les gains moyens de production pour les grandes économies avancées d'un tel stimulus s'élèvent à 0,4-0,6%. Cependant, ces gains sont particulièrement incertains pour le Japon. Une réallocation des dépenses vers celles qui sont les plus productives les années suivantes, se traduirait par des gains moyens à long terme de production entre 0,5 et 2% dans les grandes économies avancées. Ces gains dépendent des hypothèses retenues sur le taux de rendement. Les effets d'hystérésis renforcent l'argument en faveur d'une augmentation de l'investissement public. Les gains de production seront également plus élevés si le stimulus est combiné à des réformes structurelles et si les pays agissent collectivement.