1887

Browse by: "M"

Index

Index par titre

Index par année

/search?value51=igo%2Foecd&value6=&sortDescending=false&value5=&value53=status%2F50+OR+status%2F100+OR+status%2F90&value52=&value7=indexletter%2Fm&value2=&option7=pub_indexLetterFr&value4=subtype%2Farticle+OR+subtype%2Fworkingpaper+OR+subtype%2Fpolicybrief&option5=&value3=&option6=&publisherId=%2Fcontent%2Figo%2Foecd&option3=&option52=&sortField=sortTitle&option4=dcterms_type&option53=pub_contentStatus&option51=pub_igoId&option2=
L’énergie représente pour le Canada un défi majeur en termes de développement durable. Dans l’immédiat, il faut remédier aux pénuries de main-d’oeuvre et d’infrastructure qui risquent d’entraver la réalisation des projets énergétiques. En outre, on pourrait améliorer la gestion budgétaire provinciale en adoptant des règles prudentes d’allocation et de retrait pour les recettes de ressources non renouvelables affectées à un fonds à long terme. En définitive, le principal défi consistera à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), en dépit de l’expansion rapide des secteurs gros émetteurs. L’efficacité des politiques environnementales pourrait être renforcée par une meilleure coordination entre l’administration fédérale et les administrations provinciales. Les efforts devraient se focaliser sur la conception et la mise au point d’un système d’échange de droits d’émission compatible avec les mécanismes similaires à l’étranger. Enfin, des systèmes de réglementation et d’imposition efficaces et efficients sont indispensables pour faciliter la réalisation en temps voulu des plans d’approvisionnement en énergie.
L'urbanisation va se poursuivre en Chine et les pouvoirs publics prévoient d'ailleurs d'accorder le statut de résident urbain à 100 millions de travailleurs ruraux supplémentaires d'ici 2020. Si ce processus a pour effet de transformer l'économie urbaine, l'économie rurale connaît également des changements structurels importants. Dans les zones rurales, les paramètres de l'action publique jouent un rôle clé pour faciliter la transition et contribuer au rattrapage des niveaux de vie entre les villes et les campagnes chinoises Des réformes devraient être mise en oeuvre pour continuer d'aider les agriculteurs qui souhaitent poursuivre leur activité à relever les niveaux de productivité. Encourager la mutation foncière, favoriser la poursuite du développement financier en zone rurale et apporter une assistance technique aux agriculteurs figurent au nombre des mesures à prendre à cet égard. Parallèlement, il faudrait lever les obstacles à la migration des résidents ruraux qui souhaitent occuper un emploi dans les zones urbaines où leurs compétences peuvent assurer un rendement plus élevé. Pour ceux qui restent dans les zones rurales, il est essentiel d'améliorer les systèmes de protection sociale et de développer l'investissement dans les services de santé. Ce Document de travail a trait à létude de la Chine, 2015 www.oecd.org/fr/eco/etudes/etude-economique-chine.htm
La transformation structurelle en faveur d’une économie davantage fondée sur le savoir renforcera les perspectives de croissance à moyen terme de l’Espagne. Pour remédier aux obstacles qui entravent de longue date une croissance plus soutenue, les autorités ont mis en place un important programme de réformes structurelles, concernant l’éducation, le marché du travail et l’environnement des entreprises. Parmi les déficiences particulières que ce programme vise à surmonter figurent le grand nombre de chômeurs de longue durée peu qualifiés, les inadéquations de compétences et le taux élevé d’abandon scolaire ainsi que l’insuffisance de l’innovation. L’Espagne a obtenu de bons résultats pour ce qui est de la réduction de l’intensité en émissions de carbone de la croissance du PIB, mais elle devra faire davantage pour atteindre les objectifs futurs et gérer ses rares ressources en eau. La résolution des graves problèmes bancaires et budgétaires et le redressement conjoncturel de l’activité créent des conditions plus propices à une croissance soutenue. L’accélération de la croissance tendancielle dopera la création d’emplois, qui est le meilleur antidote à la forte progression de la pauvreté et de l’inégalité qui a accompagné la profonde dégradation du marché du travail durant la crise.
On prévoit un renforcement de la croissance à partir du milieu de 2011, mais il ne suffira pas à rétablir la viabilité des finances publiques. La stratégie suivie par la Belgique, qui consistait à préfinancer le coût du vieillissement en dégageant des excédents budgétaires permettant de diminuer la dette publique, a été compromise par la crise mondiale. En revenir à cette stratégie est une priorité, d’autant plus que la prime de risque sur les taux d’intérêt de la dette belge a augmenté. Cela exigera de faire des économies, d’améliorer l’efficience des politiques publiques, de contenir la hausse des charges liées au vieillissement de la population et de rendre le système fiscal plus favorable à la croissance. Les expériences passées, par exemple celle des années 1990, ont démontré la possibilité d’effectuer un assainissement en profondeur, mais la tâche semble cette fois plus difficile ; en effet, la croissance potentielle sera très modérée et les taux d’intérêt vont probablement augmenter. Dans ces conditions, pour qu’un plan de redressement budgétaire soit crédible, tous les gouvernements doivent y participer. On peut lui donner plus d’efficacité en améliorant le cadre d’action, notamment par l’instauration de budgets pluriannuels et la fixation de règles de dépenses annuelles conformes aux objectifs à long terme ainsi qu’en faisant jouer un rôle accru à une entité indépendante chargée de surveiller la politique budgétaire.
Il existe une longue tradition de description de la structure et de l’évolution de la science. Cependant, les progrès récents sans précédent dans l’accès à l’information sur les publications et brevets scientifiques et dans l’utilisation et l’analyse de cette information ouvrent des voies nouvelles pour étudier la structure et l’évolution de la science. En particulier la typologie du savoir est de plus en plus reconnue comme un nouveau domaine de recherche prometteur.

Le but ultime de cette étude est de contribuer aux efforts pour comprendre et retracer le caractère évolutif de la science. Dans cette étude, les tendances actuelles des activités scientifiques ont été mises en évidence et leurs caractéristiques analysées. Les domaines de recherche ont été explorés au moyen d’une analyse de co-citations et une typologie de la science a été dressée pour analyser les liens existant entre les différents domaines scientifiques. Une méthodologie couramment employée dans l’analyse des réseaux sociaux a également été utilisée pour examiner les réseaux de connaissance au niveau institutionnel.

L’analyse a clairement montré le caractère pluridisciplinaire de certaines recherches, comme les « nanomatériaux et nanodispositifs », la « génomique » et l«’environnement ». Un précurseur de l’émergence de la nanobioscience a également été observé. La mesure de la spécialisation des pays a clairement indiqué l’émergence des BRICs (Brésil, Russie, Inde et Chine) dans certaines recherches. Les BRICs sont actuellement engagés dans une phase intense de rattrapage et ils vont certainement prendre une importance significative dans les réseaux de connaissance. L’analyse des réseaux sociaux au niveau des institutions a montré que la structure des réseaux de connaissance est fortement conditionnée par la recherche et que chaque institution occupe sans doute une fonction propre dans le réseau. Ces résultats ont mis en évidence la façon dont la science évolue non seulement entre les disciplines, mais aussi entre les pays et les régions.

Au cours des 25 dernières années, l’inflation a considérablement diminué dans toutes les économies de l'OCDE. Pendant ce temps, la production de nombreux biens et services est devenue de plus en plus internationalisée et le niveau du commerce entre les pays de l'OCDE et les pays non membres a sensiblement augmenté. Ce papier étudie dans quelle mesure les changements observés dans le mécanisme d'inflation peuvent être attribués à l'intégration croissante des pays non membres de l'OCDE dans l'économie mondiale. Les résultats de l'analyse montrent que i) les prix d'importation jouent un rôle plus important dans la détermination des prix de consommation domestiques depuis le milieu des années 1990 ; ii) la sensibilité de l'inflation aux conditions économiques domestiques a diminué alors que la sensibilité aux conditions économiques extérieures a augmenté, en jouant à travers les prix d'importation ; et iii) la croissance forte du PIB dans les pays non membres au cours des cinq dernières années a contribué à l'augmentation des prix réels du pétrole et des métaux. Les simulations montrent que la globalisation a entraîné des pressions inflationnistes via des prix des matières premières plus élevés et des pressions désinflationnistes via des prix des importations des produits hors matières premières plus faibles. Le dernier effet semble avoir dominé dans la plupart des pays de l'OCDE.
La mondialisation peut être une menace ou une opportunité, selon la composition des échanges des pays, leur structure économique et leur réglementation. Cet article évalue les pays de l’UE qui sont les plus exposés à la mondialisation en utilisant, parmi d’autres indicateurs, des mesures des avantages comparatifs révélés. Il examine ensuite quels sont les pays les mieux placés pour faire face à ce défi. Ceci dépend de la flexibilité des marchés du travail et des produits, du niveau de qualification moyenne de la main-d’oeuvre, du cadre concernant l’innovation, de la qualité du système éducatif et des niveaux et types de soutien, comme les aides à la recherche d’un emploi, qui sont mises à la disposition de ceux qui ont subi des préjudices à cause de la mondialisation.
Ce papier étudie les défis de politiques économiques posés par la poursuite éventuelle au cours des deux prochaines décennies de l’intégration commerciale et financière internationales. Cette étude est fondée sur l’utilisation d’un modèle macroéconomique mondial récemment développé par l’OCDE. L’analyse conduit à plusieurs implications politiques importantes. Tout d?abord, avec une part croissante des économies non membres de l’OCDE dans la production mondiale, le commerce et les marchés financiers, les changements économiques mondiaux deviendront beaucoup plus dépendants de ceux de ces économies. Ensuite, la soutenabilité des déséquilibres mondiaux des comptes courants existants dépendra en partie de la construction et de la composition futures des avoirs et engagements internationaux. Alors que les déséquilibres devraient être soutenables un certain temps si l’intégration économique continue à ce rythme, un ralentissement du processus de mondialisation augmenterait la possibilité d’un ajustement brutal des marchés financiers. Enfin, l’accroissement des liens commerciaux et internationaux implique que les chocs macroéconomiques affectant un pays ou une région donnée auront dans le futur un impact plus fort sur les autres économies que maintenant. Les décideurs politiques des pays de l’OCDE devraient donc agir plus rapidement et plus fortement aux chocs économiques affectant les économies non membres de l’OCDE afin d’en limiter l’impact sur les économies membres.
Cet article met en évidence les facteurs qui limitent ou renforcent les divergences cycliques au sein de la zone euro et il passe en revue un des aspects importants de la politique économique permettant de promouvoir un ajustement rapide aux chocs : la transmission de la politique monétaire via le marché immobilier. Une forte sensibilité du marché du logement aux taux d'intérêt est bénéfique car la politique monétaire est plus efficace pour amortir les fluctuations cycliques de façon générale dans la zone euro. Cependant, les marchés immobiliers et hypothécaires diffèrent encore fortement, ce qui conduit à des comportements asymétriques des différents pays. Des différences importantes existent du point de vue de la proportion des propriétaires de leur logement, des marchés financiers, de la fiscalité et des contraintes affectant l'offre. De plus, il est important d'avoir un système financier qui peut résister à des bulles financières. Dans ce contexte, le comportement pro-cyclique des banques en matière de provisionnement est problématique car il pourrait conduire à une réduction de l'offre de crédit et un renforcement du ralentissement. La supervision prudentielle dans l'ensemble de la zone est devenue mieux coordonnée, mais elle reste fragmentée.
Les réformes structurelles de grande envergure conduites depuis le début des années 90 ont renforcé la résistance de l’économie suédoise aux crises. Cependant, il faut aller plus loin encore pour mieux gérer les risques à court terme et faire en sorte que la croissance persiste dans la durée. Une réforme du marché de l’immobilier faciliterait un atterrissage en douceur des prix des logements, une hausse de l’investissement résidentiel et une amélioration de la mobilité de la main-d’oeuvre et du bien-être. Préciser la répartition des responsabilités dans la réglementation financière et améliorer la panoplie d’instruments macroprudentiels permettraient d’apaiser les menaces qui pèsent sur la stabilité et de réduire les engagements budgétaires éventuels liés à l’existence d’un système bancaire vaste et concentré. Une harmonisation plus poussée de l’imposition des différentes catégories d’actifs rendrait la fiscalité plus neutre.
Ces trois dernières années, les prix des logements ont bondi de plus de 50 % en Israël. Cette envolée tient notamment au fait que, pendant plusieurs années, la construction de logements n'a pas suivi le rythme de l'augmentation du nombre de ménages. Face à cette situation, des mesures ont été prises pour accélérer les procédures relatives à l'aménagement du territoire, jusqu'à présent très lentes. Cependant, le faible niveau des taux d'intérêt stimule la demande de logements, et certains craignent que la hausse des prix n'ait déjà pris des proportions de bulle. Les autorités israéliennes s'efforcent de tempérer la demande, et une certaine détente du marché a pu être observée, mais il subsiste un risque d'atterrissage en catastrophe, qui se traduirait par une correction brutale à la baisse des prix et une contraction de l'activité dans le secteur de la construction. Le marché du logement israélien n'est pas seulement affecté par la flambée récente des prix : comme dans d'autres pays de l'OCDE, les politiques du logement favorisent l'accession à la propriété au moyen de mesures fiscales et de subventions à l'achat, ce qui pourrait avoir des conséquences négatives sur la mobilité de la main-d'oeuvre. D'une manière plus générale, l'aide au logement (qui englobe les logements sociaux, les allocations logement et les subventions à l'achat) est axée sur un éventail particulièrement vaste d'objectifs de l'action publique, qui va bien au-delà de l'aide aux ménages à bas revenus en matière de logement. Ce Document de travail se rapporte à l'Étude économique de l’OCDE d’Israël 2011 (www.oecd.org/eco/etudes/Israël).
Les scientifiques s’accordent globalement à considérer que l’accumulation de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère est à l’origine d’un réchauffement de la planète. Pour réduire le risque que le changement climatique ait des répercussions graves et des coûts élevés, il faudra diminuer sensiblement les émissions mondiales de GES dans les décennies à venir. Les États-Unis ont souscrit à l’économie d’un accord politique mondial axé sur cette diminution, dont il a été pris acte à Copenhague en décembre 2009 (CdP15). Les négociations se poursuivent en vue d’obtenir de tous les pays des engagements contraignants de réduction de leurs émissions. Compte tenu de l’ampleur des réductions nécessaires, il est vital que les États-Unis adoptent une politique globale de lutte contre le changement climatique qui soit efficace par rapport à son coût. Le gouvernement en place s’efforce d’agencer ce dispositif, dont les principaux éléments sont la tarification générale des émissions de GES et le renforcement du soutien apporté au développement et au déploiement des technologies qui font diminuer ces dernières. L’approche alternative par la voie réglementaire serait plus coûteuse et peu susceptible de fournir à l’échelle requise des réductions des émissions.

Disposer d’information précise et à jour sur la situation courante de l’économie est une exigence fondamentale dans le processus de décision économique. Les délais dans la publication des statistiques officielles signifient qu’un tableau complet des évolutions économiques au cours d’une période particulière n’est seulement disponible que quelques temps après la fin de cette période. Les travaux décrits dans cet article présentent un ensemble de modèles économétriques permettant d’estimer la croissance du PIB dans certaines grandes économies ou zones de l’OCDE à un horizon de deux trimestres après le dernier trimestre publié. Ces modèles utilisent une masse importante d’information conjoncturelle mensuelle disponible avant la publication des données officielles de comptes nationaux. Cette information provient à la fois d’indicateurs ‘mous’ comme les enquêtes d’opinion ou d’indicateur ‘durs’ comme la production industrielle ou les ventes de détail. Différentes fréquences et méthodes ...

Cet article examine les tendances récentes de la mobilité sociale intergénérationnelle dans les pays de l’OCDE et analyse rôle joué dans ce contexte par les politiques publiques. On observe, dans la quasitotalité des pays pour lesquels les données sont disponibles, une relation positive et significative entre l’origine sociale et familiale et le niveau d’éducation et/ou de salaire d’un individu. La mobilité sociale intergénérationnelle est ici mesurée au travers d’une batterie d’indicateurs, parce qu’il n’existe pas d’indicateur unique permettant d’apprécier les phénomènes de persistance entre générations. Néanmoins l’analyse met clairement en évidence l’existence de deux groupes de pays: d’un coté les pays du Sud de l’Europe et le Luxembourg, où l’on mesure une faiblesse relative de la mobilité sociale intergénérationnelle, et ce quel que soit l’indicateur utilisé, et de l’autre les pays Nordiques, où l’on mesure une réalité inverse. De plus, l’article montre que certaines politiques, telles que les politiques éducatives et scolaires ou les politiques liées à la petite enfance, peuvent affecter la mobilité sociale entre générations. L’analyse empirique met également en évidence une association positive entre les politiques de redistribution du revenu et la mobilité sociale intergénérationnelle.
Cet article comble une faille dans la littérature en présentant de nouvelles mesures harmonisées du degré de mobilité sociale intergénérationnelle de salaire et d’éducation pour 15 pays européens de l’OCDE, grâce à l’utilisation de nouvelles donnes microéconomiques publiées par Eurostat. Il analyse également le rôle des politiques en vigueur sur le marché du travail et sur le marché des produits dans l’explication des différences de mobilité entre pays. Les estimations suggèrent que la persistance intergénérationnelle des salaires est relativement élevée dans les pays du Sud de l’Europe, ainsi qu’au Royaume-Uni. De la même façon, la persistance intergénérationnelle du niveau d’éducation est relativement élevée dans les pays du Sud de l’Europe, ainsi qu’au Luxembourg. En revanche, la persistance intergénérationnelle, aussi bien du niveau de l’éducation que des salaires, est relativement faible dans les pays nordiques. De plus, les résultats empiriques montrent que dans les pays européens de l’OCDE, l’éducation est un vecteur important de la mobilité sociale intergénérationnelle. L’étude suggère qu’il existe une corrélation positive entre la mobilité sociale intergénérationnelle des salaires et la générosité des politiques de redistribution du revenu, résultat qui s’applique également à l’analyse de l’impact des instances de négociation collective qui compressent la grille salariale.
Les tendances démographiques défavorables en vigueur dans de nombreux pays de l’OCDE mettent en péril la pérennité de la main-d’oeuvre, la croissance du PIB et les situations budgétaires. L’arrivée constante de travailleurs migrants en provenance d’économies à faible revenu est un facteur qui devrait atténuer ces tendances. Toutefois, ces pays sources traditionnels rattrapent rapidement les pays de l’OCDE sur le plan de la productivité et des salaires, ce qui risque d’affaiblir les incitations économiques à l’émigration et entraîner une modification des schémas de migration actuels. Les auteurs du présent document ont eu recours à des données relatives aux migrants hautement qualifiés et faiblement qualifiés représentant 92 pays d’origine et 44 pays de destination, afin de souligner les liens entre facteurs économiques et migrations. Ils se sont également attachés à mettre au jour les relations entre le contexte stratégique et les facteurs démographiques en vigueur dans les pays d’origine et de destination. Leur analyse tend à démontrer que des salaires plus élevés pour des emplois correspondant à des compétences spécifiques sont associés à des migrations plus nombreuses. Cette relation est particulièrement forte pour les migrants originaires de pays à revenu intermédiaire, un constat qui vient confirmer les théories selon lesquelles il existe une relation en U inversé entre le développement économique des pays d’origine et la propension à migrer. Les différences au niveau des politiques publiques entre les pays de destination et les pays d’origine semblent également importantes, par exemple pour ce qui est des réglementations applicables aux entreprises et de celles en vigueur sur le marché du travail, ainsi que la qualité relative des institutions. Dans certains cas, les effets sur les migrants hautement et faiblement qualifiés varient fortement. Si l’on combine les coefficients estimés du modèle et le profil des salaires correspondant à des compétences spécifiques établi à partir des projections de croissance à long terme de l’OCDE, on s’aperçoit que les flux de migrants en direction des pays de l’OCDE pourraient être plus faibles que les tendances antérieures et les projections officielles le laissent entendre.
L’emploi a progressé plus et le chômage a augmenté moins que prévu au regard de l’évolution de la production. Néanmoins, le chômage de longue durée et le chômage des jeunes, ainsi que le travail à temps partiel involontaire, sont élevés. La polarisation du marché du travail risque d’accentuer les inégalités de revenu, qui sont très marquées par rapport aux autres pays de l’OCDE, malgré une atténuation récente et probablement temporaire. Le système de protection sociale du Royaume-Uni constitue un filet de sécurité essentiel, qui doit favoriser l’emploi tout en protégeant les plus vulnérables. Le système réformé de protection sociale (Universal Credit) et le programme d’emplois pour les travailleurs défavorisés (Work Programme) renforceront généralement les incitations à travailler et faciliteront le retour à l’emploi, mais des améliorations sont nécessaires. L’insuffisance des qualifications bride l’emploi et creuse les inégalités, de faibles niveaux d’instruction pénalisant les enfants issus de milieux socio-économiques défavorisés. Il est indispensable de développer la formation professionnelle et la coopération avec les employeurs. Le passage de l’école à l’emploi est parfois difficile, d’où la nécessité de prêter une plus grande attention à l’intégration des diplômés de l’université sur le marché du travail.
Les inégalités des revenus du travail entre les personnes en âge de travailler varient largement selon les pays. Elles reflètent les écarts de salaire, de nombre d‘heures ouvrées et de taux d‘inactivité. Ces inégalités sont le principal facteur d‘inégalité du revenu marchand des ménages, la composition de la famille, l‘emploi indépendant et la répartition des revenus du capital jouant un moindre rôle. La répartition du revenu disponible des ménages dans tous les pays de l‘OCDE est moins importante que l‘inégalité du revenu marchand des ménages en raison de l‘effet redistributif de l‘impôt et des systèmes de transfert, mais cette redistribution est très variable selon les pays. Ce document dresse une cartographie des inégalités de revenu dans tous les pays de l‘OCDE en distinguant les différentes composantes de revenus et en les synthétisant sous forme de figures en diamant rendant compte des résultats obtenus. Il présente en outre une analyse par clusters mettant en évidence les groupes de pays ayant en commun les mêmes structures d‘inégalité.Countries differ widely with respect to the level of labour income inequality among individuals of working age. Labour income inequality is shaped by differences in wage rates, hours worked and inactivity rates. Individual labour income inequality is the main driver of household market income inequality, with family formation as well as self-employment and capital income dispersion playing a smaller role. Household disposable income dispersion is lower in all OECD countries than household market income inequality, due to the redistributive effect of tax and transfer systems, but redistribution differs widely across countries. This paper maps income inequality for all OECD countries across various inequality dimensions and summarises them in inequality outcome diamonds. It also provides a cluster analysis that identifies groups of countries that share similar inequality patterns.
Ce papier explore le rôle des facteurs macroéconomiques et des politiques structurelles comme déterminants de la distribution des revenus du travail. Si les mutations technologiques et la mondialisation contribuent, à tout le moins, à la formation des inégalités, les politiques publiques, en particulier l’éducation et les politiques du marché du travail, peuvent aussi avoir une influence importante. À partir de l’analyse empirique des liens entre politiques publiques et répartition des revenus du travail, ce document examine les éventuels arbitrages et complémentarités entre les deux objectifs que sont la réduction des inégalités de revenu d’une part et le relèvement de la croissance économique d’autre part. Il conclut que nombre de politiques sont doublement payantes car elles contribuent à la réalisation simultanée de ces deux objectifs. Cela vaut en particulier pour les politiques favorisant l’accumulation de capital humain, rendant le potentiel d’éducation moins tributaire de la situation personnelle et sociale, réduisant le dualisme du marché du travail et promouvant l’intégration des immigrants et des femmes sur le marché du travail.
Les impôts et les transferts amènent les inégalités de revenu disponible à un niveau inférieur à celles du revenu marchand. Cet effet redistributif des impôts et transferts n’a pas la même ampleur dans tous les pays de l’OCDE. Il dépend de la taille, de la composition des impôts et transferts ainsi que de la progressivité de chaque composante. Certains pays ayant un système fiscal et de protection sociale relativement peu importants (comme l’Australie, par exemple) obtiennent le même effet redistributif que des pays où les impôts et les transferts sont beaucoup plus élevés (comme l’Allemagne) du fait qu’ils recourent davantage aux impôts sur le revenu, plus progressifs que les autres impôts, et à des transferts en espèces ciblés sur les ménages les plus démunis. Ce document donne une évaluation de l’effet redistributif des principaux impôts et transferts à partir d’une série d’indicateurs de l’action publique et d’une revue des études existantes. Il identifie aussi, de manière empirique, quatre groupes de pays dont les systèmes fiscaux et de protection sociale présentent des caractéristiques à peu près similaires. Le document évalue ensuite les arbitrages et complémentarités potentiels entre les objectifs de croissance économique et de redistribution du revenu relatifs aux diverses possibilités de réforme des systèmes fiscaux et de protection sociale.
This is a required field
Please enter a valid email address
Approval was a Success
Invalid data
An Error Occurred
Approval was partially successful, following selected items could not be processed due to error