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Cet article présente un resumé des résultats qui emergent d’une analyse de vingt études de cas de réforme structurelle dans 10 pays-membres de l’OCDE. On peut résumer comme suit les principaux messages de cette étude. Premièrement, un mandat électoral en vue de réformes est extrêmement utile. Deuxièmement, les grandes réformes doivent se doubler d’une action coordonnée cohérente en vue de persuader les électeurs et les autres parties prenantes de la nécessité d’une réforme et, plus particulièrement, de faire connaître les coûts de la non-réforme. Ce problème de communication souligne la nécessité de recherches et d’analyses solides pour une conception efficace des politiques, afin d’améliorer à la fois la qualité des mesures et les perspectives d’adoption des réformes. En partie pour ces raisons, un grand nombre des réformes les moins réussies ont été entreprises à la hâte, souvent en réaction aux pressions immédiates. La cohésion gouvernementale est elle aussi cruciale : si le gouvernement n’est pas uni autour de la politique souhaitée, il adressera des messages ambigus et l’opposition exploitera ses divisions . Enfin, s’il est vrai qu’une bonne partie des ouvrages d’économie politique sont centrés sur les relations de mandat et l’interaction des intérêts, la situation du régime à réformer joue également un grand rôle. Ce document se rapporte à L’économie politique de la réforme : Retraites, emplois et déréglementation dans dix pays de l’OCDE, OCDE, Paris, 2009, (www.oecd.org/document/18/0,3343,en_2649_33733_43756114_1_1_1_1,00.html)
L'entrepreneuriat est un vecteur important de croissance économique, de création d'emplois et de compétitivité. Néanmoins, le secteur des petites et moyennes entreprises (PME) a été durement touché par la crise, l'accès aux financements bancaires étant particulièrement difficile. Divers dispositifs ont été mis en place par les pouvoirs publics pour assouplir les conditions de crédit. Il est important que se développe une offre de financements alternatifs au crédit bancaire pour les PME, mais cela prendra du temps. La restructuration des bilans des banques est une condition essentielle de l'augmentation des crédits bancaires aux PME à moyen terme. Au-delà des problèmes de financement, des mesures favorisant l'innovation renforceraient les gains de productivité, ainsi que la croissance et la compétitivité des PME. Par ailleurs, un assouplissement de la réglementation du marché du travail contribuerait également au développement des PME. Une forte proportion des petites entreprises est constituée de travailleurs indépendants sans salariés. Il faudrait que le système d'imposition atténue les distorsions relatives à la création et au développement des entreprises. Malgré les progrès sensibles accomplis en termes de réduction des obstacles à l'entrepreneuriat, il est possible d'alléger encore les charges administratives. Ce Document de travail se rapporte à l’Étude économique de l’OCDE des Pays Bas, 2014 (www.oecd.org/fr/eco/etudes/pays-bas.htm).
Les fonds de pension collectifs (FPC) – fonds de pension professionnels qui couvrent des salariés relevant de plusieurs employeurs (entreprises) – existent dans les pays de l‘OCDE depuis plusieurs décennies. De manière générale, il existe deux modèles : des fonds de pension fermés auxquels seuls peuvent adhérer les travailleurs d‘une certaine industrie ou d‘un groupe d‘industries, et des fonds de pension ouverts auxquels peuvent adhérer les travailleurs de toutes entreprises. De même, il y a deux modèles de structure de gouvernance : un modèle interne (où les fiduciaires sont désignés par les employeurs et les travailleurs) et un modèle externe (où les fiduciaires sont des professionnels qui agissent à titre commercial). Dans ce rapport, nous commençons par décrire et analyser la façon dont les FPC sont gérés, dans certains pays de l‘OCDE et dans certaines économies extérieures à la zone de l‘OCDE. Puis nous examinons la question des pensions professionnelles (en Chine, on parle de rentes d‘entreprise), de façon générale, et des FPC en particulier. Étant donné les problèmes qui freinent le développement des systèmes de rentes d‘entreprise dans les petites et moyennes entreprises (PME) en Chine, et compte tenu, par ailleurs, des spécificités de la situation chinoise et des pratiques optimales définies au niveau international, nous formulons un certain nombre de recommandations pour promouvoir le développement des FPC dans le secteur des PME. Nos recommandations, concrètement, sont les suivantes: 1) ouvrir plus largement l‘adhésion aux fonds par industrie; 2) créer de nouveaux fonds par industrie spécialisés; 3) mettre en place de nouveaux centres régionaux de gestion des rentes d‘entreprise qui joueraient le rôle de conseils indépendants (fiduciaires) pour les fonds de pension ouverts; 4) parallèlement à ces initiatives d‘ordre public, en Chine, des fiduciaires agissant à titre commercial devraient être encouragées à créer des FPC ciblés sur le secteur des PME.

Les pays de l’OCDE sont confrontés à un vieillissement important de leur population au cours des décades à venir et ceci explique le regain d’intérêt considérable pour les politiques susceptibles de stimuler la participation au marché du travail. Il subsiste des différences importantes de participation entre les pays de l’OCDE qui s’expliquent en grande partie par des différences de participation de groupes spécifiques, en particulier les femmes dans la force de l’âge, les travailleurs âgés et les jeunes. Ces différences suggèrent qu’il reste une marge de manoeuvre importante pour des réformes de politique économique visant ces groupes. Le but de ce papier est d’examiner si l’impact potentiel d’un certain nombre de réformes est susceptible d’atténuer, voire de compenser, la tendance future à la diminution des taux de participation agrégés telle qu’elle résulterait du vieillissement de la population. Cette analyse utilise un modèle dynamique simple qui génère des prévisions à long ...

Le vieillissement de la population va entraîner un ralentissement de la croissance économique et un accroissement des transferts de ressources au profit de la population âgée, d’où des tensions dans les systèmes de retraite et d’assurance maladie. Les Pays-Bas sont en meilleure situation que la plupart des autres pays de l’OCDE pour absorber ces tensions, car ils possèdent un important système de pensions professionnelles capitalisé. Cet avantage sera renforcera encore si le gouvernement adopte la politique qu’il envisage de préfinancement des charges qui pèseront sur le budget, ce qui permettrait d’amortir la dette de l’Etat sur le prochain quart de siècle. L’accroissement du taux d’activité, notamment des personnes âgées, atténuerait également les pressions économiques dues au vieillissement de la population. A cet égard, il portera de réduire les incitations à l’inactivité économique, en réformant en particulier les systèmes de préretraite et l’assurance ...

Ces dernières années, le déficit de la balance courante des États-Unis s’est creusé à un point tel que la plupart des observateurs jugent son niveau déjà insoutenable. Pourtant, il semble devoir continuer de croître dans l’avenir prévisible, tandis que la dette extérieure nette devrait augmenter fortement. Ce papier décrit le déficit actuel sous trois angles : le déséquilibre entre les importations et les exportations de marchandises, de services et de revenus ; le déséquilibre entre les entrées et les sorties de capitaux ; enfin, dans l’économie intérieure, le déséquilibre entre l’investissement et la dépense, d’une part, et l’épargne et le revenu, d’autre part. Il examine ensuite les causes possibles de ces déséquilibres puis expose les arguments sur lesquels se fondent les évaluations optimistes ou pessimistes concernant leur résorption à terme. Enfin, ce chapitre présente un certain nombre de conclusions sur la façon dont les autorités des États-Unis devraient intégrer le déficit dans leur processus de prise de décision, même si, à juste titre, elles n’en font pas un objectif de résultat. En fin de compte, les risques posés par le déficit soulignent la nécessité d’éviter les désincitations à épargner et de maintenir un maximum de flexibilité dans l’économie Ce document de travail se rapporte à l'Étude économique de l'OCDE des États-Unis 2005 (www.oecd.org/eco/etudes/us).
Maintenir un haut niveau d’activité et d’emploi face à la récente récession et au vieillissement rapide de la population est un défi majeur pour les responsables publics de la Finlande. La récession du début des années 90 a montré qu’un haut niveau de chômage peut laisser des cicatrices durables sur le marché du travail, tandis que le vieillissement rapide nécessite un allongement de la durée de la vie active pour assurer la viabilité des finances publiques. Minimiser les effets de la récession sur le marché du travail suppose des augmentations des salaires nominaux en lien avec la situation économique, plus de flexibilité dans la fixation des salaires, une activation plus précoce des chômeurs et une réforme des allocations chômage et prestations sociales pour renforcer davantage les incitations en faveur de l’activité. La Finlande présente une conjonction inhabituelle de taux de remplacement élevés et d’orientations tardives vers les dispositifs d’activation sur le marché du travail, ce qui contribue à des niveaux d’inactivité élevés et à des effectifs de bénéficiaires nombreux. Cette conjonction d’éléments risque d’entraîner un gonflement du chômage structurel au fil du temps. Une politique d’activation plus ambitieuse doit aller de pair avec des taux de remplacement plus faibles, assurés par les systèmes d’indemnisation du chômage et les dispositifs connexes de façon à encourager la participation à l’activité, la recherche d’emploi et l’emploi. Les responsabilités institutionnelles concernant les politiques du marché du travail devraient être rendues plus simples et plus transparentes. L’âge effectif de départ à la retraite étant déjà faible, les dispositifs annexes permettant des retraits permanents précoces du marché du travail sont à proscrire. Les efforts déployés récemment pour restreindre l’accès à la filière du chômage devraient déboucher maintenant sur l’abolition complète du système. De même, les critères d’accès à une pension d’invalidité devraient être durcis. La réforme des pensions de 2005 était un pas dans la bonne direction, mais d’autres ajustements devraient encore être introduits dans le système de pensions de vieillesse afin d’abaisser le coût budgétaire, élever l’âge minimum de la retraite et renforcer les incitations en faveur de l’activité en direction des personnes d’un certain âge. Ce document de travail porte sur l'Étude économique de la Finlande (www.oecd.org/eco/etudes/finlande)

Le présent document analyse les tendances récentes en matière de fusions et acquisitions (F-A) internationales, ainsi que les éléments moteurs de ces regroupements, qui se sont multipliés par six entre 1991 et 1998 pour représenter actuellement plus de 85 % des investissements directs étrangers. Ils résultent d’une série de facteurs, notamment les surcapacités et l’intensification de la concurrence dans les activités traditionnelles ainsi que des nouveaux débouchés qui s’offrent dans les secteurs de haute technologie. Toutefois, le principal facteur qui conduit les entreprises à préférer les F-A aux nouveaux investissements est la nécessité d’acquérir des actifs incorporels complémentaires – technologie, ressources humaines, marques commerciales, etc. Les F-A internationales, qui sont à l’origine d’une restructuration industrielle à l’échelle mondiale et de gains d’efficience, peuvent avoir des effets positifs sur les résultats des entreprises. On fait valoir que les avantages ...

Les réformes qui visent à stimuler la croissance en misant sur une plus grande flexibilité de l’économie rencontrent souvent une forte opposition en raison des retombées négatives qu’elles font craindre pour certaines catégories de travailleurs. Cette étude explore les incidences qu’un assouplissement de la réglementation du marché du travail ou du marché des produits peut avoir sur le risque de perdre son emploi pour ceux qui en ont un et sur les chances de trouver un emploi pour ceux qui n’en ont pas. Pour cela, les auteurs utilisent des microdonnées individuelles spécialement harmonisées portant sur 26 pays de l’OCDE. Les régressions microéconométriques montrent que les réformes du marché du travail n’ont pas toute la même incidence sur les transitions professionnelles, mais que leurs effets varient en fonction du cadre institutionnel et d’autres paramètres de l’action gouvernementale. Par exemple, une protection plus souple des contrats à durée indéterminée va de pair avec une hausse des transitions vers l’emploi dans les pays où les programmes d’activation sont plus développés que la moyenne. Quant aux réformes du marché des produits, on constate qu’elles favorisent les transitions vers l’emploi, surtout chez les femmes, et qu’elles n’ont pas d’effet systématique sur les sorties, ce qui confirme leur aptitude à doper l’emploi global, comme d’autres travaux l’ont déjà démontré. Les microdonnées montrent que les travailleurs à faible potentiel de gains qui connaissent déjà, avant les réformes, des changements de situation beaucoup plus fréquents que les autres catégories sur le marché du travail, sont exposés à une hausse particulièrement forte de leur taux de rotation lorsque la réglementation du marché des produits s’assouplit. Une autre analyse micro-économétrique centrée sur les secteurs faisant l’objet de réglementations spécifiques (énergie, transports, communications) révèle que les travailleurs des secteurs strictement réglementés sont généralement mieux payés, à caractéristiques égales, que les travailleurs des autres secteurs. Considérés dans leur ensemble, les résultats de l’étude peuvent aider à améliorer la conception des réformes en soulignant notamment les avantages que présentent a) des mesures axées sur la complémentarité entre les réformes du marché des produits et du marché du travail, b) des programmes actifs du marché du travail efficaces pour venir en aide aux travailleurs les plus vulnérables, et c) des réformes de grande envergure plutôt que des systèmes de compensation limités à certains secteurs.

Ce document décrit l’évolution des taux d’intérêt réels à long terme dans les principales économies de l’OCDE et en recense les différents facteurs déterminants. Les rendements réels des obligations d’État à long terme ont diminué à partir des années 80 pour s’établir récemment à des niveaux très peu élevés, sans toutefois atteindre les plus bas niveaux historiques des années 70. La baisse des taux d'intérêt réels est attribuable à une combinaison de facteurs dont l'importance a varié au fil du temps. Dans les années 90, la baisse de l’inflation et la volatilité ont été les principaux facteurs. Dans les années 2000, les achats d’obligations d’État américaines par les investisseurs officiels des économies de marché émergentes ont joué un rôle important. Plus récemment, ce sont l’assouplissement quantitatif ainsi que d'autres mesures non conventionnelles de politique monétaire, et potentiellement l'augmentation de la demande d’actifs sûrs de la part des établissements bancaires, induite par l’Accord de Bâle III, qui ont primé. La plus grande perception des risques depuis la dernière crise ne semble pas avoir durablement pesé sur les rendements des obligations d’État.
Ce document traite principalement des frais administratifs facturés aux particuliers ayant souscrit à un régime de retraite obligatoire à cotisations définies en mettant l‘accent sur les pratiques observées en Amérique latine, en Europe centrale et orientale, en Australie et en Suède. Pour pouvoir comparer les coûts d‘un pays à l‘autre, les auteurs examinent l‘évolution d‘une mesure simple des frais, à savoir le montant des frais annuels rapporté à celui des actifs gérés. Le niveau relativement élevé des ratios des frais de gestion relevés dans certains pays d‘Amérique latine et d‘Europe centrale et orientale peut être dû au fait que la mise en place de systèmes privés y est toute récente. Cependant, la maturité des systèmes ne peut expliquer toutes les différences observées entre les pays. Les auteurs affirment que le niveau particulièrement faible des frais facturés en Bolivie et en Suède dès la création de leurs systèmes respectifs est dans une large mesure imputable à la décision prise par ces pays de mettre les prestataires en situation de concurrence par les coûts grâce à la création d‘un organisme central ou ?chambre de compensation?.
La finance est un élément vital pour la croissance économique, mais il arrive aussi qu’il y ait trop de finance. Cette étude analyse ce que les données recueillies pendant un demi-siècle sur les pays de l’OCDE ont à nous dire sur le rôle du secteur financier pour la croissance économique et les inégalités de revenu et en tire les conséquences pour l’action publique. Au cours de ce dernier demi-siècle, les prêts des banques et autres intermédiaires aux ménages et aux entreprises ont augmenté trois fois plus vite que l’activité économique. Dans la plupart des pays de l’OCDE, de nouvelles expansions du crédit risqueraient d’affaiblir plutôt que de soutenir la croissance. Ce qui importe pour celleci, c’est la composition de la finance. L’expansion du crédit au secteur privé freine la croissance dans la majorité des pays de l’OCDE, mais le financement par les marchés boursiers est source de croissance. Le crédit pèse davantage sur celle-ci lorsqu’il profite aux ménages plus qu’aux entreprises. Le développement du secteur financier alimente les inégalités de revenu car les plus hauts revenus peuvent davantage tirer profit d’une offre de crédit plus abondante, mais également parce que les rémunérations versées dans le secteur de la finance sont supérieures. Les plus hauts revenus ont les moyens d’emprunter davantage et le font, de sorte qu’ils peuvent gagner plus que d’autres sur les possibilités d’investissement qu’ils identifient. Le secteur de la finance verse des rémunérations supérieures à celles des salariés des autres secteurs de l’économie à profil équivalent. Cet avantage est particulièrement marqué chez les plus hauts revenus. À long terme, aucun arbitrage n’est possible entre réforme financière, croissance et inégalités de revenu. À court terme cependant, les mesures visant à éviter un excès de crédit peuvent freiner temporairement la croissance. Une saine contribution du secteur financier à la croissance inclusive nécessite de solides volants de fonds propres, une réduction des subventions déclarées et implicites aux établissements financiers d’importance systémique et des réformes fiscales favorisant la neutralité entre financement par l’emprunt et financement sur fonds propres
Ce document montre que la finance a été une composante essentielle de la croissance économique à long terme dans les pays de l’OCDE et du G20 durant les cinquante dernières années, mais que parfois, il peut y avoir trop de finance. Certaines observations montrent en effet qu’au niveau actuel du crédit aux ménages et aux entreprises, toute nouvelle expansion freine plutôt qu’elle n’accélère la croissance. Des liens de causalité entre l’accroissement de l’offre de crédit et le ralentissement de la croissance sont mis en évidence par une nouvelle méthode empirique, qui utilise les modifications de la réglementation financière dans les pays et dans le temps comme une source de variation exogène de la taille de la finance. L’analyse empirique attire l’attention sur cinq facteurs qui établissent un lien entre l’accroissement de l’offre de crédit et le ralentissement de la croissance : i) une déréglementation financière excessive, ii) une émission de crédit par les banques en progression plus rapide que par les autres intermédiaires, iii) les garanties des pouvoirs publics sur les établissements d’importance systémique (TBTF), iv) une moindre qualité du crédit et v) une augmentation du crédit aux ménages nettement plus forte que celle du crédit aux entreprises. En revanche, l’accroissement du financement par actions en général stimule la croissance.
Ce document, qui s’appuie sur des données portant sur les trente dernières années recueillies dans des pays de l’OCDE, démontre que l’expansion financière a contribué à creuser les inégalités de revenus. La progression de l’intermédiation du crédit et le développement des marchés boursiers sont tous deux corrélés à une répartition plus inégale des revenus. Cette hausse des inégalités de revenus ne nuit pas nécessairement au bien-être des travailleurs, y compris des moins bien rémunérés, pour autant qu’elle n’ait pas d’impact négatif sur la croissance de leurs revenus. Des simulations numériques, réalisées selon une méthodologie empirique novatrice, montrent toutefois que l’expansion financière a entravé la hausse des revenus de nombreux ménages à revenus faibles ou intermédiaires. Rien n’indique que les crises financières puissent expliquer les corrélations observées. S’il est difficile d’établir avec certitude un lien de causalité, le document identifie des caractéristiques de la répartition du crédit parmi la population qui tendent à exclure l’hypothèse de causalité inverse, selon laquelle une plus grande inégalité des revenus entraînerait une hausse de l’emprunt chez les ménages.
L’enseignement supérieur américain compte parmi les meilleurs du monde. Cependant il y a des améliorations à apporter dans plusieurs domaines. En particulier il existe d’importantes barrières financières à l’entrée dans l’enseignement supérieur malgré d’importantes dépenses publiques destinées à en promouvoir l’accès. Les responsables politiques ont proposé d’alléger ces barrières en augmentant les bourses d’étudiants. Cependant les bourses ont un coût budgétaire élevé et sont d’une efficacité et d’une équité douteuses comme le montre l’étude. Les réductions d’impôt sur le revenu et les subventions de l’État souffrent des mêmes problèmes. Par contre, ce qui semble le mieux fonctionner au niveau international est le prêt aux étudiants avec des remboursements adaptés aux revenus. Des prêts conditionnés aux revenus faciliteraient l’accès à l’enseignement supérieur pour un faible coût fiscal, et sans l’inefficacité et l’iniquité qui accompagnent les dotations, subventions et réductions d’impôt. En même temps ils ne décourageraient pas les étudiants mal informés ou réticents à prendre des risques, comme le font les prêts conventionnels. Les États-Unis ont un programme de prêts aux étudiants remboursables selon le revenu, il devrait être développé. Tandis que l’aménagement des remboursements devrait être perfectionné, le principal problème de ce programme reste que le plafond des prêts est trop bas. Un plafond plus élevé, surtout pour les prêts directs non subventionnés, profiterait aux étudiants et encouragerait l’accès aux études supérieurs avec un moindre coût pour les pouvoirs publics. Une fois un bon système de prêts en place, les moyens à moindre coût effectif pour promouvoir l’accès, tels les subventions ou remises d’impôt, pourraient être réduits.
Cet document de travail porte sur l’état actuel des relations budgétaires entre les différents niveaux d’administration en Belgique ainsi que sur la manière dont celles-ci ont évolué au fil du temps. Partant du constat que le système qui donne corps au fédéralisme budgétaire est source de déséquilibres entre l’administration fédérale et les échelons infra-fédéraux (déséquilibre vertical) de même qu’entre les différentes entités fédérées (déséquilibre horizontal), les auteurs esquissent des orientations pour l’améliorer. Faute de réformes, le déséquilibre vertical ne fera que s’accentuer dans la mesure où la charge budgétaire imposée par le vieillissement de la population grèvera principalement le budget fédéral. Aussi la réforme devra-telle viser à renforcer la capacité budgétaire de l’administration fédérale en améliorant ses sources de recettes et en faisant basculer la charge représentée par certaines dépenses obligatoires sur les entités fédérées. Le déséquilibre entre régions résulte du manque de cohérence entre fiscalité et dépenses. Les recettes partagées provenant de l’impôt sur le revenu des personnes physiques sont attribuées à la région de résidence tandis que la région du lieu de travail n’en bénéficie pas, ce qui pénalise particulièrement la région de Bruxelles-Capitale en termes de recettes. Cette anomalie pourrait être corrigée en attribuant à la région du lieu de travail une proportion plus élevée des recettes partagées de l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Par ailleurs, il conviendrait de réorganiser le système des subventions de péréquation afin d’inciter les régions bénéficiaires à développer leurs propres sources de recettes fiscales. La performance du système budgétaire pourrait être encore améliorée si l’on réussissait à accroître l’efficience des dépenses dans les domaines d’intérêt national qui sont du ressort des entités fédérées ou dans lesquels on observe un chevauchement de compétences, qu’il s’agisse des politiques de l’emploi, de la R-D, de la formation, de l’éducation, de l’énergie et de l’environnement.
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En Irlande, les jeunes ont été durement touchés par la crise. Le chômage de longue durée frappe un grand nombre d’entre eux : si les autorités ne s’attaquent pas rapidement à ce problème, il pourrait devenir l’une des conséquences les plus durables de la récession. De nouvelles politiques actives du marché du travail ont été lancées récemment mais il faudra faire plus pour limiter les effets stigmatisants du chômage des jeunes et les préparer à reprendre un emploi dès que la reprise sera plus solide. Pour se préparer, la solution pour de nombreux jeunes travailleurs consiste à acquérir de nouvelles compétences. L’économie irlandaise se détourne progressivement des secteurs d’activité traditionnels au profit des services fondés sur le savoir : ceux qui travaillaient auparavant dans le secteur de la construction doivent donc désormais acquérir les qualifications requises dans ces secteurs d’activité en expansion. Pour les plus marginalisés, un processus de réadaptation plus long sera nécessaire afin d’échapper à la pauvreté et à l’exclusion sociale. Il est recommandé de cibler les ressources budgétaires limitées sur les politiques les plus efficaces en matière de retour à l’emploi, ce qui passe par une évaluation systématique et rigoureuse des programmes du marché du travail et par des choix stratégiques pour mettre un terme aux programmes inefficaces et redéployer les ressources vers les programmes les plus performants.
La taille et la composition de l’actif et du passif des ménages sont très variables sur la distribution des revenus dans les pays de la zone euro. Ce document montre que les différences entre quintiles de revenu dans le financement des ménages, de part et d’autre du bilan, contribuent aux inégalités de revenu. La distribution du crédit aux ménages est deux fois plus inégale et la distribution du patrimoine boursier quatre fois plus inégale que la distribution des revenus des ménages. L’expansion des marchés du crédit et d’actions pourrait ainsi contribuer aux inégalités de revenu en offrant aux plus hauts revenus de meilleures possibilités d’investissement et une meilleure rentabilité de leur épargne. Par ailleurs, les établissements financiers aident les ménages à protéger leur consommation en période de fluctuations temporaires de leur revenu. Or, ils le font de manière inégale sur la distribution des revenus puisqu’un ménage a plus de risques de se voir opposer un refus si ses revenus sont faibles. Aucun élément ne vient corroborer l’idée d’une discrimination de l’offre de crédit à l’encontre des femmes ou des personnes issues de l’immigration.
La structure des engagements externes des pays, ainsi que l’ampleur et les différentes formes de leur intégration financière internationale, sont d’importants facteurs de vulnérabilité aux crises financières. Ceci est confirmé par une nouvelle analyse empirique couvrant les pays membres de l’OCDE et les pays émergents pendant les quatre dernières décennies. Par exemple, un biais des engagements externes vers la dette a augmenté les risques de crises. De même, un excès d’engagements libellés en monnaie étrangère par rapport aux créances libellées en monnaie étrangère a accru les risques de crises. En outre, l’intégration bancaire internationale a été un important vecteur de contagion, d’autant plus que la part de la dette bancaire de court-terme était importante. La vulnérabilité des pays à la contagion a aussi été moindre lorsque la liquidité globale était abondante, ce qui souligne l’importance d’une réaction des banques centrales assurant un niveau de liquidité internationale élevée lors des périodes d’instabilité financière. Les politiques structurelles peuvent contribuer à accroître la stabilité financière, tant par leurs effets sur la structure des engagements externes que par leurs effets sur la vulnérabilité aux chocs financiers liés aux épisodes de contagion. De faibles barrières aux investissements directs étrangers ainsi qu’une réglementation des marchés de produits favorable à la compétition ont contribué à la stabilité financière en modifiant les engagements externes des pays vers les IDEs au contraire de la dette. En revanche, les systèmes de taxation qui favorisent le financement par la dette au détriment des investissements de capitaux ont contribué à réduire la stabilité financière en augmentant le financement des entreprises par la dette, y compris la dette externe. Des mesures ciblées de contrôle des flux de crédits ont contribué à réduire les effets de contagion financière, notamment en modifiant la composition des engagements internationaux. Des règles plus strictes quant à la divulgation des résultats financiers et quant aux fonds propres requis, ainsi qu'une plus forte supervision des autorités ont aussi réduit les risques de crises financières.
L’article étudie les effets de la structure des engagements et créances externes d’un pays sur sa stabilité financière. Une attention particulière est portée au rôle de l’intégration financière internationale. L’article propose de nouvelles mesures de la propagation des chocs par le système bancaire. Ces mesures capturent bien les chocs de contagion observés lors des crises mexicaine et asiatique. De plus, elles soulignent que les chocs de contagion liés à la crise financière de 2009/2010 sont d’un ordre de magnitude différent de ceux observés historiquement lors des crises financières.

L’analyse empirique menée sur un panel de 184 pays développés et émergents de 1970 à 2009 confirme l’importance de la structure du compte financier pour la stabilité financière. En particulier, un biais de la structure de financement vers la dette augmente fortement la probabilité de crise bancaire. De plus, certaines formes d’intégration financière comme les besoins de financement externes des banques, en particulier à court-terme, amplifient les chocs de contagion et augmentent les risques de crises.

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