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Perspectives de l'environnement de l'OCDE à l'horizon 2050

Les conséquences de l'inaction

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Ces dernières décennies, l’humanité a bénéficié d’une croissance et d’une prospérité sans précédent ; la taille de l’économie mondiale a plus que triplé depuis 1970, tandis que la population de la planète augmentait de plus de 3 milliards de personnes pour atteindre 7 milliards aujourd’hui. Or cette croissance s’est accompagnée d’une pollution de l'environnement et d’un épuisement des ressources naturelles qui pourraient bien, à terme, compromettre le développement humain. Si la protection de l'environnement et la conservation des ressources naturelles continuent de figurer parmi les grandes priorités de l’action publique, de nombreux pays doivent aussi faire face à une croissance économique en berne, des finances publiques sous haute tension et des taux de chômage élevés. Pour s’attaquer à ces défis pressants tout en répondant aux besoins des plus de 9 milliards d’habitants que devrait compter le monde en 2050, il est indispensable de trouver de nouvelles sources de croissance, plus « vertes ».

« Que réservent les quatre décennies à venir ? » : telle est la question posée par les Perspectives de l’environnement de l’OCDE à l’horizon 2050. Cette étude, qui s’appuie sur les travaux de modélisation menés conjointement par l'OCDE et l’Agence d’évaluation environnementale des Pays-Bas (PBL), se projette dans l'année 2050 pour imaginer quelles répercussions les tendances économiques et démographiques pourraient avoir sur l'environnement si le monde n’adopte pas de politiques vertes plus ambitieuses. Elle cherche aussi à déterminer quelles politiques seraient susceptibles d’améliorer ces perspectives. Les principaux domaines abordés sont le changement climatique, la biodiversité, l’eau et les effets de la pollution sur la santé, quatre défis environnementaux majeurs identifiés dans les Perspectives de l'environnement à l’horizon 2030 (OCDE, 2008) comme des « feux rouges » nécessitant une attention urgente.

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Eau

Partout sur la planète, les besoins quotidiens en eau suscitent une concurrence toujours plus vive entre les villes, les agriculteurs, les industries, les fournisseurs d’énergie et les écosystèmes. En l’absence de gestion adaptée, le prix à payer peut être élevé – non seulement du point de vue financier, mais aussi en termes d’occasions manquées, d’atteintes à la santé et de dommages causés à l’environnement. Faute de profondes réformes et d’améliorations notables de la gestion de l’eau, d’ici à 2050 la situation risque fort d’empirer, les ressources disponibles devenant plus incertaines. Ce chapitre récapitule les pressions qui se font le plus fortement sentir sur l’eau et les principales mesures prises en conséquence. Il commence par évoquer les difficultés et évolutions actuelles, et la manière dont elles pourraient orienter les perspectives de l’eau en 2050. Sont passés en revue les problèmes de rivalité (entre l’irrigation, l’industrie, la production d’électricité, les villes et l’environnement) et de surexploitation (des eaux de surface et souterraines), le stress hydrique, les catastrophes liées à l’eau (inondations, par exemple), la pollution de l’eau (éléments nutritifs – azote et phosphore – provenant des terres agricoles ou transportés par les eaux usées, notamment) et les rejets dans les mers, ainsi que le manque d’accès aux services d’eau et d’assainissement (au sens des Objectifs du Millénaire pour le développement – OMD). S’ajoute un examen des instruments de gestion en vigueur (tels que les droits sur l’eau et la tarification) et des possibilités qui s’offrent d’améliorer les perspectives de l’eau par des mesures plus ambitieuses. Le chapitre aborde les nouveaux enjeux de la politique de l’eau. Une attention particulière est accordée au rôle déterminant de l’eau dans la croissance verte ; aux relations entre l’eau, l’énergie et l’alimentation ; aux mécanismes d’allocation de l’eau qui préservent des écosystèmes sains ; et aux sources d’eau alternatives (réutilisation). Dans chaque cas, la gouvernance, les instruments économiques, l’investissement et la mise en place d’infrastructures ont leur importance. Tous participent aux réformes de la politique de l’eau, dans les pays de l’OCDE et à l’échelle mondiale.

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