Le présent document traite de la délicate transition entre les études et la vie active. Pour vivre cette transition dans de bonnes conditions, les apprenants doivent disposer d’une base de connaissances intégrées. Or dans la plupart des programmes éducatifs, l’acquisition des connaissances et des expériences se fait selon une approche fragmentée en une multitude de sujets, modules et expériences (professionnelles) déconnectés les uns des autres. Pour remédier à ce problème, nous proposons une approche conceptuelle et le passage d’une méthode centrée sur l’apprenant à une méthode centrée sur les environnements d’apprentissage. Se placer dans une perspective, plus large, d’environnements d’apprentissage établit des parallélismes entre l’école et le monde du travail, ce qui facilite la transition de l’un à l’autre. Le principal argument défendu dans ce document est le suivant : se contenter d’associer ou de connecter uniquement des cadres axés sur la scolarité ne suffira pas pour garantir que les apprenants développeront une base de connaissances intégrées. Le concept «d’environnement d’apprentissage hybride » et les exemples de son application sont la preuve qu’un lien entre l’apprentissage formel dispensé dans les écoles et les expériences acquises dans le milieu professionnel. Ce document décompose le concept en quatre perspectives cohérentes susceptibles d’apporter un éclairage sur la nature complexe de ces environnements et de faciliter la conception des environnements d’apprentissage hybrides : la « perspective des acteurs », la « perspective spatiale », la « perspective temporelle » et la « perspective des instruments ». Cette décomposition est appliquée à trois cas empruntés à l’enseignement professionnel au Pays-Bas pour montrer comment se concrétisent les environnements d’apprentissage hybrides dans la pratique pédagogique d’aujourd’hui.