Études économiques de l'OCDE : Pays-Bas 2002
L’édition 2002 de l'Étude économique consacrée aux Pays-Bas examine les développements récents, la politique et les perspectives économiques de ce pays. Elle comporte des chapitres consacrés aux moyens pour faire face au vieillissement de la population, à la croissance de la productivité et à la nouvelle économie.
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Réforme structurelle
Jusqu’à la récente dégradation de leur situation macroéconomique, les Pays-Bas avaient connu près de deux décennies de croissance rapide quasi ininterrompue, avec relativement peu de tensions. Ce bon résultat traduisait sans nul doute des efforts de réforme structurelle amples et persistants visant les marchés du travail, des produits et des capitaux ainsi que le régime de sécurité sociale, qui se sont conjugués à des politiques macroéconomiques appropriées et à la modération des salaires42. En conséquence, la croissance de la production et la création d’emplois ont dépassé les moyennes de l’UE sans engendrer – jusqu’à ces derniers temps – de pressions inflationnistes majeures (tableau 13). En outre, le taux de chômage est tombé aux alentours de 2 pour cent, l’un des chiffres les plus bas parmi les pays Membres (voir au premier chapitre). Cependant, les Pays-Bas comptent toujours de très nombreux « inactifs », c’est-à-dire des personnes sans travail qui ne recherchent pas d’emploi et qui sont bénéficiaires de prestations sociales. Aussi, le nombre total des personnes d’âge actif « bénéficiaires de prestations et n’exerçant pas d’emploi » (inactifs plus chômeurs à la recherche d’un emploi) avoisine encore 1.5 million (équivalent temps plein), soit près de 20 pour cent de la population active correspondante. Cela explique en grande partie pourquoi le taux d’activité et le taux d’emploi (également en équivalents temps plein) sont toujours inférieurs à leurs niveaux du début des années 70, avant l’apparition du « mal néerlandais ». En d’autres termes, le cadre socioéconomique mis en place au début des années 80, souvent qualifié de « modèle néerlandais », a conduit à une reprise remarquable de l’activité économique en général, mais n’a pas encore engendré de baisse proportionnelle du nombre des « inactifs ».
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