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2008 Études économiques de l'OCDE : Luxembourg 2008

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L’étude économique de 2008 consacrée périodiquement au Luxembourg analyse l’adaptabilité de la politique budgétaire et sa viabilité à l’aune du moindre dynamisme des recettes fiscales. Le secteur financier est au cœur de cette analyse en tant que principal moteur de la croissance. L’efficacité économique des soins de santé et un enseignement plus efficace pour plus d’autonomie aux établissements scolaires sont aussi longuement débattus.

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Bien soigner et bien dépenser : renforcer l'efficacité économique des soins de santé

Le Luxembourg consacre des ressources financières importantes aux soins de santé et offre un accès pratiquement illimité à un système médical moderne. Bien que la population bénéficie d’une couverture intégrale, elle présente un état de santé moyen par comparaison avec les autres pays. Les indicateurs de qualité n’atteignent pas non plus les niveaux observés dans les pays les plus performants et les patients ne semblent pas excessivement satisfaits des services assurés. Le système d’assurance maladie est actuellement proche de l’équilibre financier grâce au nombre croissant de travailleurs frontaliers d’âge très actif, qui rajeunissent la structure démographique d’environ trois ans. Cela étant, la croissance des dépenses devrait s’accélérer avec le vieillissement de la population. Entre 2005 et 2050, les dépenses publiques de santé et de soins de longue durée devraient passer de 7 % du PIB à près de 14 % du PIB si rien n’est fait pour les maîtriser, ce qui situerait le Luxembourg parmi les pays de l’OCDE dont les dépenses de santé sont les plus élevées. Les défis auxquels sont confrontés les décideurs sont donc de deux ordres, accroître d’une part la qualité et d’autre part l’efficacité économique des services de santé. Il n’y a pas de moyen simple permettant de surmonter ces défis et des réformes devront donc être engagées sur divers fronts, comme le développement des soins préventifs. Par ailleurs, il serait sans doute particulièrement avantageux d’encourager les caisses d’assurance maladie à jouer un rôle d’acheteur de services « avisé » plutôt que de simple financeur. Elles devraient, par exemple, avoir plus fréquemment recours à des analyses coût-efficacité des services assurés et responsabiliser davantage les acteurs afin que les patients puissent effectuer leurs choix en toute connaissance de cause et s’adresser pour les soins hospitaliers ou ambulatoires là où le souci de qualité se double d’un souci du coût des services . Cela impliquerait que l’on supprime les obstacles empêchant de s’adresser à des hôpitaux situés dans des pays voisins, dont les coûts sont en général moins élevés. Le financement des services hospitaliers en fonction de leur volume d’activité s’inscrirait dans la même optique. Enfin, les patients pourraient devenir des utilisateurs plus responsables des services de santé si leur participation financière aux frais médicaux était plus élevée le cas échéant.

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