Études économiques de l'OCDE : Fédération de Russie 2011
Les Études économiques de l'OCDE : Féderation de Russie 2011 examine les développements économiques récents, les politiques et les perspectives économiques, améliorer le climat des affaires, politique monetaire, et croissance verte.
Adopter un nouveau cadre de politique monétaire
L’inflation des prix à la consommation connaît une tendance à la baisse depuis 1998, mais son taux reste en Russie bien supérieur à ceux des pays avancés et est relativement élevé au sein des économies à revenu moyen. Le dispositif de politique monétaire en vigueur jusqu’au déclenchement de la crise mondiale conjuguait un objectif d’inflation et un objectif de limitation de l’appréciation réelle du rouble ; la tension entre les deux objectifs, dans un contexte d’importants excédents des paiements courants et parfois de fortes entrées de capitaux privés, s’est traduite par une tendance persistante à dépasser l’objectif d’inflation. Depuis la crise mondiale, on a mis en place un nouveau cadre, caractérisé par une plus grande flexibilité du taux de change et par un rôle accru des taux directeurs de la Banque centrale de Russie (BCR). La communication des décisions de politique monétaire s’est également améliorée. Sur la base des progrès réalisés récemment, la BCR devrait s’orienter vers un système de ciblage souple de l’inflation. Il faudrait pour cela déclarer que la stabilité des prix est le principal objectif de la politique monétaire, réduire le nombre inhabituellement élevé d’instruments de crédit utilisé par la BCR et restreindre encore plus les interventions sur les marchés de change. Il importe aussi de progresser en matière de transparence de la politique monétaire, domaine dans lequel la Russie demeure mal placée dans les comparaisons internationales.