Études économiques de l'OCDE : Estonie 2009
La croissance de l’Estonie a été plus rapide que celle de la plupart des économies émergentes de l’année 2000 à 2007 mais le pays est maintnant confronté à une sévère récession. La première étude économique de l’Estonie aborde les thèmes suivants : le retour à une croissance durable, la politique budgétaire, la réforme du marché du travail, la politique du logement et l’environnement de l’entreprise.
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L'enjeu primordial
le retour à une trajectoire de croissance durable
Jamais l’Estonie n’a connu une situation économique aussi délicate depuis le début des années 90. La surchauffe, en particulier dans l’immobilier et la construction, a été financée par une rapide progression du crédit, à la faveur essentiellement de prêts à taux d’intérêt variable et en monnaies étrangères. La croissance, qui a surtout concerné la demande intérieure, a été également alimentée par de fortes hausses des salaires. Avec ses déficits de balance courante qui atteignent des niveaux élevés et non viables, l’Estonie est exposée à un risque de brusque retournement de la confiance des investisseurs dans le contexte de la crise financière mondiale. Le ralentissement de l’activité perdure, et le principal défi sera d’amorcer une reprise et de faire en sorte que l’économie renoue avec son potentiel de croissance. La politique macroéconomique comporte un biais procyclique et le marché du travail est régi par une législation qui conserve de nombreux éléments de l’ère soviétique. Les possibilités d’action macroéconomique sont limitées par le régime actuel de caisse d’émission monétaire, et les chocs que subit l’économie estonienne, de même que ses cycles conjoncturels, sont peu synchronisés avec ceux de la zone euro; par conséquent, une politique budgétaire anticyclique et une économie flexible sont cruciales. La première Étude économique de l’Estonie réalisée par l’OCDE est consacrée à ces questions, et plus particulièrement aux aspects suivants : i) modifier le cadre budgétaire pour accroître le rôle anticyclique de la politique budgétaire ; ii) réduire les distorsions sur le marché du logement tout en renforçant la stabilité financière ; iii) faire en sorte que le marché du travail soit plus flexible et moins segmenté; iv) améliorer l’environnement des entreprises pour stimuler la productivité.
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