Études économiques de l'OCDE : Canada 2008
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S'adapter aux nouveaux termes de l'échange, au vieillissement et au changement climatique
Une longue période de croissance record au Canada paraît aujourd’hui avoir pris fin avec les turbulences financières et le ralentissement conjoncturel que le monde connaît actuellement. Le choc positif du côté des termes de l’échange (avec un baril de pétrole bien au-dessus de 100 USD et la parité de change avec la monnaie américaine) a néanmoins gonflé les revenus et amélioré les perspectives dans le secteur de l’énergie, mais aussi freiné les exportations en valeur, surtout dans les industries manufacturières. L’un des grands enjeux macroéconomiques sera d’arbitrer entre les risques de hausse de l’inflation à moyen terme et les risques de décélération de la croissance à court terme tout en évitant d’éventuels symptômes de syndrome néerlandais. Si le Canada veut tirer pleinement parti de ses possibilités face à un vieillissement démographique imminent, il lui faudra allonger la durée de la vie active et combler un retard de productivité persistant sur les États-Unis par la mise en oeuvre de mesures structurelles. À plus long terme, le bien-être du Canada et du monde entier suppose une diminution des niveaux actuels d’émission de gaz à effet de serre. En particulier, la situation du secteur de l’énergie, gros émetteur, n’est pas tenable si rien n’est fait pour infléchir l’évolution actuelle. Dans le secteur agricole, certaines mesures dépassées faussent également l’avantage comparatif naturel du Canada pour les produits alimentaires tout en écartant du marché intérieur les nations productrices plus pauvres. Vu ses nombreux atouts, on ne voit pas pourquoi le Canada ne pourrait pas régler correctement les problèmes que posent les nouveaux termes de l’échange, le vieillissement et le changement climatique.
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