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2011 Études économiques de l'OCDE : Brésil 2011

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Les Études économiques de l'OCDE : Brésil 2011 examine les développements économiques récents, les politiques et les perspectives économiques, investissement et infrastructure.

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Accroître l'épargne et l'investissement

La faiblesse des taux d’investissement limite le futur taux de croissance potentielle du Brésil. Dans le même temps, le taux d’épargne du pays s’inscrit nettement en deçà des moyennes internationales, et un déficit d’épargne intérieure semble constituer un sérieux obstacle à la hausse du taux d’investissement.L’épargne du secteur public est négative en raison de l’importance des dépenses, notamment au titre des droits à retraite. Outre son caractère onéreux, le système de retraite redistribue des revenus à ceux qui sont relativement peu enclins à épargner, et entame ainsi l’épargne privée. Pour pouvoir maîtriser demain les dépenses de retraite, il faudra abandonner l’indexation des prestations minimums sur le salaire minimum au profit d’un ajustement plus modéré, et fixer un âge minimum de la retraite qui tienne compte de l’allongement de l’espérance de vie.Parmi les principaux freins à l’investissement figure le niveau élevé des taux d’intérêt réels, qui ne s’explique pas aisément. On peut invoquer par exemple l’histoire et les paramètres macroéconomiques fondamentaux, comme la rigidité à la baisse des dépenses courantes publiques et les difficultés rencontrées en matière de protection des créanciers. Les marges d’intérêt, nettement supérieures à celles observées dans les autres pays, tirent également les taux débiteurs vers le haut. Ces marges conséquentes s’expliquent à la fois par le niveau substantiel des taux d’intérêt et des réserves obligatoires et par les obligations liées à l’orientation du crédit, autant de facteurs qui alourdissent le coût de l’intermédiation financière. Parallèlement, le fait que l’État soit actionnaire des principaux établissements financiers n’incite guère à minimiser ces coûts. L’investissement souffre également de l’étroitesse des marchés du crédit à long terme. Les banques commerciales étant dans l’incapacité de financer l’investissement par des instruments à échéances longues, la Banque nationale de développement économique et social (BNDES, Banco Nacional do Desenvolvimento Econômico e Social) est actuellement le seul organisme important capable d’apporter de tels financements. Il est peu probable que la BNDES soit en mesure de financer les besoins du pays en investissements, de sorte qu’il faudra inciter les organismes de crédit privés à apporter des financements à long terme. De plus, l’investissement est limité par la fragmentation du système d’imposition, qui alourdit le coût de la discipline fiscale pour les entreprises et accentue une pression fiscale déjà forte. Enfin, l’adoption de mesures visant à réformer la réglementation, notamment la suppression des restrictions persistantes à l’entrée sur le marché, ainsi que l’assouplissement de la protection douanière, pourrait réduire les coûts supportés par les entreprises et renforcer les incitations à l’investissement.

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