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Interactions entre politiques publiques, migrations et développement au Burkina Faso

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Interactions entre politiques publiques, migrations et développement au Burkina Faso est le fruit d'un projet mené conjointement par l'Union européenne et le Centre de développement de l'OCDE, en collaboration avec le Conseil supérieur des Burkinabè de l'étranger (CSBE) et l'Institut supérieur des sciences de la population (ISSP). Ce projet avait pour objectif de fournir aux décideurs des données probantes sur l’impact des migrations sur des secteurs spécifiques – marché du travail, agriculture, éducation et investissement et services financiers – et, à l’inverse, de montrer quel est l’impact des politiques sectorielles sur les migrations. Le rapport aborde quatre dimensions du cycle migratoire : l'émigration, les transferts de fonds, le retour et l'immigration.

Les résultats des travaux empiriques confirment que les migrations contribuent au développement du Burkina Faso. Cependant, le potentiel des migrations n’est pas pleinement exploité dans le pays. En effet, malgré les avancées obtenues grâce à la stratégie nationale de migration adoptée en 2017, les décideurs ne prennent pas suffisamment en compte les migrations dans leurs domaines d’action respectifs. Le Burkina Faso doit donc adopter un programme d’action plus cohérent pour intégrer les migrations dans les stratégies de développement, améliorer les mécanismes de coordination et renforcer la coopération internationale. Cela permettra d’accroître la contribution des migrations au développement du pays.

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Avant-propos

OECD Development Centre

La migration est un phénomène profondément enraciné au Burkina Faso. Le pays a toujours été un carrefour de populations et de marchandises circulant entre le golfe de Guinée, au Sud, et le désert du Sahara et la mer Méditerranée, au Nord. Si les flux se sont intensifiés au cours de la période de colonisation du pays par la France, ils ont atteint des niveaux sans précédent lorsque la Côte d’Ivoire a adopté une politique migratoire relativement ouverte dans le but de stimuler ses exportations agricoles. Depuis 1970, le nombre d’émigrés burkinabè s’est maintenu à au moins 9 % de la population du pays. Le conflit survenu en Côte d’Ivoire au début des années 2000, qui a sévi pendant près de dix ans, a contribué à modifier les flux migratoires entre les deux pays, et bon nombre de Burkinabè, dont certains étaient nés en Côte d’Ivoire, ont commencé à émigrer, ou à revenir, au Burkina Faso.

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