Coopération pour le Développement : Rapport 1999

Efforts et politiques des Membres du Comité d'aide au développement

Comment faire en sorte que l’aide et les capitaux privés financent le développement de manière efficiente et contribuent ainsi à faire reculer la pauvreté tout en favorisant le développement durable ? Aider les pays en développement à mettre en place des systèmes efficaces leur permettant de mobiliser, de répartir et de surveiller les mouvements de capitaux de manière productive et durable, tel est l’un des rôles essentiels de la coopération pour le développement. C’est aussi l’un des thèmes principaux de cette édition du Rapport sur la coopération pour le développement, dont il ressort que l’APD a un rôle fondamental à jouer mais que son accroissement futur sera conditionné par l’efficacité avec laquelle elle concourt réellement à la réalisation des objectifs internationaux de développement, que ce soit dans le cadre de partenariats à l’échelon d’un pays ou dans celui des efforts plus généraux visant à renforcer l’offre de biens collectifs à l’échelle mondiale.

Il y a trente ans déjà, la Commission Pearson estimait que, sous réserve d’une croissance dynamique, les pays en développement parviendraient à se passer de toute aide financière avant la fin du siècle. Un nombre grandissant de pays en développement ont certes réussi leur transition vers un développement autofinancé, ainsi que l’anticipait la Commission Pearson. Par ailleurs, même si de nombreux pays parmi les plus pauvres restent largement tributaires de l’aide, les modes de financement du développement se diversifieront à mesure que s’instaurera dans ces pays une croissance tirée par le secteur privé, croissance indispensable pour faire reculer la pauvreté. Depuis 1990, les apports de capitaux privés aux pays en développement se sont accrus dans des proportions spectaculaires, mais si les investissements directs étrangers ont connu une progression régulière, l’évolution des autres formes d’apports privés est, elle, nettement plus instable. Parallèlement, le rapport APD/PNB de l’ensemble des Membres du CAD est revenu aux alentours de 0.25 %, chiffre sensiblement inférieur aux 0.33 % observés en moyenne tout au long des années 70 et 80 et qui implique un niveau d’aide inférieur de quelque 20 milliards de $ par an à ce qu’il aurait été si l’effort d’aide avait conservé la même intensité que dans le passé.

D’après le Rapport, le volume des apports privés restera donc plusieurs fois supérieur à celui des apports d’aide. Dans ces conditions, il est impératif que les pays en développement parviennent à s’intégrer à l’économie mondiale pour y devenir des partenaires à part entière. A cet effet, le Rapport préconise trois grands axes stratégiques en matière de coopération pour le développement, prise au sens le plus large, à savoir partenariat, bonne gestion des affaires publiques et cohérence des politiques, et examine les principales évolutions intervenues en 1999 au regard de ces trois principes.

15 Feb 2000 296 pages French Also available in: German, English

https://doi.org/10.1787/dcr-1999-fr 9789264280595 (PDF)

Author(s): OECD