Table des matières

  • Les derniers mois de l’année 2015 seront marqués par deux échéances décisives: l’approbation des Objectifs du développement durable lors de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre à New York, et la 21e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (COP21), qui aura lieu à Paris en décembre. Ces deux événements offrent l’opportunité de tracer de nouvelles pistes permettant de garantir le bien-être des populations aujourd’hui, sans pour autant hypothéquer celui des générations futures. Mais comment appréhender le bien-être actuel des citoyens, d’une part, et décider, d’autre part, des investissements nécessaires pour assurer le bien-être de tous dans l’avenir ?

  • Pour élaborer des « politiques meilleures pour une vie meilleure », il est indispensable de mieux comprendre la situation de la population en matière de bien-être. Le bien-être est un phénomène multidimensionnel, qui recouvre des aspects de la vie aussi divers que l’engagement civique, le logement, le revenu des ménages, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, les compétences ou encore l’état de santé. Pour évaluer de manière exhaustive si la vie devient meilleure, il est nécessaire de disposer d’un large éventail d’indicateurs, mesurés à l’échelle humaine et susceptibles de rendre compte de la réalité vécue par les individus dans toute sa diversité. Ce sont ces indicateurs que cette publication tente de fournir.

  • Ce chapitre brosse un tableau général du bien-être, présentant le cadre établi par l’OCDE pour mesurer le bien-être ainsi qu’une synthèse des résultats des chapitres 2 et 3. Une analyse des forces et faiblesses en matière de bien-être suggère que tous les pays de l’OCDE pourraient améliorer leur performance et que, pour un niveau comparable de PIB, les résultats en termes de bien-être sont très hétérogènes entre les pays. Il peut également y avoir des larges différences de bien-être au sein des pays eux-mêmes, par exemples entre personnes d’âge, sexe et niveau d’éducation différents. L’analyse de l’évolution du bien-être depuis 2009 dresse un tableau mitigé, certains pays ayant accomplis des progrès dans certains domaines mais faisant toujours face à des défis dans d’autres sphères. Le chapitre examine ensuite la question des perspectives de bien-être, en se focalisant sur les ressources naturelles, humaines, sociales et économiques importantes pour la préservation du bien-être à plus long terme ainsi que les « risques » qui le menacent. Le chapitre apporte également un premier éclairage sur les dimensions du bien-être jugées prioritaires par les utilisateurs de l’outil interactif de l’OCDE lorsqu’ils construisent leur propre Indicateur du vivre mieux (www.oecdbetterlifeindex.org). Enfin, il décrit certaines avancées récentes en matière de mesure et d’utilisation de données sur le bien-être.

  • La mesure de ce qui est déterminant pour le bien-être nécessite un large éventail d’indicateurs, mesurés à l’échelle humaine et susceptibles de rendre compte de la réalité vécue par différents groupes de la population dans toute sa diversité. Ce chapitre décrit les dernières données disponibles sur le bien-être actuel dans les pays de l’OCDE et quelques pays partenaires, fournissant des statistiques essentielles sur 11 dimensions de l’existence, depuis les conditions de vie matérielles (revenu et patrimoine, emplois et salaires, logement) jusqu’aux aspects qui influent sur la qualité de vie (état de santé, équilibre entre vie professionnelle et vie privée, éducation et compétences, liens sociaux, engagement civique et gouvernance, qualité de l’environnement, sécurité des personnes et bien-être subjectif). En plus de dresser un bilan de la situation actuelle en matière de bien-être, le chapitre cherche à établir si la vie s’est améliorée au cours de la période récente. Cet examen, qui porte sur les cinq années écoulées depuis 2009, met en lumière une situation contrastée – aussi bien selon les pays que selon les indicateurs. Le chapitre décrit également les écarts de bien-être en fonction de l’âge, du sexe, du niveau d’études et du revenu, et montre que les inégalités de bien-être peuvent varier sensiblement d’un pays de l’OCDE à l’autre.

  • Certains choix effectués et décisions prises aujourd’hui peuvent être déterminants pour le bien-être futur. Ce chapitre analyse certaines des principales ressources dont dépendra vraisemblablement l’évolution des résultats en matière de bien-être, apportant ainsi un premier éclairage sur les perspectives de bien-être. Il décrit quelques indicateurs qui permettent d’évaluer certains aspects des « stocks de capital » naturel, humain, social et économique qui existent aujourd’hui et qui constituent une réserve de valeur pour le bien-être futur. Il analyse aussi quelques facteurs de risque susceptibles d’exercer une influence sur ces stocks. L’éventail des indicateurs présentés est large, de la superficie forestière à la confiance envers les institutions publiques, en passant par le niveau d’études des jeunes adultes et l’endettement des ménages. Bien qu’il reste un travail colossal à accomplir pour enrichir encore ce jeu d’indicateurs, ce chapitre donne un aperçu des nombreuses données qui existent déjà et met en lumière certaines des lacunes à combler pour obtenir un ensemble d’indicateurs plus complet. À plus long terme, l’objectif est de pouvoir évaluer les résultats en matière de bien-être dans le contexte des ressources qui resteront disponibles pour les générations futures.

  • L’enfance constitue une période unique de l’évolution de l’être humain et une étape essentielle pour préparer les sociétés de demain à la prospérité et à la durabilité. Ce chapitre examine les principaux enjeux de l’évaluation du bien-être des enfants, puis présente des données relatives au bien-être des enfants dans 10 aspects de leur vie. L’analyse montre que, dans de nombreux pays de l’OCDE, beaucoup d’enfants vivent dans la pauvreté et dans des ménages sans emploi, et que le risque de pauvreté s’est accru durant la récession. Si, dans la plupart des pays de l’OCDE, les risques en matière de santé sont faibles au cours de la petite enfance, ils sont beaucoup plus élevés chez les adolescents. La plupart des enfants grandissent dans un environnement social favorable et ils sont nombreux à s’engager au sein de la société. Néanmoins, une proportion non négligeable des enfants risque de se trouver en situation de victimes. Le vécu des enfants varie considérablement en fonction de l’âge, du sexe et de la situation socio-économique de la famille. Avec l’âge, les relations avec les camarades de classe et les parents se compliquent ; leur satisfaction à l’égard de l’existence et leur état de santé autodéclaré se dégradent. Pour la quasi-totalité des dimensions prises en compte dans ce chapitre, le bien-être des enfants des familles pauvres est inférieur à celui des enfants des familles riches.

  • Ce chapitre analyse l’importance et les caractéristiques du bénévolat (à savoir le temps consacré à des activités non obligatoires et non rémunérées servant l’intérêt commun) dans les pays de l’OCDE. D’après les données présentées dans ce chapitre, un adulte sur trois fait du bénévolat par le biais d’une organisation au moins une fois par an. Ce chiffre augmente si l’on tient compte de l’aide informelle proposée aux amis, aux voisins et aux inconnus. Le bénévolat apporte un plus à ceux qui en bénéficient, mais également à ceux qui le pratiquent : il contribue en effet à l’acquisition de compétences et de savoirs qui peuvent s’avérer utiles pour la carrière et les perspectives d’emploi, et il est associé à des niveaux accrus de satisfaction à l’égard de la vie et d’état d’esprit positif. De plus, il profite à la société dans son ensemble et joue un rôle économique important. En l’absence de définition standard et de données comparables, il est difficile de donner une image définitive du niveau et de la portée du bénévolat dans l’OCDE ; ce chapitre passe donc en revue les principales mesures à mettre en œuvre afin d’améliorer l’évaluation du bénévolat.

  • Ce chapitre propose un cadre et une série d’indicateurs en vue d’évaluer le bien-être dans les régions des pays de l’OCDE. Pour dresser un tableau exhaustif du bien-être des individus, qui dépend de multiples caractéristiques individuelles et territoriales, il est essentiel de tenir compte de la situation sur le territoire où ils vivent. Les indicateurs présentés dans ce chapitre concernent neuf dimensions du bien-être et portent sur des aspects ayant trait à la fois aux conditions matérielles et à la qualité de vie. Les données fournies dans ce chapitre, qui inclut une évaluation des inégalités de revenu et de la pauvreté au sein des régions, mettent en évidence des disparités régionales dans les différentes dimensions du bien-être. Enfin, la dernière partie du chapitre examine les principales étapes à suivre pour améliorer, à l’avenir, l’évaluation du bien-être au niveau infranational.