Table of Contents

  • La zone euro a subi une profonde récession, suivie d’une crise de la dette souveraine dans certains pays de la zone, dans le sillage de la crise financière mondiale. C’est la première fois qu’était véritablement mise à l’épreuve la robustesse de la zone euro en période de récession. Un rapide assouplissement de la politique monétaire, des interventions massives pour secourir le système financier et une politique de soutien budgétaire ont contribué à stabiliser le système financier et à atténuer la contraction de la demande privée.

  • Les pays de la zone euro ont connu leur plus grave récession depuis la fin de la guerre, comme les autres économies de l’OCDE, suivie d’une crise de la dette souveraine dans certains pays de la zone euro. Pour la première fois, la résilience de la zone euro depuis l’union monétaire a été véritablement mise à l’épreuve. La fin, au milieu de 2007, d’une longue période d’expansion rapide du crédit et de forte hausse des prix des actifs à l’échelle mondiale a déclenché des turbulences sur les marchés interbancaires, lesquelles se sont intensifiées et transformées en véritable crise financière internationale à partir de septembre 2008, après la faillite de Lehman Brothers.

  • La zone euro a connu une crise financière et une grave récession en même temps que les autres économies de l’OCDE, suivies d’une crise de la dette souveraine dans certains pays de la zone. La fin de la vive expansion mondiale des prix des actifs et du crédit s’est soldée par des carences dans le secteur financier, qui ont commencé à apparaître en 2007. Cette dégradation s’est accentuée en septembre 2008 après la faillite de Lehman Brothers, ce qui a entraîné une crise financière généralisée et une contraction spectaculaire de la demande privée et du commerce mondial. De puissantes mesures publiques de relance ont contribué à stabiliser l’économie à la faveur d’un assouplissement rapide des conditions monétaires, d’une politique budgétaire de soutien et d’une aide publique massive au système financier.

  • Certains pays de la zone euro ont accumulé des déséquilibres extérieurs importants et persistants durant la phase d’expansion, lesquels ont mis au jour de sérieuses déficiences dans la gestion macroéconomique de l’union monétaire. L’Espagne, la Grèce, l’Irlande et le Portugal ont enregistré des déficits de balance courante élevés par rapport aux périodes passées, alors que l’Allemagne, la Finlande et les Pays-Bas ont affiché des excédents substantiels. Certains de ces déficits et excédents étaient plus prononcés que ne le justifiaient, semble-t-il, les fondamentaux économiques. L’accumulation massive de la dette a rendu les économies déficitaires vulnérables face aux chocs, compliqué leur redressement après la crise financière mondiale et remis en cause la stabilité de la zone euro. Dans certains pays, la politique budgétaire n’a pu contrecarrer et a parfois même aggravé ces tensions.

  • La crise a mis à mal les finances publiques. Les emprunts publics ont enregistré une forte augmentation, sous l’effet des stabilisateurs automatiques et des mesures discrétionnaires de relance budgétaire. Ce niveau élevé des emprunts publics tient aussi à la fin du dynamisme des recettes lié au cycle du crédit, qui a servi à financer une hausse intenable des dépenses. Les aides apportées au système financier ont accru les engagements des administrations publiques dans certains pays, alourdissant des dettes déjà globalement considérables. Les primes de risque souverain ont sensiblement augmenté pour de nombreux États, et la confiance reste fragile. Les pressions budgétaires ont été particulièrement fortes pour les pays amenés à corriger un endettement privé ou public excessif.

  • Durant la phase d’explosion du crédit à l’échelle mondiale, le système financier de la zone euro a pris des risques excessifs qui ont abouti, dans quelques pays, à une augmentation insoutenable du crédit et à une flambée des prix des actifs et de l’immobilier. Ce processus a contribué au creusement d’importants déséquilibres au sein de la zone euro. Les banques ont joué un rôle majeur dans la transmission des ressources financières des économies affichant des excédents importants vers les pays déficitaires, ce qui a conduit, dans certains cas, à l’accumulation de risques considérables pour les emprunteurs comme pour les prêteurs.