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  • Les services destinés à la petite enfance – préscolarisation et accueil des enfants – bénéficient d’un rang de priorité sans cesse plus élevé dans de nombreux pays. Cette priorité reflète l’exigence des parents de jeunes enfants. Il s’agit d’une phase de l’éducation et de services dont on reconnaît de plus en plus l’importance pour une grande diversité de raisons, qu’elles soient d’ordre social, économique et éducatif. Ce secteur compte une diversité complexe d’acteurs et de partenaires. C’est par ailleurs un secteur qui manque cruellement d’investissements dans de nombreux pays. En 2007, l’OCDE a publié une étude de premier plan consacrée à l’éducation et à l’accueil des jeunes enfants – Petite enfance, grands défis II : Éducation et structures d’accueil – qui faisait suite à un examen international antérieur paru en 2001. Dans cette étude, les orientations pour l’action publique visent principalement à venir à bout de l’insuffisance des services dans ce secteur, qui demeure une caractéristique dans de nombreux pays.

  • La période de l’enseignement obligatoire – l’enseignement primaire, le premier cycle du secondaire et même dans certains pays le deuxième cycle du secondaire – est la phase essentielle de tous les systèmes éducatifs. Ces dernières années, des investissements considérables ont été consacrés à cette étape capitale du parcours éducatif, dont on reconnaît qu’elle constitue le socle de maintes réalisations ultérieures dans le domaine social, économique et éducatif. Le rôle clé des enseignants (et des personnels de l’éducation en général) dans la réussite de l’enseignement scolaire est reconnu universellement, notamment par l’OCDE qui l’a indiqué dans une étude de premier plan intitulée Le rôle crucial des enseignants : Attirer, former et retenir des enseignants de qualité parue en 2006. Dans ses travaux, l’OCDE a procédé à une analyse très poussée des caractéristiques des apprenants et de la nature des pratiques scolaires, notamment de la direction d’établissement. L’Organisation a souligné qu’il fallait à la fois moderniser, professionnaliser, innover et réformer l’enseignement scolaire en agissant directement sur les apprentissages au lieu de simplement modifier les structures et les systèmes administratifs.

  • Les analyses de l’OCDE ont largement mis en évidence les questions, les dispositifs et les politiques en rapport avec les transitions au-delà de l’enseignement obligatoire. La poursuite des études au moins jusqu’à l’achèvement du deuxième cycle du secondaire est de plus en plus la norme dans l’ensemble de la zone de l’OCDE. À côté d’évolutions communes, il existe des différences très nettes concernant par exemple les proportions relatives de jeunes qui s’orientent vers des filières générales ou professionnelles ou encore la possibilité d’associer formation et emploi. Les études consacrées par l’OCDE à l’orientation, aux systèmes d’information et à la délivrance des titres et diplômes ont révélé de nombreuses possibilités d’améliorer les transitions. L’enseignement et la formation professionnels n’avaient pas fait l’objet d’analyses très approfondies par l’OCDE ces dernières années, d’où la priorité nouvelle qui leur est aujourd’hui accordée. Dans les orientations pour l’action publique, l’OCDE a souligné la nécessité d’accroître le nombre, la diversité, la pertinence et la transparence des différentes filières et de protéger dans le même temps les personnes les plus vulnérables tandis que d’autres s’orientent vers des études plus poussées et accèdent à l’emploi.

  • L’enseignement supérieur a connu un développement très rapide dans tous les pays; ainsi, au lieu d’être accessibles à une minorité de privilégiés, les études supérieures sont suivies désormais par la majorité de chaque nouvelle cohorte. D’autres grandes tendances s’observent dans la zone de l’OCDE, notamment l’internationalisation grandissante du marché de l’enseignement supérieur et la plus grande institutionnalisation de l’assurance qualité. Parmi les travaux de premier plan consacrés dernièrement par l’OCDE à l’enseignement supérieur, on peut citer les Lignes directrices pour des prestations de qualité dans l’enseignement supérieur transfrontalier, un examen approfondi de l’enseignement supérieur et une nouvelle activité visant à évaluer les résultats de l’enseignement supérieur (AHELO). Dans ses orientations pour l’action publique, l’OCDE reconnaît, entre autres, que les étudiants devraient contribuer au financement de leurs études (avec les garanties appropriées), qu’il faudrait développer considérablement les systèmes de cyberformation et d’orientation, et renforcer le rôle des établissements d’enseignement supérieur (EES) dans les régions et dans l’innovation.

  • Les pays de l’OCDE reconnaissant l’importance de la formation tout au long de la vie, il est normal que des travaux statistiques et analytiques aient été consacrés à la participation des adultes à des activités d’éducation et de formation. Il ressort des données internationales que dans de nombreux pays, la participation de cette population à des activités formelles d’éducation demeure rare, tandis que de très grands écarts s’observent entre les pays en ce qui concerne sa participation à des apprentissages organisés non formels. Les pays nordiques arrivent quasiment en tête dans la plupart des comparaisons établies en la matière. L’OCDE a effectué des enquêtes internationales – la plus récente a fait l’objet d’une publication en 2005 – portant sur les perspectives de formation et d’emploi ainsi que sur les services et politiques en matière de formation pour adultes, qu’elle a complétées par des études sur les certifications, le vieillissement et le financement.

  • La « formation tout au long de la vie » est depuis de nombreuses années un objectif cardinal des politiques d’éducation et de formation, qui implique d’organiser un apprentissage qui accompagne l’ensemble du parcours de l’individu et touche les principales dimensions de la vie (« à l’échelle de la vie »). Les données de l’OCDE confirment que les « carrières » éducatives se sont considérablement enrichies. Quelques études portent un éclairage sur la nature de ce défi : la nécessité de remettre en question l’expansion continuelle des systèmes éducatifs au profit de la formation initiale, alors qu’il s’agit aussi de faire de la formation tout au long de la vie une réalité ; les progrès considérables qui restent à faire en matière d’orientation ; l’importance des systèmes de financement et de qualification. Bien que le caractère crucial de la formation tout au long de la vie ne soit plus à démontrer, les analyses globales consacrées à ce thème n’ont guère été privilégiées ces dernières années dans les travaux de l’OCDE, et le socle factuel, relativement daté, dont on dispose pour comparer les approches des différents pays face à ce grand objectif, illustre une mise en oeuvre sporadique et souvent décevante.

  • Les travaux de l’OCDE ont permis de générer des informations extrêmement riches sur les résultats de l’éducation, en particulier avec les enquêtes PISA, qui examinent tous les trois ans le niveau des jeunes de 15 ans dans différents domaines de compétence, en l’associant à des données contextuelles, dans les pays membres et dans un grand nombre de pays non membres de l’OCDE. Ces enquêtes révèlent les différences considérables qui existent entre les pays. L’observation des résultats montre que de nombreux jeunes ont un niveau inférieur au « minimum vital » pour trouver leur place dans les économies du XXIe siècle axées sur le savoir. L’OCDE, qui s’est fortement attachée à l’observation des résultats de l’éducation, s’apprête, dans le prolongement de ce travail, à lancer des études sur les compétences des adultes et le devenir des étudiants de l’enseignement supérieur. L’analyse de la rentabilité de l’éducation est également approfondie au sein de l’Organisation, notamment par des directions autres que la Direction de l’éducation. Les observations confirment l’impact positif d’un niveau plus élevé d’études sur un certain nombre de paramètres, incontestablement pour l’individu, et rappellent qu’il faut faire beaucoup plus pour rendre plus transparents les avantages procurés par les études.

  • L’analyse de l’actualité et des politiques touchant à l’équité est une priorité sous-jacente dans une grande partie des travaux que consacre l’OCDE à l’éducation. On a souligné la persistance d’un phénomène inégalitaire, et grâce à des collectes internationales de meilleure qualité, on a pu analyser des données relatives à un grand nombre de groupes d’apprenants et à leur expérience éducative. Les analyses de l’OCDE ont montré qu’il n’y avait pas contradiction entre équité et efficience; elles ont en fait signalé combien l’exclusion et la forte prévalence de l’échec scolaire ont un impact dommageable pour les objectifs économiques et sociaux. Une étude internationale à grande échelle consacrée à l’équité dans l’éducation, publiée en 2007, compte dix grandes orientations politiques concernant l’offre, les pratiques et les ressources. Le recensement des opportunités, des résultats et des politiques relatifs aux différents groupes d’individus défavorisés a été mené dans de nombreux secteurs de l’éducation et de la formation, notamment dans le cadre des travaux sur les besoins éducatifs particuliers.

  • On reconnaît depuis peu le rôle clé de la gestion de la recherche et des connaissances en matière de pratiques et de politiques d’éducation. De nombreux pays ne possèdent guère de capacités pour développer et exploiter la base de connaissances sur laquelle fonder de meilleures pratiques et des politiques plus efficaces. En règle générale, le volume de R-D pertinente sur l’éducation est assez faible, malgré les liens évidents qui existent entre éducation et connaissance. De même, les changements introduits dans l’éducation le sont souvent pour des considérations de court terme, alors que l’éducation est intrinsèquement une mission de longue haleine. Les travaux de l’OCDE, à travers son Centre pour la recherche et l’innovation dans l’enseignement, réservent une place privilégiée aux systèmes de R-D sur l’éducation, à la gestion des connaissances, à la réflexion prospective et à l’élaboration des politiques et des pratiques à partir des réalités observées.